Le lundi 17 février, plusieurs centaines de policiers, pour la plupart en civil, et certains cagoulés, portant des T-shirts rouges identifiés PNH, brandissant des pancartes et des photos de policiers tués en devoir, ont manifesté dans les rues de Port-au-Prince, pour la 3ème fois, pour exiger de meilleures conditions de travail et la création d’un syndicat au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH), afin de défendre leurs intérêts. La marche, qui s’est déroulée dans le calme, est partie du croisement de l’aéroport, avant de parcourir les rues de Delmas et de Pétion-Ville pour rejoindre les locaux de l’Inspection Générale de la PNH, à Pétion-Ville. Les policiers ont fait des graffitis sur les murs de l’institution et sur des véhicules privés, avant de repartir, en tirant des coups de feu en l’air. Arrivés au Champ-de-Mars, des policiers, des hommes cagoulés se réclamant de la police et portant des T-Shirts rouges, avec une inscription PNH, ont mis le feu au stand présidentiel. Le brasier s’étendait à toutes les constructions du même type, érigées sur le parcours attendu du carnaval, prévu pour les 23, 24, 25 février prochains. Des estrades pour accueillir la présidence, des dignitaires et des invités de marque, ainsi que le stand de la Mairie de Port-au-Prince pratiquement terminée, ont été complètement détruits, le feu s’est propagé à presque tous les stands en construction, à proximité. Des rafales d’armes automatiques ont également été entendues dans la zone du Champ-de-Mars. Des manifestants policiers ont affirmé qu’ils envisageaient de perturber les festivités carnavalesques, si la Direction Générale de la Police n’autorisait pas la création de leur syndicat.
Emmanuel Saintus