Ni pardon ni pitié pour les gangs. Bientôt, même leurs maîtres vont subir le même sort. Il
faudrait approfondir cette détermination à éliminer les gangs armés.
Plusieurs quartiers de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince ont connu des moments de
turbulence, le lundi 24 avril 2023. Plusieurs individus armés ont essayé, très tôt, de prendre
d’assaut le quartier de Debussy, une localité de Turgeau. Toutefois, plusieurs résidents ont résisté
face à l’assaut de ces malfrats.
Tôt dans la matinée, des gangs armés ont tenté d’installer leurs bases à Debussy, non loin
de Turgeau. Ils ont eu à faire face à un détachement policier, et plusieurs d’entre eux ont été tués,
confirme la police. Quatre armes à feu ont été saisies.
À Canapé-Vert, les forces de l’ordre ont appréhendé, le lundi matin, 14 hommes armés à
bord d’un autobus en provenance de Pétion-ville. Des riverains de la zone ont trompé la
vigilance des policiers, ils ont tué ces malfrats puis les ont brûlés. Durant cette journée
mouvementée, un vent de panique a régné dans les parages du Champ-de-Mars, une enseignante
a été tuée dans un minibus assurant le trajet Pétion-Ville/Port-au-Prince.
Des chefs de gangs ont encore proféré, au cours de l’après-midi, des menaces de
représailles dans divers quartiers, surtout que des riverains en colère à Canapé-Vert ont lynché
puis brûlé, dans la matinée, les corps de plus d’une dizaine d’individus armés .
Le quartier de Debussy a été le théâtre d’actes de bandits armés qui ont envahi ce quartier
paisible, situé à proximité de Pacot et de Haut Turgeau. Ces malfrats ont terrorisé les habitants de
cette zone. Ils ont brûlé des maisons, créé une situation de panique, obligeant certains habitants à
fuir l’espace pour se réfugier dans d’autres zones.
À la mi-journée, des agents de la police nationale, accompagnés des habitants de
Debussy, ont riposté face à ces malfrats qui se battent pour le contrôle de cette zone considérée
stratégique pour commettre leurs actions. Selon des témoignages, la population a résisté et a
même lynché certains d’entre eux.
La police a, par ailleurs, confirmé la mort, du chef de gang, Carlo Petit-Homme, dit «Ti
Makak», basé à Laboule, dans les hauteurs de Pétion ville (périphérie est) où des opérations
policières ont lieu depuis le dimanche 9 avril 2023. Des informations n’ont pas été
communiquées sur les circonstances de sa mort.
Les habitantes et habitants dans plusieurs quartiers de la capitale ont vécu l’enfer, durant
la journée du 24 avril 2023 et la nuit précédente (dimanche 23 avril 2023), marquées par de
nouvelles actions de bandits armés, en vue de contrôler de nouveaux territoires.
Emmanuel Saintus
Le lundi noir pour les gangs à Port-au-Prince…
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