L’appel à dialoguer, du régime jovenéliste, témoigne de l’état de confusion dans lequel se trouve le dictateur au Palais National, Jovenel Moïse. De plus, les questions socio-économiques, le référendum sont également devenus un cauchemar majeur pour les Haïtiens. En outre, une autre question qui suscite l’inquiétude des Haïtiennes et des Haïtiens, c’est la relation étroite entre le pouvoir et les gangs armés, relation qui s’est reflétée sur la scène haïtienne avec la décision du pouvoir de fédérer les gangs (G9 en familles et alliés). Ces développements ont rendu réelle, plus que jamais, l’hypothèse de la fin de l’arrogance du régime jovenéliste et du changement du rapport de force, en faveur de l’opposition démocratique; surtout depuis que certains pays se réveillent de leur sommeil.
Le jeudi 29 avril, en conférence de presse, le Secteur de l’Opposition «Démocratique et Populaire» a réitéré sa position de principe: «pas de négociation avec Jovenel Moïse, pas de cohabitation et départ immédiat de Jovenel Moïse, pour faciliter l’installation de Joseph Mécène Jean-Louis (Président transitoire de l’opposition).
Julie Chung, Sous-secrétaire adjointe principale (PDAS) au Bureau des affaires de l’hémisphère occidental du Département d’État américain, a déclaré: «la dernière déclaration du Core Group sur Haïti réaffirme notre préoccupation commune, concernant la situation sécuritaire et l’absence d’accord politique qui permettrait la tenue des élections en 2021. Les parties prenantes doivent se réunir maintenant pour renforcer la sécurité et s’accorder sur une voie électorale à suivre.»
Le président de facto, Jovenel Moïse, devant la détermination inébranlable de l’opposition, qui refuse de conclure un accord politique avec lui, en vue de la réalisation de son référendum et des élections pourries, prévus cette année, a engagé son Premier Ministre a. i. de facto et illégitime, Claude Joseph, à entreprendre une négociation avec des dirigeants politiques et de la société civile. En effet, dans une correspondance datée du 28 avril 2021, Claude Joseph s’est adressé à Luis Almagro, Secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), pour solliciter l’envoi en Haïti d’une mission de l’Organisation, en appui au dialogue en cours avec tous les acteurs de la vie nationale. En voici la teneur.
«Monsieur le secrétaire général,
J’ai l’honneur de me référer à la Résolution CP/RES.1168(2315/20) du 17 mars 2021 du Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA), pour vous informer que le gouvernement de la République d’Haïti est disposé à accueillir une mission de l’OEA, en appui au dialogue en cours avec tous les acteurs de la vie nationale, en vue de la conclusion d’un accord politique, susceptible de faciliter l’organisation du référendum constitutionnel et des élections à tous les niveaux, au cours de l’année 2021, suivant le calendrier établi à cette fin.
J’en profite pour réaffirmer la volonté inébranlable du président de la République, Son Excellence Jovenel Moïse, et du gouvernement de tout mettre en œuvre pour garantir l’organisation d’élections libres, honnêtes et démocratiques pour renouveler le personnel politique et assurer le transfert du pouvoir à un Président élu le 7 février 2022.
Je saisis l’occasion pour vous renouveler, Monsieur le Secrétaire Général, l’assurance de ma haute considération».
Ce que les proconsuls doivent savoir, c’est que le peuple refuse tout compromis ou toute négociation avec le corrompu, le dilapidateur du fonds PetroCaribe, le dictateur Jovenel Moïse.
Emmanuel Saintus