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HaitiProgres en bref : #47

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Dette monstrueuse à la DINEPA

Le directeur général de la Direction nationale de l’Eau potable et de l’Assainissement (DINEPA), Guito Édouard, est monté au créneau pour « annoncer qu’une campagne de recouvrement a été enclenchée » par l’institution. Le motif principal : « les gros clients doivent venir honorer leurs dettes envers la DINEPA ». « Une correspondance formelle leur sera envoyée dès la semaine prochaine, avec un délai fixé pour arrangements et/ou modalités de paiement ». « En cas de non-réponse, la DINEPA se verra dans l’obligation de confier leurs dossiers à un Cabinet d’avocats à leurs frais ». « La liste des gros clients mauvais payeurs sera aussi publiée dans les journaux de grand tirage ». Le responsable rappelle que 14 « gros clients » doivent plus 70,945 millions de gourdes à l’institution. Ils proviennent de la sphère étatique et du secteur privé. « Une institution solvable de service public, à elle seule, doit plus de 57 millions de HTG à la DINEPA », dit-il.

 

Les parents des victimes exigent l’arrestation de Boulos

8 mars 2018, l’homme d’affaires haïtien Rudolph H. Boulos a été condamné à six (6) mois de prison et au versement de 3 millions de gourdes à chaque victime portée sur l’assignation. Le juge Jean Wilner Morin s’était chargé de rendre le verdict, dans le cadre de cette affaire de médicaments empoisonnés du Laboratoire Pharval. Petit accroc : Boulos circule librement dans les rues de la République. C’en est trop pour l’association des parents des enfants victimes, qui est monté au créneau, le jeudi 12 avril 2018, pour dénoncer le fait que : « malgré ce jugement, Boulos est encore en liberté ». Les parents des enfants victimes appellent le ministre de la Justice et le commissaire du gouvernement à assumer leurs responsabilités. Ils rejettent d’un revers de main les informations laissant croire que plusieurs d’entre aux se seraient désistés dans ce dossier à cause des compensations que leur aurait accordé Boulos. Il y a de cela 22 ans, le sirop contaminé Afébril / Valodon, provenant des Laboratoires Pharval S.A, avait provoqué le décès de plusieurs enfants et la paralysie de beaucoup d’autres dans la capitale haïtienne.

 

$100 000 US pour une école à Verrettes

L’ambassade de Taiwan en Haïti a débloqué la coquette somme de 100 000 dollars US pour la construction d’une école nationale dans la commune de Verrettes. Madame Chen, responsable de communication à l’ambassade de Taiwan, a confirmé le support du gouvernement taiwanais dans la construction de l’école nationale dans la 6e section communale Terre Nette. Le lundi 9 avril, l’ambassadeur de Taiwan en Haïti, Guillaume Cheng-Hao Hu, en compagnie du sénateur Youri Latortue, du sénateur Carl Murat Cantave et du député de Verrettes, Gérard Lormejuste, s’est rendu dans la localité de Terre Nette pour lancer officiellement la construction de l’école nationale de Verrettes. Le sénateur Murat Cantave dit sa satisfaction de cette visite dans la commune, qui s’inscrit dans le cadre de sa politique de proximité avec les personnes qui l’ont élu. « Cette visite, c’est pour honorer les promesses que nous avons faites pour construire l’école de Tènèt et parallèlement la réhabilitation de l’école de Barbe, pour permettre aux enfants d’évoluer dans de meilleures conditions », a déclaré le sénateur. Le chèque est déjà disponible, la firme CES est déjà choisie pour exécuter le projet qui débutera dans les prochaines semaines, si l’on en croit le sénateur Cantave qui s’exprimait dans la presse.

 

Les élèves du lycée de Fonds-Verrettes protestent

Depuis le 9 avril dernier, les activités sont paralysées au lycée national de Fonds-Verrettes. Les élèves ont entamé un mouvement de protestation pour soutenir M. Fedy, un professeur nommé depuis quatre ans, mais qui n’a depuis perçu aucun salaire. Ils réclament également le changement des conditions matérielles de cet établissement qui se dégradent dans l’indifférence du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle. « Ils viennent protester tous les jours devant la mairie de Fonds-Verrettes », fait savoir le responsable d’éducation de la mairie, Jeanty St-Fleur. Plusieurs autres professeurs participent au mouvement pour soutenir leur collègue. Le directeur du lycée, Rossigny Morantus, qui a lui aussi activé les démarches, promet de réunir le staff des professeurs pour trouver une issue à cette affaire. Jeanty St-Fleur craint que la réunion n’accouche pas de grand-chose.

