HomeCoup d’oeil sur le mondeQuand le fabricant se défile, la queue entre les jambes

Quand le fabricant se défile, la queue entre les jambes

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C’est là qu’on voit qu’ils nous prennent vraiment pour des cons.  Comme quoi on pourrait gouverner un pays sans y connaître quoi que ce soit.  Il suffit de passer par la promotion canapé, filière masculine, et obéir aux ordres de Bruxelles et de Washington.  Et le tour est joué, avec une bonne paie en récompense, une bonne cantine et une bonne retraite.

En effet, un rapport de l’International Crisis Group (ICG) basé en Belgique, en date du vendredi 5 janvier 2024, avertit le Gouvernement du Président William Ruto que les policiers kényans risquent d’être confrontés à d’importants défis opérationnels, s’ils étaient déployés en Haïti, en raison des liens entre des policiers corrompus et des politiciens avec les gangs, qui pourraient rendre difficile le maintien du secret opérationnel ; d’un changement d’allégeance des gangs qui créerait la possibilité d’un front uni contre la mission ; des difficultés à protéger des citoyens innocents dans des situations de combats urbains.

Alors que Ruto s’était déjà engagé auprès de la Communauté Internationale à ce que le Kenya ramène la Paix en Haïti, ce pays infesté de gangs, l’ICG s’inquiète de savoir si la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) sera suffisamment bien équipée pour gérer une telle situation.

L’ICG a en outre noté dans son rapport que les gangs, au nombre de plus de 300, avaient déjà pris le contrôle de 80 % de la capitale, Port-au-Prince.  Interrogé par l’Organisation internationale, un expert se demande : « Où sont les installations pénitentiaires pour mettre des milliers de membres de gangs, alors que le système carcéral en Haïti est déjà en extrême surpopulation ?  Quelles sont les structures en place pour réinsérer ces jeunes dans la société ? »  Autant de question, aujourd’hui sans réponse…

À noter que le Kenya devrait bénéficier du soutien de troupes d’autres pays qui ont confirmé leur participation à la MMSS. Il s’agit pour le moment : des Bahamas, de la Jamaïque, d’Antigua-et-Barbuda, du Sénégal, du Belize, du Suriname, du Guatemala, du Pérou, du Tchad et du Burundi.  L’effectif total souhaité serait d’au moins 5 000 hommes.

Emmanuel Saintus

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