HomeInsécurité & BanditismeLe phénomène de l’insécurité empêche l’accès aux soins de santé

Le phénomène de l’insécurité empêche l’accès aux soins de santé

Published on

Archives

Barrages routiers et points de contrôle ; très peu d’ambulances, dont certaines non équipées; menaces fréquentes et actes d’agression envers le personnel et les établissements de santé; fermeture de structures de santé; blessures potentiellement mortelles et personnel médical limité: c’est ce à quoi le personnel médical et les volontaires du service ambulancier de la Croix-Rouge haïtienne sont confrontés quotidiennement, lorsqu’ils tentent d’apporter de l’aide dans les rues de Port-au-Prince.

Les habitants de zones fortement affectées par la violence armée ont vu leurs déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de leur quartier devenir de plus en plus difficiles. Lorsqu’ils sont blessés ou malades, leur seule option pour se faire soigner reste pourtant de se rendre à l’hôpital, car les services de santé dans ces quartiers sont pratiquement inexistants et le personnel médical a souvent cessé d’y travailler, en raison de l’insécurité.

Les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge ne sont pas épargnés par la violence. L’accès des équipes de la Croix-Rouge, qui tentent de dispenser des soins de santé, dans un environnement aussi instable et dangereux, dépend entièrement du degré d’acceptation et de respect de tous les acteurs armés. De plus, elles sont confrontées à une immense détresse, dans l’exercice de leur travail.

En collaboration avec d’autres partenaires du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la Croix-Rouge de Norvège forme les volontaires de la CRH à mieux gérer les situations de violence armée, dans le cadre de leur travail. Enlèvements, barrages routiers, agressions verbales et armées sont quelques-uns des incidents auxquels ils peuvent être confrontés, souligne Derek Spranger, conseiller opérationnel de la Croix-Rouge de Norvège.

En Haïti, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) s’engage auprès des communautés touchées par la violence armée pour faciliter leur accès en toute sécurité aux services essentiels, principalement les soins de santé d’urgence. Il soutient les premiers intervenants et le personnel hospitalier, afin qu’ils puissent apporter rapidement des soins vitaux, de manière impartiale et efficace, aux victimes de la violence armée et d’autres situations d’urgence. De plus, il s’emploie à aider les communautés à élaborer leurs propres stratégies pour faire face aux conséquences de la violence.

Le CICR dialogue avec tous les acteurs armés afin de promouvoir les principes humanitaires et d’atténuer les risques auxquels les communautés sont confrontées.

Altidor Jean Hervé

Popular articles

Conférence de commémoration du 199ème anniversaire de la dette de l’indépendance d’Haïti:

" Impact de la dette de l'indépendance dans le sous-développement d'Haïti"Le Mouvement Point Final...

Instabilite

De l'instabilité sociopolitique dégradante aux ingérences des puissances impérialistes occidentales en Haïti, le peuple...

Mythe ou vérité ? Le peuple haïtien, pour son propre malheur, choisirait-il des bandits comme leaders?

 Les analystes politiques prennent le vilain plaisir de culpabiliser les victimes en guise de...

Un Conseil Présidentiel de 7 membres, à la tête du pays, est-ce pour bientôt?

C’est une démarche boiteuse au mieux, bizarre certainement, mais il fallait bien entreprendre quelque...

Latest News

Revolisyonè bò Katedral

Gen anpil moun ki rele mesye Viv Ansanm yo: “Revolisyonè bò Katedral”.  E yo...

Viv Ansanm ou mouri ansanm : la fin de Port-au-Prince est-elle proche ? 

La capitale d’Haïti est assiégée par des terroristes, du Nord au Sud. Les routes...

Pas d’amnistie pour les gangs terroristes

Au lieu de reconnaître la situation réelle et de prendre des mesures pour l’améliorer,...