 

50 migrants haïtiens ramenés au Cap

Le mardi 10 avril 2018, les garde-côtes américains ont ramené au port de la ville du Cap, une cinquantaine d’Haïtiens qui tentaient de rejoindre par mer, les îles Turques-et-Caïcos. Le bateau surchargé a été intercepté à 70 pieds au large de la côte cubaine. Il comptait à son bord 127 migrants haïtiens. 77 d’entre eux sont entrés dans les mers territoriales de Cuba et ont été placés en détention. Les 50 autres, dont 40 hommes, 5 femmes et 5 enfants, ont été secourus par des officiers de la marine américaine, avant que cette embarcation de fortune ne sombre sous les vagues. Embarqués le 5 avril dernier à Port-de-Paix, ces individus risquant leur vie en haute mer, en quête d’un mieux-être, avaient consenti de payer jusqu’à 25 000 gourdes comme frais du voyage vers Nassau (Bahamas).

 

La Caravane à l’Île-à-Vache

Le samedi 7 avril 2018, le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, a distribué des matériels et équipements aux autorités locales de la commune de l’Île-à-Vache, dans le cadre de la Caravane du Changement. En présence de plusieurs membres de son gouvernent et des parlementaires de la région, le président Moïse a promis de s’attaquer énergiquement à un ensemble de problèmes auxquels sont exposés les habitants. Assurant avoir compris la situation de la population de l’Île-à-Vache, M. Moïse a annoncé la mise en place de projets en vue de faciliter les interventions de la Caravane du Changement dans cette commune de15 000 habitants. La livraison à l’Île-à-Vache de cette importante flotte de matériels composés de graders, de compacteurs, de pelles excavatrices, de camions bascule, devrait permettre le démarrage de travaux de réfection complète ou de réhabilitation de plusieurs systèmes d’adduction d’eau potable, de construction de routes, d’importantes infrastructures électriques, agricoles, la construction d’un port et d’un aéroport modernes.

 

Le ministère de la Culture d’Haïti a un nouveau local

Désormais, le ministère de la Culture à une nouvelle adresse en Haïti. « Nous sommes maintenant au 31 de la Rue Pacot, Port-au-Prince, Haïti », a annoncé la plus haute instance culturelle du pays. Depuis deux mois environ, le ministre de la Culture d’Haïti, Limond Toussaint, était un nomade comme beaucoup d’autres dans le pays. Début février, l’institution qu’il dirige a été délogée par le ministère de la Défense, siège social de l’administration des Forces Armées d’Haïti. Au lendemain de la démobilisation de l’armée d’Haïti en 1995, le ministère de la Culture, créé sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide, s’était accaparé de ce lieu qui a vu succéder pas moins de 23 ministres en autant d’années.

 

Des agents de Jovenel saccagent le véhicule d’un ex-député

Le mercredi 11 avril 2018, des agents de sécurité du président Jovenel Moïse auraient saccagé, le véhicule de l’ancien député du Môle Saint-Nicolas, Eloune Doréus (49e législature), a expliqué la présumée victime sur Vision 2000. « Depuis 15 minutes, j’étais coincé dans un embouteillage monstre à l’intersection de la ruelle Rivière et de l’Avenue Martin Luther King, lorsque les sirènes commençaient à se faire entendre », avance ce dernier. Par réflexe, le député se serait penché sur le côté gauche de la voiture pour observer la provenance des gyrophares. Des agents de sécurité voulaient évacuer à tour de bras les véhicules qui s’y trouvaient, afin de créer plus d’espace au cortège présidentiel qui roulait à vive allure, ajoute l’ex-parlementaire. Des agents de la garde présidentielle m’ont demandé de frayer un chemin. Situation improbable, vue l’ampleur de l’embouteillage et l’impossibilité de bouger d’un cran, argumente-t-il. C’est alors qu’ils ont commencé à saccager ma voiture sur le côté droit, en brisant la vitre, dit-il. C’est la première fois que je suis victime de mauvais agissements de la part d’une autorité policière, affirme-t-il. « Ces situations sont intenables parce qu’elles pourraient déboucher sur d’autres circonstances aggravantes, par exemple le traumatisme d’un enfant revenu de l’école et qui assiste à une pareille scène ».

