Le carnaval étant une fête populaire et traditionnelle, son organisation doit tenir compte de la situation actuelle de la population, du climat de sécurité et de la conjoncture actuelle du pays. Le carnaval de Port-au-Prince, en 2024, c’est un carnaval de la honte et de l’indignité.
Le temps ne s’y prête pas, on doit avoir un peu de respect pour le pays et pour le peuple haïtien.
Après des périodes de grandes turbulences politiques, des manifestations violentes, des scènes de terreurs et de tueries, on ne peut pas rentrer dans un moment festif, sans transition. Le moment n’est pas à la danse, aux festivités, au gaspillage des ressources financières du pays. Le moment est de préférence au deuil des victimes et à la réflexion.
Ce carnaval se tient dans un atmosphère insalubre, de peur, d’angoisse, de misère, de famine, d’insécurité et de traumatisme général. C’est donc vraiment un carnaval de la honte, le carnaval des sans pudeurs.
Il faut reformater la pensée des autorités haïtiennes qui ne manifestent aucun respect pour le peuple haïtien. C’est spécialement le cas du P. M. sanguinaire, Ariel Henry, qui prend plaisir dans les bains de sang, dans le kidnapping, les viols, les massacres et les homicides.
La ministre de la Culture, qui est aussi ministre de la Justice, est une honte en personne pour le pays et pour les élites intellectuelles d’Haïti.
Organiser le carnaval à Port-au-Prince, dans une conjoncture pareille, est un signe de non-respect de la dignité humaine, de la vie et de la patrie haïtienne.
Le carnaval qui devrait contribuer à vendre de meilleures images d’Haïti fait pourtant le contraire. En vérité, ce carnaval de Port-au-Prince, en 2024, est un carnaval de la honte et de l’indignité.
Ulysse Jean Chenet