Attaque de la Bibliothèque nationale d’Haïti ! La mémoire du pays est souillée, selon le Mouvement Point Final.
Ça va trop loin et dure trop longtemps dans le pays. Qui est en train de téléguider les bandes armées dans leurs forfaits ?
Depuis environ 3 mois, ces bandes armées attaquent les symboles de l’État d’Haïti. Elles ont attaqué les Commissariats à plusieurs reprises. Le Palais national est en danger avec les Gangs armés qui ont mis à zéro le plus grand centre carcéral du pays. Ils ont attaqué l’aéroport international du pays. Ils ont pris en otage le plus grand centre hospitalier du pays. Aujourd’hui, la Bibliothèque nationale d’Haïti est sous le poids des Gangs armés. Comment comprendre de telles barbaries ?
On veut anéantir nos acquis de 1804 ?
Comment peut-on interpréter l’agissement des Gangs armés qui pillent une bibliothèque inactive ? C’est comme piller un cimetière ? C’est comme si on nous envoie un message fort qui dit que mêmes les ossements de nos ancêtres dans les cimetières d’Haïti seront attaqués. On veut se débarrasser du territoire national, de nous et de nos identités.
La Bibliothèque nationale d’Haïti est l’âme du pays. Ce n’est pas seulement un lieu de lecture et de recherche. Elle est plus que ça. C’est la mémoire du pays.
Si on prend pour un simple fait quotidien l’attaque de la Bibliothèque nationale d’Haïti, nous sommes tous de parfaits ignorants.
Fort de ce là, le Mouvement Point Final lance un vibrant appel à l’UNESCO afin de prendre toutes les dispositions pour assurer la protection de la Bibliothèque nationale d’Haïti, parce qu’elle est un patrimoine de l’humanité.
Si les ambassades de l’Occident en Haïti ont la capacité de faire venir des forces spéciales pour assurer leurs bâtiments. Pourquoi l’UNESCO ne peut pas faire la même chose pour nous aider à sauver la Bibliothèque nationale d’Haïti qui est la mémoire du pays ?
Si on laisse partir en fumée la bibliothèque nationale d’Haïti, c’est fini pour Haïti, on n’aura jamais la capacité de réparer ce dégât.
Si l’attaque de la Bibliothèque nationale ne veut rien dire pour le gros de la population, nous autres intellectuels du pays, devons comprendre que nous sommes attaqués dans l’âme et dans notre esprit. Car, nous ne sommes rien sans notre passé, sans notre histoire, sans notre savoir. Et, c’est ce que représente la Bibliothèque nationale d’Haïti.
La main cachée dans l’insécurité en Haïti est une main destructrice qui s’attaque à la mémoire du pays.
Agissons vite pour sauver ce qui peut l’être, car ça va trop loin dans le pays.
Ulysse Jean Chenet