Dès que la hyène ouvre son clapet, ça sent mauvais à des kilomètres. Cette cinglée doit être enfermée. Alors que les gangs terroristes lancent un «Mouvement Vive Ensemble», moins de vingt-quatre heures (24 heures) après leurs conférences vocales virales sur les réseaux sociaux, ils exécutent plus de 17 personnes dans la commune de Saut-d’Eau (Département du Centre) le vendredi 22 septembre.
Ce ne sont que des exaltés qui ont déjà leur place au cimetière. D’autres ont dit plus que ça, et ont changé de langage. L’heure de la mise-à-mort à sonner, les taureaux se sont rendu compte que le matador n’arrêtera jamais de lui-même d’agiter sa cape rouge sous leur nez… Ils ont décidé que ce ne devrait pas être à eux de mourir, mais que ce serait au tour du matador, afin d’éloigner définitivement cette immonde façon de gérer le reste du monde.
La finesse n’a jamais été l’apanage du pouvoir des gangs. Dans cette affaire, tout se dit, tout se passe, tout se déclare grande gueule et gonflette, comme si la population, les victimes, de leur côté, n’évoluaient pas, ne les observaient pas, ne les attendaient pas, ne se renforçaient pas sur tous les tableaux. Une telle épaisseur de connerie… Franchement, ça dépasse l’entendement !
En effet, «Barbecue» menace de renverser le Gouvernement de facto d’Ariel Henry par la force. L’ancien policier, Jimmy Chérisier, alias «Barbecue», devenu chef de la plus puissante coalition de gangs en Haïti «G-9 en famille et alliés», a lancé une violente menace contre le Premier Ministre a. i. Ariel Henry, affirmant que ce dernier et son Gouvernement seront renversés par la force… Ces déclarations ont eu lieu lors d’une manifestation organisée par «Vivre Ensemble», qui regroupait des membres de plusieurs gangs de la zone métropolitaine. Barbecue a expliqué que la manifestation avait pour but de tester le terrain et qu’une véritable bataille armée contre Ariel Henry allait bientôt éclater.
Dans ses propos, «Barbecue» a exhorté les membres des gangs à ne pas utiliser leurs armes contre la population, mais à les diriger contre le pouvoir en place et ses complices.
Et pourtant, tout le monde le sait déjà: qu’on ne jette pas de la perle au pourceau. Qui allait croire ces chiens criminels, des vampires qui se nourrissent du sang des innocents? Alors que «Barbecue» exhortait les membres des gangs à ne pas utiliser leurs armes contre la population, le vendredi 22 septembre 2023, des membres de gangs lourdement armés venant de Canaan et de Titanyen, à bord de véhicules et de motocyclettes, ont attaqué, dans l’après-midi, la commune de Saut-d’Eau (département du. Centre). Malgré les appels au secours des résidents de Saut-d’Eau, sur les réseaux sociaux, aucune force policière n’est intervenue pour protéger la population en détresse.
Le bilan provisoire est lourd, ces bandits auraient tué au moins 17 personnes, pas moins de 14 blessés, plusieurs maisons pillées et brûlées et au moins une dizaine de véhicules détruits par les flammes…
Marie André Ruth Thélus, la mairesse de Saut-d’Eau, craint que le bilan ne s’alourdisse encore, car certains blessés sont encore cachés et il y a des morts qui ne sont pas encore déclarés. Ces individus ont également attaqué, pillé et incendié le commissariat de Saut-d’Eau, abandonné par les policiers en sous-effectif…
Par ailleurs, «Barbecue» a annoncé qu’il envisageait de soutenir financièrement les travaux de construction du canal d’irrigation en Haïti avec une prise sur la rivière Massacre, cause de la fermeture totale des frontières de la République Dominicaine avec Haïti et également de fournir des armes, sans toutefois fournir le moindre détails sur ces 2 possibilités… Ce sont des menaces inquiétantes qui surviennent dans un contexte où circulent des rumeurs de prise de contrôle de bâtiments gouvernementaux, notamment le Palais National et la résidence officielle du Premier Ministre, ce qui s’ajoute à l’inquiétude croissante de la population, pour la sécurité et la stabilité du pays…
De plus, à Carrefour-Feuilles, 104 personnes, victimes d’assassinat et de disparitions forcées selon le RNDDH. Le nombre de victimes de l’invasion des gangs armés à Carrefour-Feuilles est salé. Du 4 au 15 août, le Réseau National de Défense des Droits Humains a dénombré 104 personnes victimes d’assassinat et de disparitions forcées, deux cas de viols collectifs perpétrés sur une mère et sa fille, 14 personnes blessées par balles et 35 maisons ont été pillées, incendiées ou squattées systématiquement dans la deuxième circonscription de Port-au-Prince.
Ces actes sont l’œuvre des hommes armés de «Team Ascenseur» dirigés par le chef de gang Destina Renel, alias Ti Lapli. Plusieurs localités, dont Savane-Pistache, Saye, Fouchard, Decayette, Anba Figye, Ravin Zonyon, La Montagne, Rue Monseigneur Guilloux prolongée et Bò Nènè ont subi les assauts des gangs armés, en provenance de Grand-Ravine, un quartier contrôlé entièrement par des bandits armés.
Vivement préoccupé par cette situation, le RNDDH a accompagné 78 personnes parmi les victimes, le 15 septembre dernier, qui ont porté plainte par-devant le doyen près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, le magistrat Bernard Saint-Vil.
Selon le rapport de cet organisme de défense des droits humains, les victimes ont dénoncé, dans leur plainte, l’assassinat, la tentative d’assassinat, l’association de malfaiteurs, le viol, la destruction et l’incendie. Plus loin, les personnes, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains, ont mis en cause l’État haïtien, dans leur démarche.
Emmanuel Saintus