Cap-Haïtien, Chef-lieu de l’arrondissement de Cap-Haïtien et du département du Nord, l’un des dix (10) en Haïti, en est la première ville, fondée en 1670, et est la deuxième ville actuelle du pays. Ville touristique, de par ses monuments historiques, ses maisons coloniales et aussi ses sites patrimoniaux. Le Cap-Haïtien regorge, à lui-seul, une bonne partie de l’histoire d’Haïti, du patrimoine culturel et architectural du pays. En passant par l’exposition de la tête de Dutty Boukman en 1791, celui qui a mené la cérémonie puis la révolte de Bois-Caïman, celle qui a amenée à l’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804; la Cathédrale la plus ancienne; la Citadelle Laferrière; des ruines de sucreries, des indigoteries, des caféières, des cotonneries, etc.; la Ville du Cap, en effet, fait office d’une destination touristique incontournable, et surtout avec ses jolies plages, dont Labadie.
Se trouvant à près de 250 kilomètres de Port-au-Prince, la Capitale, et avec une population de plus de 250 000 habitants, cette Ville, qui a connu les noms de Guarico, Cap-Français, Cap-Haïtien, Cap-Henri, puis à nouveau Cap-Haïtien, est ce lieu historique, symbole du royaume Henri Christophe, fief de l’armée de Toussaint Louverture et donc lieu où débuta l’insurrection des esclaves. Ville coloniale, où a eu lieu également la dernière bataille pour l’indépendance, dénommée la Bataille de Vertières, le 18 novembre 1803, le Cap-Haïtien, tout comme le reste du pays, vit des situations socio-économiques et politiques très inquiétantes. Ainsi, cette ville historique et touristique, pour ses 350 ans, le 15 août 2020, a attendu, sans succès, des promesses «jovenelisées».
Qui n’a jamais entendu les promesses du Président Jovenel Moïse? En effet, Jovenel Moïse, hissé à la magistrature suprême de l’État sous la bannière du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), de son prédécesseur, Joseph Michel Martelly, le président-chanteur, est quelqu’un qui s’est fait connaître par son projet de jardin de bananes. Arrivé au pouvoir, le Président Jovenel Moïse dont le nom est cité dans de nombreux cas de corruption, de détournement de fonds et, notamment, dans une usurpation de titres, lance des projets sans avenir, tout en continuant à éclipser les autres pouvoirs de l’État. Se faisant passer pour l’expert en tout, il cumule des promesses dans tout secteur. D’ailleurs, on se souvient du fameux: électricité 24/24 sur tout le territoire en 24 mois. Son échéance est déjà révolue. Son projet Caravane de changement est également parmi ceux voués à l’échec total. Connu pour ses promesses fallacieuses, il avait aussi promis, pour les 350 ans de la ville du Cap-Haïtien, le téléphérique, pour le transport aller-retour de la Citadelle à la Ville du Cap, et l’électricité 24/24.
Lors d’un passage au Cap-Haïtien en 2017, S. E. M. Jovenel Moïse, comme toujours, avait pris le soin de faire des promesses, qui, jusqu’à aujourd’hui, ne se réalisent pas. Il s’agissait, entre autres, d’alimenter la ville en énergie électrique 24/24, de la doter d’un téléphérique pour faciliter le transport vers la Citadelle et la construction d’un boulevard, reliant l’aéroport international au Centre-ville. En fait, tout cet ensemble de promesses devaient être réalisées avant le 350ième anniversaire de la ville, soit avant le 15 août 2020. Aujourd’hui (14 août 2020), à la veille des 350 ans de la ville du Cap-Haïtien, les habitants attendent encore que le téléphérique soit opérationnel, et que l’électricité 24/24 soit une réalité. Ainsi dit, le Cap-Haïtien, dans son état insalubre, avait misé sur les promesses du Président Jovenel Moïse, celui qui use de son mandat pour tout promettre. En effet, une fois de plus et non de trop, avec ce président, la ville du Cap vient de fêter ce 15 août 2020, des promesses «Jovenelisées».
Quelle sera la prochaine ville d’Haïti qui fêtera des promesses fallacieuses du Président Jovenel Moïse?
Heureux 350ème anniversaire à la ville du Cap!!!
Job Pierre Louis
L’image est une caricature téléchargée de la page Facebook de Francisco_Silva.