À l’approche du 7 février 2024, Haïti peut être considérée comme une bombe à retardement. Le pays est en parfaite ébullition. La tension monte de plus en plus à travers les 10 départements du pays. À Port-au-Prince, c’est l’exode. Chacun cherche un endroit pour se réfugier à l’approche du 7 février 2024.
Des écoles ont déjà fermé leurs portes. Des membres du corps diplomatique et consulaire du pays, spécialement des États-Unis, du Canada et de la France, ont déjà laissé le pays. Les rues de Port-au-Prince sont déjà surchargées de cadavres ou des corps sans vie. Les manifestations s’intensifient chaque jour, à travers les 10 départements du pays, et connaissent des dizaines de victimes chaque jour. Les gangs armés renforcent chaque jour leur présence dans de nouvelles zones, chassent et tuent les habitants.
Les transports en commun deviennent de plus en plus difficiles dans le pays. Les gangs armés établissent des postes de péages sur toutes les routes nationales et rançonnent les passagers. Le trafic maritime actuellement n’est pas épargné de la terreur des gangs armés. Les bandits de Village-de-Dieu et de Mariani sillonnent les côtes de Port-au-Prince comme des pirates ou des requins. Ils pillent et tuent les passagers à bord des voiliers.
Le transport aérien est un luxe et présente les mêmes caricatures du transport terrestre. Sauf que, dans le transport terrestre, ce sont les gangs armés qui rançonnent les passagers. Mais, pour le transport aérien, ce sont les gangs à cravate qui s’enrichissent malhonnêtement. En Haïti, actuellement à l’approche du 7 février 2024, c’est partout pareil. Les agents de l’ordre se transforment en monstres. Ils tuent au même titre que les gangs armés et abandonnent les cadavres en pleine rue.
À l’approche du 7 février 2024, les principaux hôpitaux du pays ne fonctionnent presque pas. Les meilleurs médecins et les autres professionnels de santé laissent le pays par peur d’être kidnappés ou tués. Les intrants ne sont pas disponibles dans les hôpitaux et les prix des médicaments sont excessivement chers. Les patients souffrant des maladies sont en grande difficulté. Les cas d’insuffisance rénale, les troubles cardiovasculaires, les cancers, etc… Ces gens-là sont voués à la mort. Ils ne peuvent pas être soignés, soit à cause d’absence de médecin, soit à cause des problèmes de circulation, ou encore à cause des prix des services et des médicaments.
À l’approche du 7 février 2024, le pays fait face à une famine exagérée. Plus de 6,5 millions d’habitants vivent dans l’insécurité alimentaire grave. L’inflation générale est de plus que 54%. Les produits de première nécessité deviennent très chers et très rares. Le carburant est distribué au plus offrant et aux privilégiés. Des stations à essence n’ont pas d’accès aux produits pétroliers, et pourtant, la vente dans les rues devient très florissante, mettant la vie de la population en danger.
À l’approche du 7 février 2024, les organisations politiques de l’opposition et les organisations populaires sont déterminées à renverser du pouvoir, le PM de facto, Ariel Henry, et, malheureusement, celui-ci, neurochirurgien de son état, aime le sang et les cadavres.
Donc, à l’approche du 7 février 2024, le pays est comme une bombe à retardement, et la catastrophe est inévitable, sauf en cas de démission du PM Ariel Henry, 48 heures avant cette date.
Ulysse Jean Chenet