Les Haïtiens ont droit à l’électricité ?

Le Président de la République, Jovenel Moïse, accompagné du directeur de l’Électricité d’Haïti (EDH), Hervé Pierre-Louis, a visité le mercredi 11 avril, la sous-station de l’EDH à Tabarre. Cette visite du chef de l’État s’inscrit dans le cadre du projet d’électrification 24h/24 du pays, promis lors de sa campagne présidentielle. Au cours de cette visite, le président a évoqué la possibilité de créer trois autres sous-stations dans la zone métropolitaine ainsi que l’amélioration des huit autres déjà existantes. L’EDH est aujourd’hui à 51% de sa capacité de recouvrement, à la suite des efforts consentis par les autorités en vue de pallier des problèmes cruciaux constatés depuis plusieurs dizaines d’années, selon monsieur Hervé Pierre-Louis, directeur général de l’EDH.

 

Démantèlement de deux réseaux de faussaires

Le mardi 10 avril, lors d’une opération menée conjointement avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT) dans les parages du ministère, à la rue Monseigneur Guilloux et au niveau de la rue de l’Enterrement, la PNH a arrêté plus d’une dizaine de personnes. Ces derniers sont « spécialisés dans la fabrication de fausses lettres de travail et de divers faux documents, normalement délivrés par la DGI, l’ONI, les Archives nationales et la DIE », lit-on dans une note publiée, portant la signature du Bureau de communication de l’institution. Les escrocs « ont été appréhendés également en possession de documents et de matériels utilisés pour commettre leur forfait, entre autres, plusieurs faux sceaux de services publics ».

 

Nombre d’Haïtiens demandant asile en France en 2017

D’après les nouveaux chiffres publiés par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), sur 100 755 requêtes enregistrées, 5 744 sont des ressortissants haïtiens. Ainsi Haïti se situe à la troisième place des pays demandeurs d’asile. Toutefois, la première République noire ne figure pas, parmi les trois premiers pays qui enregistrent le plus fort taux d’admission. Moins de 5% des demandeurs haïtiens ont obtenu l’asile, soit environ 150 personnes. « La majorité des demandeurs demeure des personnes victimes de violences émanant d’individus masqués ou armés. […] D’autres demandeurs évoquent un risque d’atteintes graves ou de persécutions en cas de retour en Haïti, en raison de jalousies ou de conflits fonciers impliquant parfois des membres du pouvoir. Beaucoup de femmes font état de violences, de sévices, d’agressions sexuelles ou de viols, du fait du climat de violence persistant », peut-on lire dans le rapport OFPRA. Fait important : « la grande majorité des demandes haïtiennes est actuellement enregistrée en Guyane », soit 88,9%, a indiqué la même source. Pour 2018, le début de l’année se caractérise par une « baisse importante de la demande albanaise, un ralentissement de la demande haïtienne et une hausse marquée de la demande géorgienne », a indiqué Pascal Brice, directeur de l’Office de protection des réfugiés et apatrides à AFP.

 

La PNH fera bientôt une annonce définitive

De passage dans le département du Sud‘Est, le directeur de la Police nationale d’Haïti (PNH) Michel-Ange Gédéon, a annoncé dans la presse que des avancées sérieuses sont en cours dans l’affaire de la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur survenu le 14 mars dernier. « La Police, en ce sens, n’a pas croisé les bras. Il est tout à fait possible que vous soyez au courant des avancées faites dans ce dossier. Des actions sont en train d’être posées afin de conduire à la pacification de Grand-Ravine et d’autres quartiers de Martissant », a rappelé le numéro 1 de la PNH. « En ce moment, la DCPJ effectue son travail de façon conjointe avec la justice. Nous devons nous attendre à ce que dans les jours qui viennent, nous soyons capables de nous prononcer définitivement sur ce qui s’est passé réellement à Grand-Ravine. » Quant aux individus interpellés, précautionneux, le DG de la PNH préconise de suivre l’avancement du dossier jusqu’à l’identification des vrais auteurs de cette disparition et leur transfert par-devant la justice.

