Ah ! Ha ! Pas besoin d’être de grands chercheurs ou analystes pour, d’évidence, se rendre compte que le temps joue fatalement contre Jovenel Moïse et son régime criminel. Avec le branquignol Jovenel Moïse, c’est toujours la même salade, criminel goret jouant l’innocent agneau traqué, pathétique numéro de charlatan ou l’art de renverser les rôles et la Vérité. Dans les boisseaux, il y avait beaucoup de pommes pourries, toutes contaminées par quelques maladies invisibles à l’œil… tellement qu’on a jeté toute la récolte de cette année. Avec ces incapables à la Chambre basse, c’est le monde à l’envers, l’agresseur est devenu l’agressé, le loup est devenu la brebis, le blanc c’est le noir et le noir c’est le blanc. Conformément aux articles 98, 98-1 de la Constitution en vigueur, la séance en Assemblée Nationale de fermeture de la dernière session ordinaire de l’année législative a été tenue le lundi 9 septembre 2019 au Palais Législatif, sous l’obédience du Président du Sénat, Carl Murat Cantave. 67 députés et 16 sénateurs se sont réunis le lundi 9 septembre 2019, en Assemblée nationale, pour clôturer la dernière session ordinaire de l’année législative 2019. Les députés sont partis dès ce lundi, pour ne pas y revenir, sauf convocation de l’Exécutif à l’extraordinaire. Leur mandat de quatre (4) ans est bouclé et ils devaient retourner au bercail, en attendant le deuxième lundi de janvier 2020, consacrant définitivement la fin de cette législature, la 50ème. Si le Sénat va continuer à siéger à partir du principe de la permanence, les députés, eux, ne pourront organiser aucune séance plénière, sauf à l’extraordinaire, au gré de l’Administration Moïse. Sinon, les députés n’auront qu’à attendre, tout en recevant leurs frais et privilèges, le lundi 13 janvier 2020, pour ne plus remettre les pieds dans cet espace comme parlementaires. Un tiers du Sénat devra aussi claquer la porte et dire au revoir au Bicentenaire. C’est une phrase que le Président du Sénat ne veut pas entendre. «Le Sénat travaille en permanence et personne, personne ne pourra attenter aux dogmes constitutionnels qui fixent à six ans, le mandat des sénateurs, nonobstant le renouvellement par tiers tous les deux ans.», a dit Carl Murat Cantave. Et de poursuivre que: «Le départ de la Chambre basse ne signifie pas le dysfonctionnement du Parlement. Le Sénat reste en éveil constant et attentif…». Le Sénateur Willot Joseph avait déclaré que le mandat de 4 ans des 10 sénateurs n’est pas légal, en vertu de l’article 95 de la Constitution amendée qui stipule : «Les sénateurs sont élus pour six (6) ans et sont indéfiniment rééligibles. Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs élections. Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les sénateurs élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et leur mandat de six (6) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de janvier de l’année de l’entrée en fonction.» Par ailleurs, il rappelle au Chef de l’État, qu’en tant que garant de la bonne marche des institutions, il est important d’éviter un vide institutionnel au Sénat, alors que la Chambre basse ne siègera plus, faute de députés (en l’absence d’élections). De plus, il n’hésite pas à sous-entendre que cette prolongation des mandats est la condition permettant de faciliter la ratification au Sénat du nouveau Gouvernement de Fritz William Michel, déjà ratifié à la Chambre des députés. Sur ce point, on flaire l’intention de Carl Murat Cantave, dont le mandat arrive à terme en janvier 2020, et on voit ce qui était caché derrière le sénateur Willot Joseph qui a conditionné son vote en faveur du gouvernement, à une prolongation de son mandat.
Emmanuel Saintus