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Canada et USA: seulement à l’oral

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Haïti sombre comme le Titanic… Je ne vois aucun réveil à l’horizon, malgré la remarquable vaillance d’une minorité de résistants…

Le Premier Ministre Justin Trudeau et la Ministre des Affaires Étrangères du Canada, Mélanie Joly, ne cessent de répéter qu’il faut que les solutions soient dirigées par des Haïtiens. Il est à noter que sur la dernière aide de 16,5 millions du Canada, aucune institution haïtienne ne fait partie de celles qui vont gérer ces millions… Quelle Blague!!!

Pour sa part, l’ONU exhorte les pays à examiner d’urgence la demande d’Haïti. Le mercredi 21 décembre, au Conseil de Sécurité, Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, a exhorté les pays à examiner d’urgence la demande d’Haïti d’une force armée internationale, spécialisée, non onusienne, pour aider à rétablir la sécurité. «Ce n’est certainement pas le moment pour le monde de se détourner d’Haïti. Il est temps d’intensifier et de transformer la crise actuelle en une opportunité pour Haïti de rebondir plus fort.»

En effet, réuni le mercredi 21 décembre 2022 dans l’après-midi, à la demande de la Fédération de Russie, pour faire le point sur la situation en Haïti, deux mois après l’imposition d’un régime de sanctions contre ce pays, le Conseil de Sécurité a résonné d’appels à la solidarité internationale et à la conclusion d’un accord politique inter-haïtien. Toutefois, le Conseil a affiché ses divisions sur le bien-fondé du déploiement d’une force d’intervention rapide, armée, internationale, appelée à aider la Police Nationale d’Haïti (PNH), face aux gangs, comme le réclame le Gouvernement d’Haïti.

Dans son intervention, Mme Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, a déploré, qu’en cette fin d’année, Haïti soit plongée dans une crise d’une ampleur et d’une complexité sans précédent. Elle a dénoncé la violence des gangs, qui paralyse le pays et entrave la libre circulation des personnes, des biens et de l’aide humanitaire. Elle a exhorté tous les pays ayant la capacité de le faire, à accorder une attention urgente à la demande d’une force armée internationale, spécialisée, soumise par le Gouvernement haïtien, en vue de rétablir la sécurité et d’atténuer la crise humanitaire. «C’est absolument essentiel pour qu’Haïti retrouve la stabilité institutionnelle et reprenne le chemin de la Paix et du développement durable». Elle a ajouté qu’au-delà de l’urgence immédiate, Haïti aura également besoin «d’un soutien international pour s’attaquer aux causes structurelles de cette crise et briser les cycles qui ont entravé son développement.»

Mme Helen La Lime, la Représentante spéciale du Secrétaire général en Haïti et Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), s’est tout d’abord félicitée que le blocage du principal terminal pétrolier du pays ait pris fin, début novembre, grâce à un effort concerté de la PNH, ajoutant que l’espoir suscité par cette opération s’est rapidement dissipé, en raison de la montée en puissance de l’activité des gangs, marquée par des pics d’enlèvements, de meurtres et de viols. Elle a insisté sur l’importance d’une «force multinationale, non onusienne», aux côtés de la Police Nationale d’Haïti (PNH), pour mettre fin aux violences des gangs et rétablir l’ordre.

L’Ambassadeur de France en Haïti, Fabrice Mauriès, indique que son pays soutient le principe de l’idée d’une intervention étrangère en Haïti, soulignant que la France pourrait apporter un soutien en matériel et faire partie de l’État-major, en cas de concrétisation d’une intervention.

Roberto Álvarez Gil, Ministre des Affaires Étrangères de la République Dominicaine a abondé dans le même sens, soulignant la nécessité, en plus de la formation de la PNH, d’une «force robuste, capable de rétablir la Paix et de mettre fin à la violence des gangs armés». Une position partagée par la Norvège et le Ghana qui ont tous les deux souhaité que soient élargies les consultations sur les propositions de déploiement d’une «mission internationale d’assistance à la sécurité» en Haïti. Plus mesurée, la France a appelé à soutenir plus efficacement la PNH avec des équipements, des financements et de la formation.

Favorable, elle aussi aux sanctions, la Chine, de son côté, a rappelé qu’elle avait été la première à proposer des mesures contre les gangs et leurs parrains et qu’elle avait demandé au Secrétaire général de formuler des recommandations sur la façon d’aider la PNH à les combattre. De l’avis de la Fédération de Russie, il n’existe pas de formule toute faite pour remettre le pays sur la voie du développement durable. «Nous doutons, comme d’ailleurs la majorité des Haïtiens, que le déploiement d’une force internationale de sécurité pourra changer fondamentalement la situation dans ce domaine», a souligné la délégation russe, pour qui la situation en Haïti est le résultat de «l’ingérence au long cours des États-Unis et des effets néfastes de la colonisation française».

Emmanuel Saintus

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