 

Assad Volcy critique les Etats Généraux Sectoriels

L’Orientation Démocratique pour Haïti (ODEP-Haïti), regroupement politique dirigé par Assad Volcy, a donné une conférence de presse le vendredi 6 avril 2018 pour donner sa position sur la conjoncture sociopolitique du pays, notamment sur l’organisation des États Généraux Sectoriels du pays prévus par le Chef de l’État Jovenel Moïse, et qui n’ont pas l’appui dudit regroupement. « Les États Généraux Sectoriels, tels qu’annoncés par le pouvoir en place, ont pour objectifs de créer la diversion, puis acheter du temps afin de détourner l’attention de la population sur les problèmes fondamentaux que confronte le pays : le chômage, l’insécurité […] », explique Assad Volcy. De l’avis du coordonnateur national de l’ODEP-Haïti, ce gouvernement fait montre d’une incapacité à créer un minimum d’espoir chez la plupart des jeunes diplômés qui laissent le pays de façon massive ces derniers temps. « En général, l’arrivée d’un nouveau gouvernement qui devrait normalement créer de « l’espoir » chez la population n’arrive pas à le faire », avance le militant politique. « Les États Généraux Sectoriels ne vont apporter aucune solution fondamentale aux problèmes du pays, puisqu’à notre avis, c’est une perte de temps », clame l’ancien candidat au Sénat qui donne, du coup, la position de son regroupement politique par rapport à cette décision du gouvernement Moïse-Lafontant.

 

La sénatrice Dieudonne Luma, en froid avec la ministre du Tourisme

Dieudonne Luma Étienne, vice-présidente de la commission Culture et Tourisme du Sénat de la République, est vraisemblablement très remontée contre la ministre du Tourisme, Mme Colombe Émilie Jessy Menos, en témoigne une lettre datée du 4 avril 2018 de la sénatrice, à l’attention de la ministre. Dans cette lettre, la sénatrice du Nord proteste, au nom de ceux qu’elle représente, contre un traitement décevant de la part du ministère du Tourisme à l’endroit des gens du Nord, à la suite d’une situation « chaotique » qui serait survenue au Parc National Historique (Citadelle – Sans-Souci – Ramiers) durant la semaine sainte. « Faisant suite au chaos qui a régné lors de la semaine sainte au Parc National Historique où ce pèlerinage patriotique s’est transformé en une anarchie totale, les gens du Nord et particulièrement ceux des communes de Milot, de Dondon, et de la Plaine-du-Nord que je représente au Parlement, protestent énergiquement contre ce traitement que le ministère du Tourisme a réservé à ce haut-lieu de mémoire », entame la sénatrice dans cette lettre. Plus loin, elle poursuit : « Par votre nonchalance, ce pèlerinage patriotique réunissant les Haïtiens provenant de tous les coins et recoins du pays, s’est transformé en une mauvaise expérience pour ces milliers de visiteurs locaux. »

 

Lancement de la campagne de vaccination contre la diphtérie

Le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) a lancé officiellement le 9 avril 2018, à l’École nationale Argentine Bellegarde, la campagne de vaccination contre la diphtérie dans le département de l’Ouest. Cette vaste campagne qui doit coûter 163 millions de gourdes, vise à atteindre 2 millions d’enfants âgés de 1 à 14 ans dans le département. 200 élèves se sont fait vacciner à l’école nationale Argentine Bellegarde hier. « Des équipes sont déployées un peu partout dans le département de l’Ouest et les vaccins sont disponibles », a déclaré le Dr. Bénèche Martial, le responsable de la direction sanitaire de l’Ouest, qui n’a pas manqué de vanter les mérites de cette activité pour éviter la propagation de la maladie. « La population doit faire preuve de prudence face à cette maladie contagieuse ». Parallèlement, une équipe du MSPP a procédé à la vaccination de plusieurs élèves dans la commune de Carrefour.

