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Révolution : on veut nous faire avaler des bobards

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Haïti est entrée dans l’ère du bon courage, car le pire arrive.  Les tensions continuent de monter, le port national et l’aéroport de Port-au-Prince sont fermés, coupant l’accès aux biens essentiels.  Les hôpitaux sont fermés ou pillés.  Les rues sont envahies par les bandits, obligeant davantage de quartiers à se fortifier.  L’eau et la nourriture sont rares, les déchets s’accumulent partout.  Alors, si un petit con et ses sbires déclarent une révolution quelque part, c’est simplement du baratin, parce qu’ils n’en ont pas les moyens.

Le lundi 18 mars, plus d’une quinzaine de personnes sont assassinées dans la commune de Pétion-Ville.  De plus, plusieurs quartiers de la commune de Pétion-Ville dont Laboule, Thomassin, Pelerin, ont été attaqués ce lundi, par des individus lourdement armés.

Le samedi 16 mars 2024, en pleine crise politique, sur fond de violence et d’insécurité, le consulat honoraire du Guatemala à Port-au- Prince a été attaqué vandalisé et pillé, a rapporté le gouvernement guatémaltèque.

Selon le ministère guatémaltèque des Affaires Étrangères, aucun blessé n’a été signalé parmi les employés du consulat (majoritairement haïtien) et le matériel et les documents stockés au siège diplomatique durant les cinq dernières années avaient déjà été évacués et mis en sécurité.

Le ministère des Affaires Étrangères du Guatemala n’a donné aucun détail sur les dommages ou les vols commis au Consulat.

L’ambassade du Guatemala en République Dominicaine répondra à toutes les urgences et demandes d’Haïti qui pourraient survenir, en attendant la réouverture du consulat à Port-au-Prince.  Aucun des Guatémaltèques vivant en Haïti n’a demandé à être évacué du pays.

De plus, le vendredi 17 mars 2024, au soir, une opération musclée, impliquant plusieurs unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH) dont le Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO), de la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementale (BOID) et du SWAT, a eu lieu dans le quartier du Bas-Delmas 6, territoire de « Barbecue », dans le but de débloquer des axes routiers dans le cadre d’une stratégie de récupération des espaces occupés par les gangs armés, ces derniers jours, afin de faciliter la libre circulation des citoyens.

Plusieurs membres du gang de « Barbecue » ont été mortellement blessés, lors des violents affrontements et des intenses échanges de tirs avec les forces de l’ordre, au niveau de Delmas 6 et 8.

Des armes à feu ont été saisies et des axes routiers débloqués, avec des engins lourds de l’Unité spéciale de la Police, au niveau de Bas-Delmas.  « On ignore le nombre d’armes récupérées.  On nous a dit que plusieurs bandits ont été tués mais je n’ai pas le chiffre exact », a déclaré Lionel Lazarre, coordonnateur du Syndicat National de la Police Haïtienne (SYNAPOHA).  De son côté, la PNH informe qu’un bilan du déroulement des opérations sera sous peu présenté au public.

Le département d’État passera au Plan «B», Si Haiti ne respecte pas l’accord.  Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a félicité les acteurs haïtiens pour avoir accepté, le lundi 11 mars, en Jamaïque, l’accord visant à former un Conseil présidentiel de Transition.  Il les appelle à faire converger leurs efforts pour appliquer cet accord.  Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, avait donné un ultimatum de 48 heures aux acteurs haïtiens, pour s’entendre sur la nomination du Conseil présidentiel.  Le porte-parole du département d’État américain accentue la pression sur les différentes parties prenantes, en vue de la mise en place du Conseil présidentiel.  Matthew Miller dit s’attendre à la nomination des membres du Conseil présidentiel dans les 24 à 48 heures.  À la suite de cette nomination, Matthew Miller s’attend à la nomination d’un nouveau Premier Ministre.  Si les différents partis politiques ne trouvent pas un terrain d’entente, un plan B sera proposé. 

Du côté des différentes plateformes politiques, on s’attelle à soumettre les différents représentants, dans l’espoir de retrouver un semblant de stabilité politique économique et sécuritaire.  Mais, déjà, des informations dont nous disposons font croire que les plateformes ou regroupements politiques ne seront pas prêts à temps.  Sans les citer nommément, certains acteurs peinent à croire que le délai de 48 heures sera respecté, alors que d’autres ont tout simplement refusé de faire partie de ce nouveau processus qui, de leur avis, ne respecte pas la Constitution.

Emmanuel Saintus

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