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Manifestations des étudiants, violemment réprimées

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«Le meurtrier de Grégory Saint-Hilaire doit payer pour son acte», a dit Jovenel Moïse. Est-ce qu’il est sérieux?

Alors que les manifestations des étudiants pour réclamer justice pour Grégrory Saint-Hilaire et pour Me Monferrier Dorval ont été violemment réprimées par la police, le président Jovenel Moïse a dit que le coupable soit comptable de son acte. Il a dit exiger que justice soit donnée à l’étudiant Grégory Saint-Hilaire. «Nous demandons que les circonstances de l’assassinat de l’étudiant soient élucidées», a déclaré Jovenel Moïse, lors d’un point de presse, le vendredi 9 octobre.

La répression policière fait rage contre les mouvements de protestation contre le régime en place. Au moins deux étudiants ont été blessés par balles, lors des manifestations, le vendredi 9 octobre. Il s’agit de Alexis Abdias et de Renady Ralph Pierre, respectivement étudiants à la faculté d’Ethnologie, à la faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE) et à l’Université de Port-au-Prince (UP). Ils ont été victimes de répressions policières.

Ces mouvements de protestation des étudiants survenaient à la suite de l’assassinat de Me Monferrier Dorval, le 28 septembre écoulé, en sa résidence à Pèlerin 5, et à l’assassinat de l’étudiant, Grégory Saint-Hilaire, le vendredi 2 octobre, dans l’enceinte de la faculté ENS, par un agent de l’USGPN.

«Il n’est pas possible que le règne de l’impunité perdure dans le pays. Il est temps que les acteurs jouent leur rôle. La police, la justice, tout le monde doit travailler pour que lumière soit faite sur ce dossier», a déclaré Jovenel Moïse.

Aux étudiants protestataires, Jovenel Moïse a dit comprendre leurs frustrations. Il les a exhortés à la sérénité. Rappelant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, il dit croire que la violence n’a rien apporté depuis 1986 au pays, et les invite à prendre la voie du dialogue.

Entre temps, dans une note, le Rectorat de l’Université d’État d’Haïti (UEH) attire l’attention du public en général et de la communauté universitaire en particulier, sur des dérives tendant à transformer les légitimes revendications de ceux qui exigent justice et vérité, suite à l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire, en actes de violences indiscriminées.

Alors que la communauté de l’École Normale Supérieure (ENS) est encore affligée par ce drame, il se trouve que «des individus, se réclamant de l’ENS, se mettent à leur adresser les pires menaces» au nom de l’étudiant tué. Dans ce cadre, «le Rectorat a été, lundi et mardi 6 octobre, l’objet de nouvelles attaques de la part d’une dizaine d’individus à motos, dont des étudiants expulsés de l’UEH, clairement identifiés, et d’autres se réclamant du statut d’étudiants». Ces violentes attaques ont provoqué un traumatisme chez plusieurs employés (sept), causé également d’importantes pertes matérielles, privées et publiques, dont plus d’une dizaine de véhicules appartenant au personnel et au corps professoral qui ont été vandalisés par ces individus qui disent « vouloir obtenir justice». Tout en encourageant la communauté à continuer à se mobiliser en vue d’obtenir justice, le Rectorat en appelle «à la vigilance la plus aiguë pour éviter de confondre délinquance et militance, mais aussi empêcher les imposteurs de brouiller les pistes. La mort de Grégory Saint-Hilaire ne doit pas servir de paravent aux règlements de compte personnels et la perpétuation d’actes de vandalisme restés jusqu’à présent impunis.»

Par ailleurs, l’instruction de l’assassinat de Me Dorval a débuté le mercredi 7 octobre 2020. L’instruction du dossier de l’assassinat de Me Monferrier Dorval a démarré, avec l’audition par le magistrat instructeur, Renord Régis, des 4 personnes appréhendées dans le cadre de cette affaire (Modler Sénégeau, alias «Abidy», Valéry Dort, Mackender Fils-Aimé et Dunès Vilpique). Il a dressé, en la circonstance, le premier procès-verbal d’interrogatoire de première comparution.

Emmanuel Saintus

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