«Nous allons montrer au ministre de facto, Vincent, comment nous traitons avec les partisans du référendum du PHTK», a déclaré la population au régime PHTK.
«Dieu m’a sauvé. Il n’est pas question de repousser le référendum dont la date reste fixée au 27 juin. De tels mouvements de foule ne sont pas représentatifs de l’état d’esprit de la population. J’en suis convaincu», avait rechigné Rockfeller Vincent, le ministre de facto de la Justice, alors qu’il venait dans la ville de Jacmel pour faire la propagande pour son référendum et qu’il en avait été chassé par la population du chef-lieu du Sud Est, le mardi 2 juin.
Entre temps, dans une note publiée le lundi 7 juin, la présidente du Conseil Électoral Provisoire (CEP) informe la presse en général et la population en particulier, que le CEP se voit dans l’obligation de reporter les activités relatives au référendum constitutionnel et des élections locales, municipales, législatives et présidentielles de 2021. «Suite à la forte hausse des cas de COVID-19 et de ses variants et du nombre de décès liés au coronavirus en Haïti, du renouvellement de l’État d’urgence sanitaire par l’Exécutif le 31 mai dernier, après consultations auprès des autorités du ministère de la Santé et plusieurs rencontres avec les membres de la cellule scientifique, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) se voit dans l’obligation de reporter «sine die» le référendum constitutionnel du 27 juin 2021, annonce dans le communiqué #11, Guylande Mésadieu, la présidente du CEP. «Par conséquent, un nouveau calendrier d’activités référendaires et électorales sera adopté et publié par le Conseil, après les recommandations des autorités sanitaires et les avis techniques des cadres de l’institution électorale.»
Mais pourquoi l’OEA?
Jovenel Moïse et les membres de la délégation de l’Organisation des États Américains (OEA) se sont entretenus, ce mardi 8 juin 2021. Les discussions ont porté sur la situation sécuritaire et sanitaire du pays, a informé Jovenel Moïse, dans un tweet. «Je me suis entretenu, ce mardi 8 juin, avec la mission de l’OEA. Les discussions ont porté sur la situation sécuritaire et sanitaire du pays», a écrit le locataire du Palais National. Et de poursuivre que son administration a réaffirmé son engagement pour un dialogue franc qui doit déboucher sur l’organisation d’élections démocratiques.
Aussi faut-il souligner que plusieurs structures politiques de l’opposition se disent aussi prêtes à rencontrer cette mission de l’organisation hémisphérique.
Emmanuel Saintus