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L’économie haïtienne subit le poids de l’insécurité

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Carlo Felipe Jaramillo, vice-président de la Banque Mondiale pour la région Amérique latine et Caraïbes, dit avoir identifié l’insécurité comme «le principal obstacle» auquel Haïti est confrontée pour relancer son économie, après trois ans de récession et le choc inflationniste lié à la guerre en Ukraine. «Les trois dernières années, l’économie haïtienne était en récession. Le choc de la guerre en Ukraine n’aide pas. Cette situation provoque le renchérissement des prix de la nourriture, de l’essence et des fertilisants. Mais, ma perception est que le principal obstacle, auquel Haïti est confrontée aujourd’hui pour revivifier son économie, est l’insécurité», a-t-il fait savoir dans les colonnes du journal Le Nouvelliste.

«Sans sécurité, les gens ont peur d’aller travailler, d’aller à l’école. Ils quittent le pays, ne créent pas d’emplois ou réduisent le nombre d’emplois», a indiqué Carlo Felipe Jaramillo, soulignant qu’il voit «cela comme le plus important défi auquel Haïti est confrontée».

Le gouvernement est bien conscient de l’effet négatif de la situation sécuritaire dans le pays, selon le vice-président de la Banque Mondiale pour la région Amérique latine et Caraïbes. Il dit avoir parlé aux partenaires du développement qui essaient d’aider. «J’espère que le gouvernement et les partenaires parviendront à trouver une solution à cette situation», a déclaré Carlo Felipe Jaramillo qui a appelé à la résolution de la crise politique. «Les Haïtiens eux-mêmes ont besoin de trouver un accord politique pour résoudre la situation». Par ailleurs, Carlo Felipe Jaramillo a renouvelé l’engagement de la Banque Mondiale, un «partenaire fiable», aux côtés d’Haïti. «Nous continuerons de supporter les programmes pour continuer à améliorer les conditions de vie de la population», a-t-il garanti.

Par ailleurs, ces derniers jours, plusieurs associations patronales ont multiplié les communiqués pour dénoncer l’impact de l’insécurité sur les activités économiques dans les zones contrôlées par les gangs et, plus largement, sur les conséquences de l’impossibilité de la circulation normale des personnes et des biens dans certaines zones du territoire.

Parallèlement, la BRH, dans sa note de politique monétaire du second trimestre de l’exercice 2021-2022, a fait savoir que les transferts privés sans contrepartie ont totalisé 832,8 millions de dollars au second trimestre, un repli de 9,6 % par rapport au précédent trimestre et de 5,1 %, par rapport à l’an passé.

Selon la note de politique monétaire de la BRH, «cette baisse des transferts a exacerbé l’inadéquation déjà existante entre l’offre et la demande de devises sur le marché des changes, dans un contexte d’accroissement de la demande, soutenue par plusieurs facteurs, notamment celle relative à la facture d’importation des produits pétroliers».

Altidor Jean Hervé

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