 

Une femme enceinte meurt dans un hôpital à Jérémie

Plusieurs étudiants ont manifesté, le 10 avril dernier, dans les rues de Jérémie, pour réclamer justice pour leur camarade, Manuela Adolphe, décédée à l’hôpital Saint-Antoine. Selon eux, les médecins n’ont pas prodigué les soins nécessaires à la défunte qui devait accoucher le 4 avril dernier. Manuela Adolphe a rendu l’âme avec son bébé dans le ventre plusieurs heures après son admission à l’hôpital. Les médecins qui n’ont pas dressé de rapport après le décès, ont déclaré qu’ils ne sont pas intervenus sur le cas parce qu’ils leur manquaient les moyens nécessaires. La députée de Jérémie, Gladys Saint-Jean Lundi, regrette cet incident et espère avoir l’autopsie du cadavre pour déterminer les raisons du décès. « Plusieurs témoignages recueillis auprès de la population font croire que les médecins ont négligé le malade et qu’ils l’ont laissé mourir », a déclaré Mme Lundi. Elle appelle la population à garder son calme et promet que justice sera faite. « En tant que présidente de la Commission féminine et équité de genre, j’appelle au calme » dit la députée qui déclare que la justice s’est déjà saisie du dossier.

 

Victoire des 11 étudiants expulsés de l’ENARTS sous Philippe Dodard

Le conseil de direction de l’École Nationale des Arts (ENARTS) est revenu, le jeudi 12 avril, sur la décision du 16 mai 2017 qui avait exigé « l’expulsion définitive » de onze (11) étudiants condamnés pour acte de vandalisme, à savoir : « tentative d’incendie, séquestration d’un fonctionnaire, bris de matériels appartenant à l’État haïtien, etc. », pouvait-on lire à l’époque. Onze mois plus tard, les événements ont pris une allure différente. « Il a été décidé de lever totalement la sanction d’expulsion des onze étudiants qui pourront réintégrer l’école et participer activement aux activités académiques », lit-on dans une circulaire publiée ce matin. Un zeste de mea-culpa balaie l’esprit des dirigeants de la plus grande école d’art du pays. Un an après sa fermeture forcée à la suite du mouvement de protestation enclenché par des étudiants qui réclamaient de meilleures conditions d’apprentissage, l’École nationale des arts (ENARTS) a fait un pas dans la bonne direction. En deux temps, les responsables vont procéder à la réouverture de la seule école d’art du pays.

 

Le tourisme local a connu un grand essor en Haïti

Des dizaines de milliers d’Haïtiens se sont déplacés pour visiter, pendant le week-end de Pâques, divers sites touristiques du pays. Le ministère du Tourisme (MDT) tient à saluer et à encourager ces initiatives car elles participent de la transformation des pratiques en matière de tourisme local. «Le premier touriste en Haïti doit être l’Haïtien», a souligné souvent la ministre du Tourisme, madame Colombe Émilie Jessy Menos. En ce sens, nous tenons à rappeler que le ministère du Tourisme, sans cesse, redouble d’efforts dans le but de sensibiliser, plus et mieux, la population haïtienne sur la portée du secteur et sur son rôle dans le développement économique, politique et culturel de la population haïtienne.

 

L’OCNH dénonce la détention préventive prolongée

L’Organisation des citoyennes et citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH) dénonce la détention préventive prolongée à Grande-Rivière-du-Nord (département du Nord). Plusieurs détenus sont incarcérés pour des crimes et des délits mineurs à Grande-Rivière-du-Nord, relève l’OCNH, dans une lettre ouverte, au président Jovenel Moïse, en date du 5 avril 2018 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse. Elle fustige l’accroissement de l’effectif des détenus qui sont gardés « dans des conditions inhumaines » dans les centres carcéraux de cette commune du Nord d’Haïti. Cette situation ne serait pas différente dans d’autres centres carcéraux du pays. L’OCNH appelle à des actions d’urgence, afin de faire fonctionner la juridiction et les autres institutions « dans un climat serein et propice ». « L’Administration pénitentiaire de la commune de Grande-Rivière-du-Nord regorge de détenus qui attendent avec impatience que la justice décide de leur sort ». L’OCNH impute cette situation au fait que le mandat de tous les juges d’instruction de cette commune est arrivé à terme depuis l’année 2017.

