Le vendredi 17 juin 2022, en marge d’une réunion «en présentiel et en virtuel», des partenaires nationaux et internationaux, à l’initiative de Nesmy Manigat, le Ministre de l’Éducation Nationale, il a été question de la relance du projet de mise en œuvre du secondaire technique et professionnel, dès septembre prochain. Présidée par le ministre, cette réunion a permis à des acteurs nationaux et internationaux d’apporter leur éclairage sur ce dossier et de manifester leur intérêt et leur soutien à la mise en œuvre de ce projet porteur pour le secteur. Définir les conditions d’implantation du secondaire technique et professionnel dans les premiers lycées ciblés par le ministère et des collèges intéressés ainsi que les modalités de partenariat pour la mise en œuvre de ce volet important de la Réforme éducative, ont été les deux objectifs de cette importante réunion.
Pour le ministre, on ne peut plus continuer avec la seule application du secondaire général comme option offerte aux jeunes, «il s’agit d’un impératif afin de mieux orienter les jeunes vers les besoins du marché du travail et promouvoir très tôt leur autonomie.»
Selon Manigat, «plusieurs nouveaux métiers professionnels offrent d’énormes possibilités. Il faut revaloriser les métiers professionnels et techniques et bien orienter les jeunes vers le choix d’une profession», expliquant que les expériences réalisées à l’École technique Élie Dubois et au Canado technique montrent la voie et peuvent servir de référence pour progresser vers la mise en opération du secondaire professionnel et technique.
Le ministre entend lancer, dans certains sites scolaires, les premières expérimentations, dès la prochaine rentrée scolaire 2022-2023, avec la contribution de différents partenaires, notamment l’Union Européenne et la Coopération espagnole. «Le lycée de La Saline fait partie des lycées ciblés, et la contribution de l’École nationale des arts et métiers des Frères Salésiens est attendue», a précisé le Nesmy Manigat.
Joseph Job Maurice, Coordonnateur général du pôle enseignement et qualité au ministère, a rappelé que les différentes filières professionnelles et techniques sont déjà connues avec leurs programmes. Il précise: «on tiendra compte des réalités régionales, avant d’implanter une option dans une école publique, au cours de cette phase pilote.»
Le ministre Manigat a dit souhaiter une forte implication des opérateurs du secteur privé dans le processus de mise en œuvre du secondaire technique et professionnel. «Il ne s’agira pas d’une décision purement politique et administrative. C’est une démarche de co-construction qui se fera avec la contribution de tous les partenaires intéressés et qui donnera droit à des formations professionnelles certifiées, après une période de trois ans.»
À l’issue de la réunion, le ministre a proposé la création d’un groupe de travail restreint, susceptible d’alimenter les réflexions autour de ce projet et de travailler sur les conditions d’implantation du secondaire technique et professionnel dans les écoles ciblées, à partir de septembre prochain.
Emmanuel Saintus