Un criminel nommé agent intérimaire par Jovenel
C’est par arrêté présidentiel, publié dans le journal officiel, Le Moniteur, le 26 octobre dernier, que Nedzer Prévilon, a été nommé président d’une commission municipale, chargée de gérer les intérêts de la commune de Desdunes, dans le département de l’Artibonite. Fondasyon Je Klere (FJKL) rappelle que M. Prévilon a été condamné par contumace, en octobre 2012, pour, entre autres, meurtres et association de malfaiteurs. Dans un communiqué daté du 5 novembre, la Fondation Je Klere, a souligné que Nedzer Prévilon, nommé agent intérimaire de l’Exécutif, dans la commune de Desdunes, dans le département de l’Artibonite, est un criminel qui avait été condamné par contumace. Accusé d’incendie au préjudice de Jeanine Valsaint à Desdunes, de port et de détention d’armes illégales, de meurtre sur les nommés Doyen Syllion et Bélony Agusme, à Mapou Lagon, à l’Estère (Artibonite) et d’association de malfaiteurs, Nedzer Prévilon n’avait pas pu être saisi au moment de son procès, en mars 2012, rappelle la FJKL.
Un professeur assassiné
Le professeur Markenzy Florestal a rendu l’âme dans un centre hospitalier, le mardi 27 octobre dernier, après avoir été atteint la veille d’au moins trois projectiles. Les autorités judiciaires informent qu’une enquête a été diligentée, en vue d’interpeller les auteurs de cet acte malhonnête. Selon Me Adisson Diogène, substitut commissaire du gouvernement, la victime était chez lui, à Bretagne, nord des Gonaïves, lorsqu’un individu à motocyclette l’a grièvement blessé par balle. L’incident se serait produit aux environs de 8h du soir. Transporté d’urgence à l’hôpital, malgré plusieurs interventions chirurgicales, il n’a pas survécu à ses blessures. Le mobile du crime n’est pas encore connu. «Cet acte ne restera pas impuni», a promis le parquetier. Avant de trépasser, a avancé Me Diogène, le défunt aurait révélé l’identité de son assassin et ses complices.
Me Jean-Lubin Paul, chef d’un syndicat d’enseignant, s’est dit consterné par la disparition regrettable de Markenzy Florestal. Il attribue cet assassinat au climat d’insécurité qui règne dans le pays. «C’est un complot contre la population, notamment les intellectuels», dit le syndicaliste. Il a exhorté les citoyens à sortir de leur mutisme pour exiger la sécurité.
Justice pour Évelyne Sincère
Plusieurs centaines d’écoliers, accompagnés de riverains indignés, ont marché le jeudi 5 novembre dans plusieurs rues de Port-au-Prince pour dénoncer l’insécurité grandissante dans le pays. Les protestataires ont scandé à gorge déployée: justice et réparation, pour la jeune étudiante Évelyne Sincère, retrouvée morte dimanche sur un site de décharge trois jours après son enlèvement.
À la tête de la foule, Sylvie brandissait le plus que possible la photo d’Évelyne Sincère, en uniforme, imprimée en couleur sur du papier. Elle est chauffée à blanc au milieu des manifestants qui crient à gorge déployée: justice pour Évelyne, qu’elle connaissait au lycée Jacques Roumain de Martissant. Ses chaussures sont couvertes de boue mais sa détermination pour arriver devant les locaux du ministère de la Justice et de la Sécurité publique n’a point de tache. «Si l’État existait, Évelyne ne serait pas assassinée», a dit Sylvie, affirmant que la jeune femme de 22 ans qu’elle connaissait fut joviale et pleine de vie. «Elle perd sa vie à cause de nos dirigeants qui laissent faire les bandits, les assassins», a-t-elle fait savoir.
Au Cap: la statue de Jean-Jacques Dessalines, détruite
Le jeudi 5 novembre, sur la place d’armes du Cap-Haïtien un individu identifié comme Calixte Lucien (40 ans), un déséquilibré mental, est monté sur le socle de la statue du père fondateur de la Nation, Jean-Jacques Dessalines et s’est attaqué à l’effigie de l’Empereur, devant plusieurs dizaines de résidents et de curieux qui immortalisaient la scène sur leur téléphone portable.
