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André Apaid et trois chefs de gangs, sanctionnés par le Canada

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Quatre (4) nouveaux noms sont ajoutés dans la liste des sanctionnés du Canada. L’homme d’affaires,
André Apaid, et les chefs de gang: Lanmò San jou, Vitelhomme et Izo deviennent les nouveaux
sanctionnés du Canada. La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, en a fait
l’annonce à la 53 e Assemblée générale de l’Organisation des États Américains (OEA), à Washington, le
vendredi 22 juin 2023. Ces quatre individus sont interdits de fouler le territoire canadien, en vertu de la
Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Tous leurs avoirs, se trouvant aussi au pays de
Justin Trudeau, seront gelés. La ministre des Affaires Étrangères du Canada, Mélanie Joly , au terme de
sa visite à Washington où elle a assisté à la 53e Assemblée générale de l’Organisation des États
américains ( OEA ), a fait part des sanctions contre l’homme d’affaires André Apaid et les chefs de
gangs Lanmo San jou, Vitel’Homme Innocent et Johnson André alias Izo 5 segond.
Selon un communiqué du gouvernement canadien, ces sanctions ont été imposées pour
violation des droits de la personne, y compris la violence sexuelle. Ces quatre autres personnes
rallongent la liste de plus d’une vingtaine de politiciens, d’hommes d’affaires et de chefs de gangs, déjà
sanctionnés par le gouvernement Trudeau. Ces sanctions imposent une interdiction de transactions qui
a pour effet de geler tous les avoirs que ces personnes pourraient détenir au Canada. De plus, ces
personnes sont désormais interdites de territoire au Canada, en vertu de la Loi sur l’immigration et la
protection des réfugiés.
En outre, lors de la clôture de la compétition internationale « Fuerzas Comando 2023 »,
organisée par le Ministère de Défense dominicaine, qui a vu la participation de 22 pays de la région des
Amériques et des Caraïbes, Laura J. Richardson, la cheffe du Commandement Sud des États-Unis, s’est
dit préoccupée par la situation en Haïti. Comme la République Dominicaine et le Canada, le
Gouvernement des États-Unis est prêt à aider Haïti à sortir de la crise qui s’aggrave chaque jour. Bien
que la possibilité d’établir « un bureau canadien » en République Dominicaine pour aider les Haïtiens
ait été écartée par le Gouvernement dominicain, les deux pays ont publié une déclaration conjointe,
visant à développer des actions en faveur d’Haïti.
La République Dominicaine et le Canada ont publié une déclaration dans laquelle ils ont
réaffirmé la solidité de leurs relations bilatérales et se sont engagés à renforcer leur coopération pour
contribuer à la stabilité d’Haïti. Les deux pays reconnaissent que le rétablissement de la stabilité en
Haïti réduira le « fardeau considérable » qui pèse sur la République Dominicaine et que la crise dans ce
pays nécessite « une plus grande coopération internationale pour le développement, l’aide humanitaire
et la sécurité, y compris le renforcement des capacités par la fourniture d’équipements, l’assistance
technique et la formation. » « Le Canada et la République Dominicaine entretiennent de solides
relations bilatérales et sont des partenaires de longue date, notamment sur les questions de sécurité
régionale. Comme cela a été souligné, lors de l’appel bilatéral entre le président Abinader et le Premier
ministre Trudeau, le 30 mars dernier, le Canada et la République Dominicaine sont déterminés à
renforcer leur coopération pour aider à résoudre la crise actuelle en Haïti, en vue de soutenir les
solutions prises en charge et dirigées par les Haïtiens pour un retour à la stabilité. Les deux pays
reconnaissent que le rétablissement de la stabilité en Haïti réduira le fardeau considérable qui pèse sur
la République Dominicaine, son seul voisin terrestre, notamment la pression sociale et les contraintes
budgétaires qui pèsent sur les services sociaux dominicains.
Les deux pays conviennent que l’ampleur de la crise en Haïti nécessite un renforcement de la
coopération internationale au développement, de l’aide humanitaire et de l’assistance en matière de
sécurité. Cela inclut le renforcement des capacités par la fourniture d’équipements, d’assistance
technique et de formation. Les deux pays reconnaissent que des efforts sont déjà en cours en Haïti par
l’intermédiaire du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) et par le déploiement de
ressources supplémentaires par le Canada et d’autres partenaires, y compris par l’annonce récente par le
Canada, d’une enveloppe supplémentaire de 100 millions de dollars.

Les deux pays reconnaissent que la République Dominicaine a collaboré avec les autorités
haïtiennes pour consolider la sécurité dans leur pays, faciliter l’accès aux biens stratégiques tels que le
carburant et soutenir la sécurité du personnel diplomatique international en poste en Haïti, entre autres
mesures. De même, les deux pays reconnaissent la coopération en cours entre les gouvernements de la
région et les autorités haïtiennes, y compris les Nations Unies, ainsi que les efforts menés par les États-
Unis, la CARICOM et d’autres, dans le but de restaurer l’État de droit en Haïti et de réduire l’insécurité
alimentaire dans le pays. Le Canada et la République Dominicaine s’engagent à continuer à travailler
ensemble et avec la communauté internationale pour soutenir une solution à long terme à la crise
actuelle, menée par les Haïtiens. Nous renforcerons la coordination en Haïti, en République
Dominicaine, au Canada et dans d’autres lieux si nécessaire, notamment par une présence accrue dans
les ambassades du Canada à Port-au-Prince et à Santo-Domingo.»
Altidor Jean Hervé

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