Le mercredi 1 er mars, dans un communiqué de presse, l’ Organisation des Nations-Unies
(ONU) a fait part de la nomination d’une nouvelle émissaire en Haïti. Il s’agit de l’ancienne
ministre équatorienne des Affaires étrangères, María Isabel Salvador.
Maria Isabel Salvador remplace la diplomate américaine, Helen Ruth Meagher La
Lime, en poste depuis 2018. Mme Salvador assumera la double fonction de Représentante
spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, et celle de Cheffe du
Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
Selon nos informations, le Secrétaire général de l’ONU a formulé une demande
d’agrément auprès du gouvernement haïtien pour sa nouvelle émissaire. Maria Isabel
Salvador devient la quatrième femme à diriger une mission onusienne en Haïti. Avant elle,
Sandra Honoré avait dirigé la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti
(MINUSTAH) de 2013-2017. Susan D. Page a été à la tête de la Mission des Nations-Unies
pour l’Appui à la Justice (MINUJUSTH) entre 2017 et 2018 tandis que Helen Meagher La
Lime a dirigé le BINUH de 2018 à 2023.
Qui est María Isabel Salvador?
María Isabel Salvador, 61 ans, est une femme politique équatorienne. Titulaire d’une maîtrise
en administration des affaires et d’une licence en langue et civilisation françaises, elle termine
actuellement un diplôme en droits de l’homme et de la nature dans son pays natal. Madame
Salvador a plus de 25 ans d’expérience dans les domaines de gestion, de conseil, de politique
et de diplomatie. Elle a été ministre des Affaires étrangères de son pays, entre 2007 et 2008,
sous le gouvernement de Rafael Correa, après avoir occupé le poste de ministre du tourisme
entre 2005 et 2007. Élue membre du Parlement andin (2009-2010), elle a été nommée
ambassadrice de son pays auprès de l’Organisation des États américains (2010-2013). Elle a
été également présidente du Conseil de gouvernement du régime spécial des Galapagos de
2013 à 2015. En plus de sa langue maternelle, l’espagnol, María Isabel Salvador parle
couramment l’anglais et le français.
Emmanuel Saintus