Les «Jovenéliens» ne comprennent rien à ce qui se passe en Haïti. Ils le comprendront peut-être un jour. Ils n’ont qu’une chose en tête: lancer des roches pour provoquer le peuple. Jovenel Moïse va trouver chaussure à son pied bientôt. En effet, un arrêté présidentiel, en date du mercredi 22 mai 2019, fait état de dix-huit (18) ministres nommés par Jovenel Moïse et Jean-Michel Lapin. C’est le troisième arrêté présidentiel, en moins de deux semaines, pris par le Président de la République et le Premier ministre nommé, en vue de la formation d’un gouvernement. Parmi ces dix-huit ministres, huit proviennent du gouvernement de Jean Henry Céant, censuré en mars dernier par la Chambre des députés. La commission sénatoriale spéciale, chargée d’étudier les dossiers des membres du nouveau cabinet ministériel, a reçu les dossiers des quatre (4) nouveaux ministres. Selon le sénateur Pierre François Sildor, tout est presque prêt pour la tenue de la séance. «Selon le parlementaire, le travail de la commission va bon train, puisque les commissaires se mettent en 3 sous-commissions pour mieux effectuer le travail de vérification auprès des institutions publiques, afin de vérifier l’authenticité des pièces fournies par les intéressés. Le rapport de la commission devrait être prêt d’ici le week-end, en vue de faciliter la reprise de la séance relative à la ratification de la politique générale du premier ministre nommé et de son gouvernement», a dit le sénateur Pierre François Sildor. Malgré les critiques et les dénonciations de certains parlementaires sur la reconduction de plusieurs anciens ministres du gouvernement de Céant, Jovenel Moïse ne lâche pas. Sur les 18 ministres du nouveau gouvernement, il reconduit huit qui ont été déjà censurés par la Chambre des députés. Parmi eux, Jean Roudy Aly est maintenu à la tête du ministère de la Justice et de la Sécurité publique. Selon ce troisième arrêté présidentiel nommant les membres du gouvernement, on constate les nominations suivantes : Jean Roudy Aly, ministre de la Justice et de la Sécurité publique; Ronald Décembre, ministre de l’Économie et des Finances ; Edmond Bocchit, ministre des Affaires étrangères ; Fritz Caillot, ministre des Travaux publics ; Marie Gréta Roy Clément, ministre de la Santé publique ; Pierre Josué Agénor Cadet, ministre de l’Éducation nationale ; et Jean Michel Lapin, ministre de la Culture et de la Communication. Guy André Junior François est nommé ministre du Tourisme. Il a été déjà nommé en septembre 2018, sous le gouvernement de Céant, ministre délégué auprès du Premier ministre en charge de la citoyenneté et du patriotisme. Ensuite font partie du nouveau gouvernement : Audin Fils Bernadel, nommé ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales ; Marie Ghislaine Monpremier, ministre à la Condition féminine; Jonas Coffy, ministre du Commerce; Phélito Doran, ministre des Affaires sociales; Marie Élise Finis Castillon, ministre des Haïtiens vivant à l’étranger; Frantz William Michel, ministre de la Planification et de la Coopération externe; Jude Pierre Michel Lafontant, ministre de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural; Pétriks Justin, ministre de l’Environnement; le citoyen Ronald Gérard D’Mézard, ministre de la Défense et Pierre-Lault Lagrenade, ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’action civique.
Par ailleurs, il n’y aurait pas de ministre Lavalas au Gouvernement. Selon Schiller Louidor, l’un des porte-parole de l’opposition démocratique et populaire, aucun membre du parti Fanmi Lavalas ne fait partie du nouveau cabinet ministériel. Les personnalités que l’Exécutif voudraient faire passer pour des membres Lavalas, avaient déjà intégré d’autres partis politiques avant leur nomination. Pour Schiller Louidor, Jovenel Moïse s’empresse de former le nouveau Gouvernement, dans l’unique objectif de satisfaire les exigences du Fonds Monétaire International (FMI). Pour sa part, Rosemond Pradel, le Secrétaire général de la Fusion, prédit l’échec du nouveau gouvernement, en raison des circonstances dans lesquelles il a été constitué et du refus du Président Jovenel Moïse d’engager une véritable concertation avec les différents secteurs de la vie nationale pour sortir le pays de la crise. En plus, Marie Ghislaine Monpremier a été exclue de FUSION. Marie Ghislaine Monpremier n’est plus vice-présidente de la Fusion des socio-démocrates (FUSION). Elle a été exclue du parti, suite à sa décision d’intégrer le Gouvernement comme Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes.
Emmanuel Saintus