De jour en jour, le mouvement PetroChallenge pour restituer les fonds de PetroCaribe dilapidés par un groupe de malfrats, a vu la participation de la population enfler exponentiellement. Chaque jour, que ce soit dans les villes de provinces, dans les quartiers populeux (Petro-quartier), des centaines de personnes, notamment des jeunes, ont gagné les rues pour exiger des éclaircissements sur les Fonds PetroCaribe. Plus de 3,8 milliards de dollars américains ont été volés par le groupe Martelly et ses alliés. Les gens des quartiers pauvres continuent de croupir dans la boue, dans la misère et la souffrance. L’insécurité, le banditisme, l’insécurité alimentaire et économique, la pauvreté sont les lots de souffrances de ses laissés-pour-compte. Si vous croyez toute la propagande du gouvernement et des médias corporatifs, alors vous pensez probablement toujours que le mouvement PetroCaribe, lancé par la population haïtienne, est avant tout basé sur un mouvement politique, dirigé par les chefs de file de l’opposition démocratique. Mais c’est archi-faux. Le dimanche 9 septembre 2018, des centaines de personnes ont manifesté dans les rues de la capitale pour réclamer les Fonds PetroCaribe. La manifestation a démarré aux environs de dix (10) heures du matin, dans la commune de Pétion-Ville. Elle a traversé celle de Delmas pour aboutir à Nazon. Plusieurs branches de manifestants provenant de plusieurs autres quartiers populeux de la capitale ont rejoint la foule dans les divers points de rencontre. La situation allait dégénérer à Lalue, notamment à Carrefour -Tifour, où la police a lancé du gaz lacrymogène sur la foule des manifestants, pour les disperser. La police a voulu stopper les manifestants qui voulaient atteindre l’Hôtel Marriott. Dans une déclaration, Martelly avait fait savoir, semble-t-il à la blague, que l’argent du fonds PetroCaribe qu’il avait volé, avait été investi à l’Hôtel Marriott, au Best Western et à El Rancho.
Emmanuel Saintus