Après de nombreux efforts, Calixte Lucien a réussi à faire tomber la statue qui s’est brisée au sol en plusieurs morceaux, sous les ovations des citoyens et ce, sans aucune intervention de la police… Après son forfait et être redescendu du socle de la statue, Calixte Lucien très calme, a été arrêté, sans opposer de résistance par les agents de sécurité de la mairie, puis remis aux autorités policières.
Yvrose Pierre, agent exécutif intérimaire de Cap-Haïtien a déploré le comportement de la population qui, selon elle, prouve que la société a touché le fond et dénote son désengagement face au symbolisme de l’histoire, en affichant son irrespect des prouesses de nos ancêtres. Rappelant que ce monument fait partie du patrimoine national, elle a demandé que justice soit faite contre l’auteur de cet outrage. Après le constat légal, l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) a récupéré tous les fragments de la statue.
La RD cherche de nouvelles technologies pour protéger ses frontières
Le président dominicain, Luis Abinader, a déclaré qu’en raison de l’instabilité en Haïti, de sa pauvreté, de la crise socio-politique et de la montée de l’insécurité, le pays n’ayant pas les forces nécessaires pour gérer la situation « […] la situation d’Haïti est l’un des principaux problèmes du Gouvernement dominicain.» Il ajoute qu’il recherchait de nouveaux moyens plus technologiques pour surveiller la frontière et protéger le territoire dominicain.
Le maire de Limonade, libéré
Le mercredi 4 novembre, Gesner Dieudonné, le Président de la Commission intérimaire de la commune de Limonade, a été libéré un peu plus de 24 heures après son arrestation, suite à un mandat d’amener émis par Me Richemond Florival, Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien. Le Chef de la poursuite a expliqué que le maire de Limonade a été emprisonné après des plaintes formulées par plusieurs victimes de spoliation, mais il reste à la disposition de la justice.
Enfin des locaux pour le SEMANAH
Éric Prévost Junior, qui est le Directeur Général du Service Maritime et de Navigation d’Haïti (SEMANAH), a visité l’ancien bâtiment de la Protection civile qui sera réhabilité afin d’accueillir les employés du SEMANAH, le jeudi 5 novembre dernier. Pour la première fois depuis 38 ans, le SEMANAH va disposer de ses propres locaux. Rappelons que depuis 10 ans le SEMANAH occupe des locaux à Delmas, loués pour un peu plus de 2 millions de gourdes par année.
Injection de 12 millions de dollars de plus sur le marché
7 jours après la première injection de 12 millions de dollar américain le 28 octobre dernier, la Banque de la République d’Haïti a réinjecté, 12 millions de dollars sur le marché des changes, afin de soutenir l’offre disponible. Ce montant devrait être réparti et vendu sur le marché, selon les conditions fixées par la banque centrale.
Un numéro pour la prise en charge des femmes
Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), par le biais du projet «Saj Fanm Pou Fanm», œuvre de manière à améliorer la prise en charge des femmes haïtiennes, particulièrement en matière de santé maternelle, en appuyant l’Association des Infirmières Sages-Femmes d’Haïti (AISFH) qui contribue dans la lutte contre les décès maternels et néonatals évitables, partout dans le pays. Ainsi, le numéro 82 27 est désormais disponible et gratuit sur tout le territoire national, pour répondre aux questions des femmes enceintes et des nouvelles mamans.
Lancement du filet de Sécurité sociale et compétences des jeunes
C’est à l’hôtel Olofson qu’a eu lieu, le mercredi 4 novembre écoulé, le lancement du projet «Filet de sécurité sociale temporaire et compétences des jeunes». Ce lancement a été fait en présence, entre autres, des autorités locales de la Police Nationale ainsi que des membres de la Société Civile. Ce projet de l’État Haïtien exécuté via le Fond d’Assistance Économique et Social (FAES) est financé par la Banque Interaméricaine de Développement (BID), la Fondation Panaméricaine de Développement (PADF) et l’ONG Viva Rio du Brésil.
