Lors de sa participation à l’émission Le Point, sur Radio Télé-Métropole, le vendredi 23 février 2024, l’ex-directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles, a critiqué l’ordonnance du juge instruisant le dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse et mêle au dossier, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance.
« Je l’avoue aujourd’hui, pour l’histoire et pour la vérité, Pierre Espérance a participé dans la majorité des réunions de planification visant à assassiner le Président Jovenel Moïse », a relaté l’ex-représentant permanent d’Haïti à l’OEA, en appuyant que l’ordonnance du juge Walter Wesser Voltaire n’a aucun fondement véridique.
Avouant qu’il répond à des questions dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat, Léon Charles a pris le contre-pied du juge qui l’a inculpé, en le renvoyant par-devant le Tribunal Criminel, siégeant sans assistance de jury. « Je ne vais pas souiller le travail du magistrat mais, en regardant le document judiciaire en circulation, je peux dire qu’il mérite une enquête approfondie pour faire jaillir la lumière sur ce dossier », a fait savoir Léon Charles.
Rappelons que l’ex-directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles, Représentant permanent d’Haïti auprès de l’Organisation des États Américains (OEA), mis en cause par le juge Walter Wesser Voltaire, dans son ordonnance rendue sur la mort de l’ancien président Jovenel Moïse, a remis sa démission.
Dans sa lettre de démission adressée au ministre des Affaires Étrangères, Jean Victor Généus, Léon Charles a écrit ceci :
« […] Monsieur le Ministre
Ayant été mis en cause de manière absolument injuste et calomnieuse par l’ordonnance du juge chargé de l’instruction de l’assassinat du Président Jovenel Moïse ;
déterminé, quoique l’ordonnance ne m’ait pas encore été signifiée, à combattre vigoureusement, par toutes les voies de droit, les accusations fantaisistes portées à mon encontre, afin de faire reconnaître mon innocence et laver mon honneur ;
devant bénéficier à cette fin de toute liberté de manœuvre et de parole nécessaire, mais étant limité aujourd’hui par mon statut de diplomate au service du Gouvernement ;
J’ai l’avantage de vous remettre ma démission en tant que Représentant Permanent de la République d’Haïti auprès de l’Organisation des États Américains. Cette démission prend effet dès réception de la présente. »
Il avait également souligné avoir pris cette décision en raison de sa mise en cause de manière absolument injuste et calomnieuse, par l’ordonnance du juge chargé d’instruire le dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021.
Emmanuel Saintus