L’UNNOH appelle à la mobilisation en faveur de l’amélioration des conditions socio-économiques

La mobilisation serait impérative pour contribuer à l’amélioration des conditions socio-économiques de la population haïtienne, souligne l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (UNNOH). Lors d’une conférence de presse, le 10 avril, l´UNNOH a appelé à la mobilisation de tous les secteurs de la vie nationale contre cet état de fait. Elle dénonce l’attitude « dédaigneuse » du pouvoir en place, à l’égard de la population qui vit dans la crasse. Elle critique également les promesses de campagne électorale non tenues par Jovenel Moïse devenu président de la République, notamment celles liées à la recapitalisation des couches sociales vulnérables. Les prix des produits de base ne font qu’augmenter depuis l’arrivée du nouveau président au pouvoir, selon l’UNNOH. En février 2018, le pays a connu un taux d’inflation de plus de 13 %, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI). De plus, le déficit budgétaire du gouvernement se situe autour de 14 milliards de gourdes pour les six premiers mois de l’exercice fiscal 2017-2018.

 

Le Parlement haïtien fonctionne au ralenti, selon l’OCID

L’Observatoire citoyen pour l’institutionnalisation de la démocratie (OCID) déplore un ralentissement dans le fonctionnement du Parlement haïtien, notamment au Sénat, dans un communiqué en date du 9 avril 2018. Ce ralentissement « risque de compromettre les résultats visés dans l’agenda législatif et de donner à la population une image peu reluisante de cette institution centrale du système démocratique », met-il en garde. Il invite les parlementaires de tous blocs et tendances confondus, à mettre les intérêts supérieurs de la Nation en avant pour faire mieux fonctionner les assemblées et les commissions. Sur un total de onze séances de la Chambre des députés, suivies au cours du mois de mars 2018, deux ont avorté, faute de quorum, indique-t-il. La Chambre haute a été paralysée depuis plus d’un mois après le transfert, le 1er février 2018, du rapport d’enquête de la Commission sénatoriale spéciale chargée d’approfondir l’investigation sur la dilapidation des fonds PetroCaribe à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA). Une résolution, adoptée à la suite d’une retraite parlementaire organisée les lundi 12 et mercredi 14 mars 2018, avait demandé aux sénateurs de respecter strictement les jours et les heures des séances. L’OCID exhorte les parlementaires à rentabiliser les lourds investissements consentis par le trésor public pour le Parlement.

 

Le déficit budgétaire est acceptable, selon le gouverneur de la BRH

Le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Jean Baden Dubois, affiche son optimisme, assurant que le déficit budgétaire est supportable. Le déficit, estimé à 9 milliards de gourdes, est dans la fourchette de l’acceptable, a fait valoir le gouverneur de la Banque centrale, en marge du sommet de la finance. Les autorités monétaires haïtiennes ne sont nullement alarmées par ce déficit. M. Dubois a indiqué que le gouvernement dispose de marge de manœuvre supplémentaire. Suivant les normes du Fonds Monétaire International (FMI), le déficit combiné à l’effet post-Matthew peut atteindre 3,2% du Produit Intérieur Brut (PIB) soit environ 16 milliards de gourdes. Le gouverneur de la Banque Centrale explique que le déficit doit être conforme aux normes, à la fin de l’année fiscale. Il ne s’agit pas d’être au jour le jour conforme à la norme, dit-il, laissant entendre que les statistiques du budget doivent répondre aux critères du FMI au 30 juin 2018. Il affiche un certain optimisme en attirant l’attention sur d’autres sources de fonds pour le budget. Les recettes fiscales de la DGI et de la Douane ne constituent pas les seules sources de financement du budget. M. Dubois révèle que l’appui budgétaire de l’Union Européenne (UE) pourrait atteindre 35 millions de dollars, soit 2 milliards de gourdes. Il s’agira de ressources importantes pour combler le déficit.

