Le réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET) signale une augmentation des prix des articles de première nécessité dans plusieurs marchés publics. Les prix du riz, du maïs, de l’huile de cuisson et des haricots importés ont fortement augmenté, ces dernières semaines. Cela est dû, notamment, aux conséquences de la sécheresse inattendue de mai.
Entre mars et avril, les conditions pluviométriques ont favorisé les semis et le développement des cultures de printemps. Mais le mois de mai a été marqué par des précipitations inférieures à la moyenne, dans la quasi-totalité du pays, malgré l’augmentation des précipitations au cours de la deuxième décade. Cela favorise une augmentation de l’humidité du sol, facilitant autour de la végétation moyenne, explique Fews net, dans un communiqué de presse.
De plus, la forte dégradation du climat sécuritaire a influencé les prix.
Les gangs contrôlent de plus en plus de territoires (Ouest, Centre, Sud, Nord-Ouest, Artibonite) affectant les activités économiques et surtout l’approvisionnement des marchés, réduisant ainsi l’accès physique aux ménages. Les opportunités de revenus informels des ménages du quartier sont affectées de manière précaire.
Les moyens de nourriture sont toujours bouleversés, principalement en raison des prix élevés des produits de base et du manque de possibilités d’emploi. Par conséquent, les ménages très pauvres continueront d’adopter des stratégies de crise ou de stress pour garder leur niveau actuel de consommation alimentaire. Ainsi, l’insécurité alimentaire en crise (Phase 3 de l’IPC) et en stress (Phase 2 de l’IPC) est observée dans la plupart des régions.
Altidor Jean Hervé