Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), dont le renouvellement du mandat a été adopté le vendredi 15 juillet au Conseil de sécurité des Nations Unies, après un report du vote mercredi 13 juillet, a soulevé la colère de certaines organisations de la société civile haïtienne.
Kay Fanm, Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA), Fanm Nan Radyo Kól, ces organisations se questionnent de la véritable volonté de la communauté internationale pour aider à résoudre la crise en Haïti. Ces organisations féministes et de femmes ont invité les amis d’Haïti, avec la participation des forces vives en Haïti, à élaborer un plan pour résoudre la crise et qui contribuera probablement à la reconstruction de l’État, à la renaissance de l’économie et au désarmement des gangs.
Les interventions des organisations internationales dans les problèmes d’Haïti «ont généralement des effets pervers», ont déclaré les responsables de ces organisations.
Compte tenu de l’inefficacité du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), les organisations de femmes et organisations féministes sont contre le renouvellement de mandat du BINUH. Elles estiment qu’au contraire, cela pourrait aggraver la crise dans le pays.
Pour Rosny Desroches, de l’Initiative de la Société Civile (ISC), la mission du BINUH n’est pas adéquate car il y avait une erreur de diagnostic. «Nous avons besoin d’une mission avec des moyens disponibles, en termes de maintenance de la paix. Nous avons besoin d’une évaluation sérieuse de la situation haïtienne, ainsi que d’une évaluation des actions du BINUH», a dit Rosny Desroches. Cependant, Rosny Desroches reconnaît que la responsabilité des Haïtiens est beaucoup plus grande par rapport à cette mission qui a déjà été renouvelée à plusieurs reprises.
À rappeler que la République Populaire de Chine avait demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de voter en faveur de l’interdiction d’armes mineures en Haïti et de la sanction des dirigeants de gangs. Ces mesures ont été retenues, dans le cadre des plans de renouvellement du BINUH, en marge de cette mission politique des Nations Unies en Haïti.
Altidor Jean Hervé