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Un bilan de la CE/JILAP, met à nu l’état de la sécurité nationale

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L’insécurité qui règne dans le pays se fait de plus en plus ressentir, surtout dans la zone métropolitaine. Sur 535 personnes tuées, 415 l’ont été par balles : tel est le bilan des actes d’insécurité enregistrés dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, de janvier à septembre 2018. C’est ce qu’indique un rapport de la Commission épiscopale Justice et Paix de l’Église catholique romaine. 77% de ces personnes ont été tuées par balles, précise la CE/JILAP qui invite la population à porter plainte contre l’État. Plus de 60% des personnes décédées par balles sont enregistrées dans la commune de Port-au-Prince, particulièrement à Portail Léogâne, au Bicentenaire et à Martissant. «Les quartiers occupés par les groupes armés dont: Village de Dieu, Cité de l’Éternel, Cité Plus, constituent des petits États dans l’État », déplore le responsable d’observation à CE/JILAP, Rovelson Apollon. Les groupes armés qui s’entre-tuent dans l’entrée Sud de Port-au-Prince, continuent de défier la Police nationale d’Haïti (PNH), malgré les différentes opérations policières menées dans la zone. L’opération «Boukle lari» est la plus récente, lancée par la PNH, en vue de rétablir la paix dans les quartiers du Bicentenaire (centre-ville de la capitale) et ses environs. «C’est le devoir de l’État de protéger les citoyens et leur garantir la liberté de circuler», rappelle la CE / JILAP. Elle appelle les autorités haïtiennes à combattre l’impunité, à renforcer la capacité de la PNH, à rendre beaucoup plus rigide la surveillance des frontières terrestres et maritimes d’Haïti, avec les autres pays, notamment la République Dominicaine, afin de contrôler le trafic d’armes à feu. La Commission épiscopale Justice et Paix a recensé 84 cas de décès dans des accidents de la route, 14 à l’arme blanche, 5 lors des intempéries, 3 cas de suicide ainsi que 14 autres dont leurs causes n’ont pas été identifiées.

Plusieurs passagers, dont un policier national, ont été blessés dans l’après-midi du dimanche 16 septembre 2018, au Boulevard Harry Truman (Bicentenaire), au centre-ville de Port-au-Prince, à la suite de tirs d’individus armés, circulant à motos. Le policier national blessé, qui était de passage dans la zone, répond au nom de Mackenson Jean. L’information a été confirmée par le directeur départemental de l’Ouest de la Police nationale d’Haïti (PNH), Berson Soljour. Aucun décès n’a été signalé parmi les blessés, transportés en urgence à l’hôpital. Ces derniers temps, une recrudescence de l’insécurité est observée dans le pays, notamment dans le département de l’Ouest. Toujours selon le rapport, selon l’officier de police Wesler Appolon, porte-parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans le Département du Centre, «32 cas de viol sur mineurs ont été enregistrés en 9 mois». La Brigade de protection des mineurs (BPM) dit s’inquiéter quant à l’augmentation de ce fléau depuis le début de l’année. Alors que, selon l’article 278 du code pénal Haïtien, la peine est de dix ans de travaux forcés pour « quiconque aura commis un crime de viol, ou sera coupable de toute agression sexuelle, consommée ou tentée avec violence, menaces, surprise ou pression psychologique contre la personne de l’un ou l’autre sexe », des individus du département du Centre s’organisent en réseau pour séquestrer des adolescents et les violer. «Ces cas méritent une attention soutenue et des peines beaucoup plus sévères contre les violeurs», déclare l’officier de police Wesler Appolon.

Le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, a réitéré son appel aux autorités policières afin de mettre un terme aux actions des gangs armés de Martissant (sud de Port-au-Prince). Dans son intervention lors de la cérémonie de graduation de la 29e promotion de la Police, M. Moïse a rappelé que le pays connaît depuis quelques mois une recrudescence des actes d’insécurité, notamment à l’entrée sud de Port-au-Prince. Policiers et policières de mon pays, les habitants de ces quartiers qui vivent l’insécurité au quotidien comptent sur vous pour leur garantir une paix durable. Je suis présent aujourd’hui pour signifier que le gouvernement écoute les cris de la population et dire que les instructions sont passées aux forces de l’ordre pour appréhender tous ceux qui nuisent à la paix publique dans les quartiers, en y établissant ou y faisant fonctionner des entreprises criminelles, a insisté M. Moïse.

Altidor Jean Hervé

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