10 millions d’euros pour soutenir la santé en Haïti
C’est dans sa résidence officielle que l’Ambassadeur de France en Haïti, Jose Gomez, a procédé, à la signature de plusieurs accords de partenariat pour un montant de plus de 10 millions d’euros, le jeudi 29 octobre 2020, pour soutenir le secteur de la santé en Haïti. Selon le diplomate, la coopération française en matière de santé prône un aspect humaniste et humanitaire extrêmement important, puisqu’il vient en aide au peuple haïtien qui est confronté à de graves problèmes en matière de santé. La première convention, signée jeudi, concerne un appui de 2,25 millions d’euros qu’apportera l’Agence Française de Développement (AFD) à l’institution haïtienne Zanmi Lasante, afin de renforcer sa capacité de réponse à l’épidémie de COVID-19. «Ce financement n’est pas uniquement un financement COVID. C’est un financement qui va leur permettre de renforcer leurs structures de santé pour une meilleure réponse à n’importe quelle pathologie à laquelle ils auront à faire face», a tenu à préciser Ernest Barbot, directeur adjoint à l’AFD.
La première Édition de la Tech Awards Gala en Haïti
Le jeudi 10 décembre 2020, à partir de 7h p. m, la première Édition de Tech Awards Gala (TAG2020) sera organisée en Haïti par le cabinet de conseil en stratégie et en gouvernance numérique Profit Development Consulting et d’autres partenaires. Cet évènement, qui se tiendra désormais annuellement, vise à honorer une personnalité, une alternative ou une institution pour son travail exceptionnel au développement du numérique en Haïti. Le thème de cette première Édition (TAG2020) est centré sur «l’importance des systèmes d’information dans la santé publique». Cette édition se tiendra en ligne et sera accessible sur les plateformes de réseaux sociaux. Des intervenants nationaux et internationaux prendront la parole à cette première édition de la TAG, parmi lesquels : le Dr Bernard Nau, chirurgien orthopédique, spécialiste en télé santé en Haïti; Diego Molano, conseiller en transformation numérique des gouvernements et des entreprises ; et le Dr Danika Tynes, responsable de recherche à Georgia Tech Institute.
Marche pour la justice à Port-au-Prince
Plusieurs dizaines de personnes ont marché, le jeudi 5 novembre 2020, à Port-au-Prince, pour dénoncer les actes de kidnapping et d’assassinat dans le pays, particulièrement le cas de l’enlèvement suivi de l’assassinat de l’écolière Évelyne Sincère. Munis de pancartes, les manifestants ont érigé des barricades de pneus enflammés à Turgeau. Ils ont cassé des pare-brise des véhicules immatriculés Service de l’État. Les agents de l’ordre ont dû utiliser du gaz lacrymogène pour disperser la foule en colère. Par ailleurs, plusieurs organisations féminines dont Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA) et Le Collectif féminin pour la participation politique des femmes «Fanm yo la» réclament justice et réparation pour la jeune lycéenne. La SOFA, dans une note de presse, invite les organisations de femmes, de droits humains et les forces progressistes du pays à se mobiliser pour dénoncer ce genre d’acte odieux qui endeuille la population haïtienne. Elle les appelle aussi à dénoncer les kidnappeurs ainsi que tous ceux qui les alimentent en armes et en munitions. Parallèlement, un mouvement consistant à placer des véhicules avec des photos de certaines victimes de l’insécurité, dont le bâtonnier Monferrier Dorval, Grégory Saint-Hilaire et la jeune écolière Évelyne Sincère, en travers des routes, pour bloquer la circulation, s’est poursuivi tout au long de la semaine à Delmas, avenue Charles Summer et sur la route nationale # 2.
La démission de Rameau Normil, exigée
Dans une lettre ouverte, le groupe Petrochallenger «Nou pap dòmi», a exigé que le directeur général a. i. de la Police nationale d’Haïti, Rameau Normil, rende son tablier. Les petrochallengers justifient leur demande par l’incapacité du D G de la PNH d’enrayer le phénomène de l’insécurité qui prend de l’ampleur à travers le pays.
La correction du bac avance à bon train
L’opération de correction des copies des examens de fin d’études secondaires 2020 avance à bon pas, selon ce qu’a fait savoir le coordonnateur de l’opération dans le département de l’Ouest, Frantz Jean. Le responsable précise que des bouchées doubles sont en train d’être mises afin de pouvoir proclamer les résultats le plus tôt que possible.