 

Spirit Airlines inaugure ses vols au Cap-Haïtien

« Nous sommes très heureux d’inaugurer notre premier vol qui relie Cap-Haïtien à Fort-Lauderdale », a déclaré, en guise d’allocution, la directrice régionale de Spirit Airlines, Mme Pauline Kanouse, quelques minutes après que le gros transporteur eut atterri sur le tarmac de l’aéroport international du Cap-Haïtien (AICH) avec quelque 182 passagers à bord. « Merci à la ville du Cap-Haïtien ! », a indiqué la responsable, dans son intervention de quelques secondes, au salon diplomatique de l’AICH, devant une pléiade de personnalités, parmi elles le chef de l’État, Jovenel Moïse, et la première dame Martine Moïse, le directeur général de l’Autorité aéroportuaire nationale (AAN), Ivan Méhu. L’événement est de taille, à en croire le maire de la ville, Jean-Claude « Mèt Mondé » Mondésir. « La présence de Spirit Airlines ici au Cap-Haïtien est la manifestation évidente de votre volonté de voir le Cap-Haïtien s’épanouir, se réjouit le maire septuagénaire, s’adressant aux responsables du transporteur. « Mèt Mondé » croit, d’autre part, qu’avec cette nouvelle liaison, “le caractère international de l’AICH se renforce” et le maire espère « qu’il atteindra l’invincibilité de la Citadelle, à l’ombre de laquelle il se dresse ». L’arrivée de cette nouvelle ligne aérienne est une nouvelle opportunité qui s’ouvre pour le département, signale la sénatrice Dieudonne Luma Étienne qui a fait la traversée avec Spirit. « Le Nord avait grandement besoin de cette opportunité », renchérit le parlementaire.

 

Le Brésil et le Chili modifient les conditions d’entrée

De nouvelles dispositions entreront en vigueur dans quelques jours pour tout Haïtien en partance pour le Chili. Vingt-quatre heures plus tôt, c’était au tour du Brésil d’annoncer les modalités pour les Haïtiens et les apatrides résidant en Haïti qui voudraient obtenir un visa humanitaire. « À partir du 16 avril 2018, les citoyens haïtiens qui souhaitent voyager au Chili pour des raisons touristiques, sans intention d´immigrer, de résider ou de développer des activités rémunérées, doivent obtenir préalablement un visa de tourisme, ce qui leur permettra de séjourner au pays pour une durée de trente (30) jours », renseigne le consulat du Chili à Port-au-Prince, précisant qu’à partir de cette date, les citoyens haïtiens qui arrivent au Chili comme touristes ne pourront pas solliciter la résidence temporaire ou définitive, et devront abandonner le territoire dès l’expiration de leur permis de tourisme. De plus, pour contribuer à la réunification familiale, le consulat informe que « le gouvernement du Chili établira un visa humanitaire de 12 mois, renouvelable une seule fois et qui permettra de solliciter ultérieurement la résidence définitive. Ce visa pourra être demandé uniquement au consulat à Port-au-Prince, à partir du 2 juillet 2018 ».

 

4 forages en cours dans la cour de l’ancien Palais National

Le Président de la République, Jovenel Moïse, accompagné du ministre des Travaux publics, Transport et communication, de l’ingénieur Fritz Cayot entre autres, a lancé officiellement mercredi dernier l’Étude géotechnique devant faciliter la Construction du Palais national, détruit à la suite du séisme dévastateur du 12 janvier 2010. « Il est nécessaire que le nouveau Palais national respecte les normes parasismiques et anticycloniques pour inciter la population à faire de même », a déclaré le chef de l’État, Jovenel Moïse, qui a invité les services de génie municipal à veiller au respect de ces normes dans toutes les nouvelles constructions. « Haïti est située dans une zone sismique, donc nous devons prendre toutes les dispositions nécessaires pour nous doter de ressources humaines bien formées, afin de lutter contre les effets des tremblements de terre », a indiqué le Président de la République. L’ingénieur Fritz Cayot, de son côté, insiste sur la nécessité de toujours faire une étude géotechnique dans toute construction de bâtiment. « Un palais exécutif représente la sécurité nationale. Il doit être construit suivant les normes. Nous avons plusieurs ressources de l’État disponibles au niveau du ministère des Travaux publics, au niveau de laboratoire national pour la construction du Palais national », a expliqué l’ingénieur Cayot.

Altidor Jean Hervé / Emmanuel Saintus

 

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