Dans le football, il faut non seulement du talent, une bonne condition physique mais aussi de l’expérience pour assurer de très bons résultats. Mais cette dernière, la sélection nationale féminine ne l’avait pas malheureusement, lors de la première phase des éliminatoires du Mondial France 2019. Le dimanche 13 mai 2018, la sélection nationale féminine A n’a pas pu arracher l’unique billet qualificatif pour le tour suivant des éliminatoires de la Coupe du monde féminine France 2019, après le match nul, 2 partout, face à des Jamaïcaines, physiquement et expérimentalement mieux armées qu’elle. Les Grenadières ont pourtant plus ou moins bien commencé le tournoi, en battant le 9 mai, 2-0, les Martiniquaises puis 11-0 les Guadeloupéennes, deux jours plus tard. Mais ça n’a pas été pas suffisant car au dernier match, il fallait impérativement battre les « reggae-Girls » pour s’arracher l’unique billet disponible pour ce groupe, puisque les Jamaïcaines, de leur côté, ont battu 13-0 la Guadeloupe le 9 mai puis 3-0 la Martinique le 11 mai 2018. Face à cet état de fait, les filles de Bob Marley avaient un avantage de buts par rapport aux Haïtiennes (+16 pour la Jamaïque et +13 pour Haïti). Et lors de la dernière journée qui mettait Haïti face à la Jamaïque, conscient de leur léger avantage, l’équipe jamaïcaine a bien joué le coup, en décrochant le nul 2-2, au terme des 90 minutes de jeux, après avoir été menées aux scores 2-0 et 2-1 à la pause. « Nous savions que les deux premiers matchs ne seraient que des simples formalités et que le match de la qualification serait celui face à Haïti, on s’est préparé en conséquence depuis notre départ de la Jamaïque », a déclaré le coach de la sélection Jamaïcaine en conférence d’après match. Pour sa part, le sélectionneur trinidadien de la sélection haïtienne, Stephan Defour Claton a tenu a rappelé que notre sélection A était constituée à plus de 60% des joueurs des sélections U-17 et U-20 dont une partie joue pour les deux. « Depuis lors de ma première conférence de presse, j’avait dit que cette équipe est très jeune car elle est constituée en grande partie des joueuses des U-17 et U-20, plus quelques autres joueuses qui ne sont plus en compétition depuis très longtemps » a martelé M. Defour qui accepte de prendre le blâme, tout en demandant de ne pas être trop sévère avec les filles car, si elles étaient plus expérimentées, le dénouement serait sans doute meilleur. Cette élimination survient au moment ou le football féminin fait un peu de progrès avec la sélection féminine U-20 qui est déjà qualifiée pour une Coupe du Monde et la sélection U-17 qui est en bonne position pour obtenir, elle aussi, son billet qualificatif. Mais faute d’expérience, l’équipe dite A n’a pas pu poursuivre sa route dans ces éliminatoires. Pourtant, c’est Haïti le pays hôte. Maintenant, tout est à refaire !!!
Jean Hervé Altidor