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Le viol, utilisé comme une arme d’humiliation et de terreur contre les femmes

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L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti a rapporté, qu’entre juin et novembre
2023 (6 mois), plus de 300 cas de violences sexuelles ont été enregistrés sur le territoire
national. L’organisation appelle à une action collective contre ce fléau et à une action rapide
de l’État pour le contenir. Au total, 317 personnes ont subi des violences sexuelles (75 femmes
entre 26 et 35 ans, 30 entre 19 et 25 ans, 156 entre 30 et 50 ans, 55 de plus de 51 ans et une
fillette de trois ans. Avec l’augmentation de la violence et l’expansion des zones contrôlées
par les groupes armés, les femmes et les filles en Haïti sont de plus en plus exposées et de
moins en moins protégées.
Au milieu de cette année, le Collectif de défense des femmes: «Nègès Mawon», a
rapporté qu’entre mai 2022 et mars 2023, 652 femmes et filles avaient été victimes de
violences sexuelles dans quatre quartiers de Port-au-Prince, précisant que 90% des victimes
ont contracté des Maladies Transmissibles Sexuellement (MTS) et 9 ont été assassinées, a
déploré le Collectif. En outre, il faut rappeler que la majorité des hôpitaux et des institutions
publiques qui peuvent fournir une assistance et un soutien psychologique aux victimes d’abus
sont dysfonctionnels, abandonnant à leur sort les victimes (femmes et filles) qui subissent ces
expériences traumatisantes… Notez que de nombreuses ONG et organisations de la Société
Civile, œuvrant sur le terrain en Haïti, estiment que les cas enregistrés ne représentent qu’une
partie du nombre réel de cas.
Par ailleurs, au moins quatre passagers et un chauffeur ont été blessés par balles, ce
lundi 27 novembre 2023, à Mariani, commune de Gressier, lors des échanges de tirs avec des
agents de la PNH et des bandits s’installant dans la zone. Des agents de la Police Nationale
d’Haïti ont mené une opération dans la mi-journée de ce lundi 27 novembre à Mariani, en vue
de déloger les gangs armés voulant contrôler la zone. Lors de ces affrontements, au moins
quatre passagers, se trouvant à bord d’un minibus pris dans des tirs croisés, ont été blessés par
balles. Un chauffeur a été également blessé. Selon des informations, des bandits auraient été
tués lors de cette opération. Les personnes blessées ont été transportées en urgence à l’hôpital
pour recevoir les soins que nécessite leur cas.
De plus, les criminels du gang de «Grand-Ravine» ont, encore une fois, versé le sang à
Carrefour-Feuilles. Le samedi 25 novembre, au moins six personnes ont été tuées, selon les
informations de l’ex-policier, Abelson Grosnègre, qui faisait partie des résidents de cette
zone, engagés dans la lutte contre le gang de «Ti Lapli». Les bandits ont pris de force leurs
victimes, à l’Impasse Eddy, pour les emmener jusqu’à la rue Monseigneur Guilloux
prolongée, où ils les ont abattues. Abelson Grosnègre n’est pas en mesure de divulguer
l’identité des personnes assassinées par les criminels originaires du quartier de Grand-Ravine.
Le natif de Carrefour-Feuilles exprime sa profonde indignation, face à ces actes perpétrés
contre de jeunes hommes paisibles qui cherchaient simplement à regagner leur domicile,
contraints de fuir pour échapper à la fureur du gang, mentionné précédemment. Abelson
Grosnègre déconseille vivement aux personnes déplacées de retourner chez elles, tant que le
Conseil Supérieur de la Police nationale n’aura pas mené d’opérations musclées pour déloger
le groupe armé de Grand-Ravine.
Entre temps, l’ancien chef du Front de Résistance en 2004, ayant pris les armes contre
Jean Bertrand Aristide, Wilford Ferdinand, alias Ti Will, a été atteint de plusieurs projectiles
dans la nuit du 26 au 27 novembre 2023, selon les informations parvenues à la rédaction,
confirmées par les images devenues virales sur les réseaux sociaux. Actuellement, il est
menotté sur le lit d’hôpital et se trouve sous le contrôle de la Police Nationale d’Haïti. Selon
certains médias locaux, l’incident se serait produit, lors d’une altercation dans une boîte de
nuit, dans la soirée du dimanche 26 novembre, aux Gonaïves. D’autres parlent d’une
intervention policière, réalisée dans son quartier. Wilford Ferdinand, alias Ti Will, est blessé

par balles, au pied. Les images devenues virales sur les réseaux sociaux le montrent sur son lit
d’hôpital, menotté, avec un bandage au pied. Actuellement, il est sous le contrôle de la Police
et reçoit des soins à l’hôpital la Providence. Ti Will est connu pour être l’un des opposants
farouches à Jean Bertrand Aristide. En 2007, il avait été arrêté, lors d’une opération conjointe
de la MINUSTHA et de la Police Nationale d’Haïti. Il s’était évadé du Pénitencier National, à
la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010. En 2012, il a été arrêté à Dajabon. En
2014, il a reçu une condamnation de neuf ans d’emprisonnement. Ti Will a pu sortir de prison
à la faveur d’une grâce présidentielle, faite par l’ancien président, Michel Joseph Martelly,
cette même année. Récemment, Wilford Ferdinand était apparu dans des manifestations visant
à exiger le départ du premier ministre Ariel Henry.
Emmanuel Saintus

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