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Haiti: Gangsta’s paradise

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Haïti et paradis. Vous ne trouverez pas souvent ces deux mots dans une même phrase et vous ne verrez pas non plus ces deux choses associées. Les quinquagénaires et plus, qui entretiennent l’atmosphère de bordel dans ce pays, ont peut-être écouté la chanson ou regardé le vidéoclip de Coolio. D’autres mélomanes plus jeunes, ont sûrement vu ou entendu Gangsta’s paradise Coolio feat LV. Les plus jeunes ont eu une meilleure compréhension de la chanson puisque les moyens technologiques à leur portée n’existaient pas ou n’étaient pas accessibles facilement (accès aux Lyrics, réécouter au tant de fois et même faire du KARAOKE).

Ce méga hit, sorti en 1995, est toujours d’actualité et ne cesse d’être parodié ou remixé. La dernière version est réalisée en intelligence artificielle. Si vous êtes un amateur de Jazz, vous apprécierez certainement Franck Sinatra dans une interprétation de Gangsta’s paradise.

Il faut signaler aussi que Gangsta’s paradise est une adaptation de la chanson culte de Steevie Wonder, Pastime Paradise. Coolio a modifié les paroles pour décrire un phénomène urbain de plus en plus répandu. La chanson est une dénonciation de la violence et de la tragédie de la vie de gangster mais également avec des interrogations comme: «Dis-moi pourquoi sommes nous trop aveugles pour voir / Que ceux à qui nous faisons du mal sont toi et moi». Si le cœur vous en dit, vous pouvez aller écouter ou réécouter cette chanson ou un de ses covers ou remix. En particulier, je vous recommanderai le Remix avec 2PAC, Pop Smoke, Eminem, Snoop Dogg, DMX, Easy E et Biggie.

Il y a des covers de cette chanson dans plusieurs langues et des adaptations suivant les cultures, de Amish paradise à Russian paradise, sans oublier une version évangélique: Shepherd paradise, une version écologique ou climatosceptique: Al Gore paradise (le vice-président de Bill Clinton).

Il n’y a pas d’adaptation haïtienne de ce méga hit. Imaginez une version, dans le contexte actuel, avec un passage comme dans Beat it, de Michael Jackson, avec d’un côté, les chefs de gang recherchés par la DCPJ, et de l’autre côté, les bandits en cravate épinglés par la communauté internationale, ensuite, au milieu de tous, Ariel Henri, effectuant un moon walk. On pourrait aussi le faire, sous un air de rabòday et, pourquoi pas, Amapiano. Voir les bandits en cravate, exécutant des figures de danse: Gwara Gwara, Zanku, Dayewo, etc., ce ne serait pas aussi sombre que le chaos qu’ils ont entretenu dans le pays.

Guy Craan

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