Des planteurs accusent le ministre de l’Agriculture
Des associations de planteurs de la Vallée de l’Artibonite ont dénoncé la démarche du ministre de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), Patrix Sévère, qui, accompagné de l’ex-sénateur Garcia Delva, a distribué des semences d’oignon dans la troisième circonscription de Marchand-Dessalines. Dans cette démarche, les responsables de ces associations voient une action qui s’apparente à une campagne politique. Ils expliquent qu’il revient à l’Organisme de Développement de la Vallée de l’Artibonite (ODVA) d’effectuer la distribution de semence dans l’Artibonite.
L’État, consterné par la mort d’Évelyne Sincère
«En tant que père de famille, je suis profondément choqué par l’enlèvement, suivi de l’assassinat de la jeune écolière, Évelyne Sincère. De telles atrocités sont inacceptables. Les autorités policières et judiciaires n’ont qu’un seul choix: mettre les bandits hors d’état de nuire», a écrit le président de la République sur son compte Twitter. De son côté, le Premier ministre Joseph Jouthe, qui se présente comme un père, lui aussi, a dit se sentir «ravagé par cet acte odieux qu’est l’assassinat lâche d’Évelyne Sincère qui n’était pas malade, ni accidentée». Il a ainsi «demandé aux forces de l’ordre de tout mettre en œuvre pour que la mort de cette jeune élève ne reste pas impunie, et que chaque autorité concernée prenne conscience de la gravité de la situation et agisse en conséquence». Pour sa part, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP), dans une note, dit condamner énergiquement l’assassinat odieux et lâche de la jeune élève, tout en exigeant des autorités judiciaires et policières «des résultats concrets et célères sur ce cas», donnant ainsi la garantie que ce crime ne restera pas impuni.
La ministre à la Condition féminine réagit à l’assassinat d’Évelyne Sincère
La ministre à la Condition féminine, Marie Ghiselaine Mompremier, dit condamner le crime odieux commis sur Évelyne Sincère. «Je suis consternée par l’enlèvement, suivi de l’assassinat de l’élève, Évelyne Sincère. Je condamne ce crime odieux. L’action publique doit être mise en mouvement contre les malfrats afin que justice soit faite», a-t-elle écrit sur Twitter.
Le Premier ministre visite des chantiers de la DINEPA à Tabarre 68 et à Vivy-Mitchell
Le Directeur général de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), Guitho Edouard, ainsi que le Premier ministre Joseph Jouthe, ont visité des chantiers de la DINEPA à Tabarre 68 et à Vivy-Mitchell, le mercredi 4 novembre. Ces travaux ont été effectués sous l’administration Moïse-Jouthe et sont financés par la BID, dans le cadre du programme appelé Port-au-Prince 3.
Protestation du groupe dénommé Fantòm 509
Le lundi 2 novembre 2020, les membres du groupe Fantòm 509 ont occupé les rues de la commune de Delmas, afin d’exiger justice pour l’écolière Évelyne Sincère dont le cadavre a été découvert, le dimanche 1er novembre 2020, dans une décharge, à Delmas 24. En uniforme de police, encagoulés, arme en main, ils ont exigé la démission de Rameau Normil qui, disent-ils, est incompétent pour mettre fin au climat d’insécurité qui règne actuellement.
La FJKL dit attendre les autorités au tournant
Dans un communiqué, la Fondasyon Je Klere (FJKL), s’est dit offusquée par l’image effroyable circulant sur les réseaux sociaux, de l’élève Évelyne Sincère qui, après ses examens de fin d’études secondaires, a été enlevée le 29 octobre 2020, séquestrée, torturée et assassinée par des ravisseurs et dont le corps inerte fut retrouvé sur un tas d’immondices à Delmas 24, zone contrôlée par des gangs proches du pouvoir. La FJKL, qui demande aux autorités étatiques d’assumer leurs responsabilités, rappelle que l’État a l’obligation de protéger le droit à la vie, le droit à la dignité et à l’intégrité des personnes se trouvant sur son territoire.
Visite du ministre Nader Joiséus à la centrale de Péligre
Le ministre des Travaux publics, Nader Joiséus, à la tête d’une délégation, a visité, le vendredi 30 octobre, les travaux de réparation de la centrale hydro-électrique de Péligre. Ces travaux de réparation de la centrale de Péligre, qui sont exécutés par la firme General Electric, permettront de mieux alimenter la clientèle du département du Centre et de la zone métropolitaine. Mise en service en 1971, cette centrale n’a jamais été réhabilitée à nos jours.
Altidor Jean Hervé