L’ancien président Jocelerme Privert et l’ancien chef de cabinet de Laurent Lamothe, Salim Soucar, sont
sanctionnés par le Canada. Le Canada ajoute deux nouveaux noms sur sa liste de sanctionnés. Il
s’agit de l’ancien président provisoire et sénateur de la République: Jocelerme Privert, et l’avocat
Salim Soucar. Ces deux personnalités sont accusées de financer des activités criminelles en Haïti.
L’information, révélée par le député fédéral Emmanuel Dubourg, a été confirmée par
l’Ambassadeur du Canada accrédité en Haïti, Sébastien Carrière. « Jocelerme Privert et Salim
Soucar sont sanctionnés par le Canada en Haïti. Il faut aussi écarter du pouvoir les criminels, les
corrompus et les oligarques. Le peuple haïtien vaincra ! », a tweeté M. Dubourg.
Ces deux noms s’ajoutent aux 15 personnalités des élites économique et politique d’Haïti,
déjà sanctionnées par le gouvernement canadien pour divers crimes tels: le blanchiment des avoirs,
la corruption, le soutien aux gangs armés. Signalons que Salim Soucar est un proche du pouvoir
PHTK, première version. L’homme de loi a été d’abord directeur de cabinet adjoint de l’ancien
président Michel Martelly, avant de devenir chef de cabinet de l’ancien premier ministre Laurent
Lamothe. Le Canada avait déjà imposé des sanctions contre Michel Martelly et Laurent Lamothe.
De plus, au cours du mois d’octobre 2022, 44 personnes ont été soumises à des restrictions de
visa, depuis que les États-Unis ont décidé de prendre des mesures contre ceux qui supportent les gangs.
Le secrétaire d’État Antony Blinken, dans un communiqué publié le jeudi 16 février, a informé que
les États-Unis ont pris des mesures supplémentaires visant à imposer des restrictions de visa aux
Haïtiens impliqués dans des gangs armés ou supportant leurs activités et dans d’autres organisations
criminelles haïtiennes. Le Département d’État, selon lui, a désigné cinq autres personnes et sept
membres de leur famille qui sont soumis à des restrictions de visa, en vertu de la section 212 (a) (3)
(C) de la loi sur l’immigration et la nationalité. Ces 12 autres personnes s’ajoutent à Joseph
Lambert, Rommel Bell, Youri Latortue, Rony Célestin et Hervé Fourcand, déjà frappés par ces
restrictions de visa. «Cette action envoie un message clair de notre engagement continu à éradiquer
la corruption et à influencer le comportement des mauvais acteurs dont l’influence sous-tend
l’anarchie en Haïti. Cela portera à 44, le nombre d’individus identifiés soumis à des restrictions de
visa, dans le cadre de cette politique, depuis que celle-ci a été annoncée pour la première fois le 13
octobre 2022», lit-on dans ce communiqué.
Les États-Unis restent profondément préoccupés par l’anarchie actuelle, associée aux gangs
armés. Nous condamnons dans les termes les plus forts les activités violentes des gangs qui ont
conduit à la mort de 14 membres de la police nationale haïtienne en janvier. Cette politique, précise
ce communiqué, touche les fonctionnaires haïtiens et d’autres personnes impliquées dans le
fonctionnement des gangs de rue et des organisations criminelles qui ont menacé les moyens de
subsistance du peuple haïtien et bloquent l’aide humanitaire vitale. Le département d’État annonce
qu’il continue d’identifier les personnes et les membres de leur famille immédiate qui pourraient
être soumis à des restrictions de visa, en vertu de cette politique.
Emmanuel Saintus