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Les Petits États Insulaires Africainsréclament un financement pour l’adaptationau changement climatique

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Antoine Ganne

le 10 décembre 2023 à 10h09
www.Afrik.com

Les Petits États Insulaires en Développement (PEID) africains ont exigé un financement pour s’adapter
aux impacts environnementaux. En effet, le changement climatique menace leurs moyens de subsistance
et leur survie future. Cette demande a été formulée lors d’un événement parallèle organisé par la
Commission Climatique des États Insulaires Africains (CCEIA) sur le thème « Transition vers un avenir
résilient au climat ».
Les membres africains des PEID, comprenant le Cap-Vert, les Comores, la Guinée équatoriale, la
Guinée-Bissau, Madagascar, Maurice, Sao Tomé-et-Principe, les Seychelles et Zanzibar, représentent
un groupe de nations insulaires à faible altitude, totalisant une population de 4 millions de personnes,
extrêmement vulnérables aux impacts du changement climatique. Ces États sont situés dans des zones
éloignées et basses, vulnérables à la montée du niveau de la mer et aux cyclones. Leurs économies
reposent principalement sur le tourisme et la pêche.
Flavian Joubert, ministre de l’Agriculture et de l’Environnement des Seychelles, a souligné la vulnérabilité
particulière des PEID africains face aux chocs climatiques, rendant impérative une action immédiate pour
protéger les populations, les économies et l’environnement. M. Joubert, dont le pays préside la
Commission des États Insulaires Africains, a appelé les principaux émetteurs à élaborer des plans plus
ambitieux pour maintenir l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius.
9 pays africains concernés
Les PEID africains, bien que partageant des caractéristiques communes d’insularité et de disparité
géographique, ainsi que des populations réduites, ne sont pas uniformément vulnérables au changement
climatique. Comores, Guinée-Bissau et Sao Tomé-et-Principe sont des PMA, tandis que le Cap-Vert,
Maurice et les Seychelles ont des niveaux de développement plus élevés et de meilleures politiques pour
faire face au changement climatique. Cependant, leurs économies variées rendent l’accès au
financement climatique vert difficile.

Anthony Nyong, Directeur du Changement Climatique et de la Croissance Verte à la Banque Africaine de
Développement (BAD), a indiqué que la banque dispose de ressources et de programmes pour
promouvoir la résilience des États insulaires, qui font face à des vulnérabilités différentes de la plupart
des pays.
Nassim Oulmane, Directeur par intérim pour la Technologie, le Changement Climatique et la Nature à la
Commission Économique pour l’Afrique, a déclaré que la CEA travaillait sur une proposition de projet de
préparation pour que les pays accèdent au Fonds Vert pour le Climat. De plus, la CEA finalise une
demande régionale pour les 9 États insulaires africains afin de mobiliser des fonds pour l’adaptation du
Fonds Vert pour le Climat.
Des solutions au cas par cas selon les États insulaires
Kavydass Ramano, ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement
climatique à Maurice, a plaidé pour des solutions innovantes afin de sécuriser un avenir résilient pour les
PEID africains. Il a souligné que Maurice a préconisé une adaptation écosystémique par des solutions
fondées sur la nature dans sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) 2021-2030.

COP28 Dubai

Adelino Cardoso, ministre de l’Infrastructure, des Ressources naturelles et de l’Environnement à Sao
Tomé-et-Principe, a indiqué que son pays, vulnérable aux impacts du changement climatique, nécessite
un financement pour mettre en œuvre des programmes de protection côtière.
Tania Serafim Romualdo, ambassadrice du Cap-Vert aux Nations Unies, a présenté Blue-x, une
plateforme de négociation pour des instruments financiers durables et inclusifs, développée en
partenariat avec la Bourse du Cap-Vert et le Programme des Nations Unies pour le développement. Le
Cap-Vert a également établi un swap bilatéral avec le Portugal, transformant 140 millions d’euros de
dette en un Fonds pour le Climat et l’Environnement, fournissant des capitaux pour une stratégie de
transition énergétique complète visant des émissions nettes nulles d’ici 2050.
Les 38 pays touchés ne représentent que 1% des
émissions mondiales
Bien que le changement climatique affecte le développement de toutes les nations, les 38 pays des PEID
situés dans les Caraïbes, le Pacifique, l’Atlantique, l’océan Indien et la mer de Chine méridionale,
responsables de moins de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, sont les plus vulnérables
à ses impacts dévastateurs.
L’événement parallèle a été organisé par le gouvernement des Seychelles, en collaboration avec la
Commission Économique pour l’Afrique, la Commission de l’Union Africaine, la Banque Africaine de
Développement et le Bureau du Conseiller Spécial pour l’Afrique, OSAA, lors de la COP28 à Dubaï.
À propos de la Commission Économique pour l’Afrique des Nations Unies :

Créée par le Conseil Économique et Social (ECOSOC) des Nations Unies en 1958, la Commission
Économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies a pour mandat de promouvoir le développement
économique et social de ses États membres, de favoriser l’intégration intrarégionale et de promouvoir la
coopération internationale pour le développement de l’Afrique. La CEA compte 54 États membres et joue
un double rôle en tant que branche régionale de l’ONU et composante clé du paysage institutionnel
africain.
Pour plus d’informations, visitez : uneca.org

La Minusma a définitivement quitté le Mali
Alioune Diop

11 décembre 2023

Un convoi de la Minusma

La Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) a
définitivement quitté ce pays ouest-africain. La cérémonie de départ a eu lieu ce lundi 11 décembre 2023.
La Minusma a fait ses adieux au Mali. Ce, à travers une cérémonie officielle tenue dans son quartier
général, près de l’aéroport international Modibo-Keïta de Bamako. Les Casques bleus de l’ONU quittent
définitivement ce pays d’Afrique de l’Ouest, après une mission qui aura duré dix ans. Dix longues années
de collaboration au cours desquelles la mission aura laissé plusieurs vies sur le terrain en tentant d’aider
le Mali à se stabiliser.
C’est le 25 avril 2013 que la Minusma fut créée par la décision 2100 du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’objectif étant d’aider le pays à faire face à de grands défis sécuritaires. Ce lundi, le drapeau a été
descendu après une décennie de collaboration au cours de laquelle quelque 13 mille hommes ont été
mobilisés en permanence. Ce, jusqu’à ce que Bamako décide du départ définitif de la mission onusienne.
Bamako exige la fin de la collaboration
Nous sommes en mi-juin 2023. Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre malien des Affaires
étrangères, Abdoulaye Diop, annonçait la nouvelle. « Après plusieurs années de déploiement des forces
de la MINUSMA sur le terrain, la situation sécuritaire, qui concernait jadis le Nord du pays, s’est
progressivement dégradée dans les autres régions du Mali, notamment le Centre », avait déclaré le
ministre malien.
LIRE AUSSI

Le Mali demande le départ de la Minusma

Le Mali demande le départ de la

MINUSMA
Serge Ouitona

Le gouvernement malien a, devant le Conseil de
sécurité de l’ONU, demandé le « retrait sans
délai » de la MINUSMA.

« Pour le gouvernement du Mali, le constat est clair : la Minusma n’a pas atteint son objectif fondamental
», avait lancé le diplomate. Abdoulaye Diop avait enfoncé que la Minusma « semble devenir partie du
problème en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême
gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale ».

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