HomePerspective & PolitiqueNe vous emballez pas, Luis Abinader est un oligarque imaginaire

Ne vous emballez pas, Luis Abinader est un oligarque imaginaire

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Alors ça veut dire que Haïti en a assez de jouer au chat et à la souris et dit à la République Dominicaine: assez de cache-cache, si vous voulez faire la guerre, venez : on vous attend.

Les dés sont pipés, à jouer franc jeu, nous finissons par faire croire à nos adversaires que nous sommes pusillanimes et faibles, ce qui est dangereux, en soi, les encourageant à escalader encore et encore… Il faut donc envoyer un signal.

C’est aux fruits que l’on reconnaît l’arbre. Le peuple haïtien mène la dernière croisade car les occidentaux sont tout, sauf des chrétiens. Ils se revendiquent au mieux de Satan, et prônent presque sans se cacher des rites sataniques. Ils tuent et utilisent les cadavres pour leurs besoins…et tant d’autres choses.

En effet, l’ancien président de la République Dominicaine, Leonel Fernández, a déclaré, le vendredi 15 septembre, que la mesure prise par le gouvernement dominicain de déployer des troupes militaires à la frontière avec Haïti, ressemblait à un «appel à la guerre». L’homme politique réagissait par rapport à l’ensemble des dispositions prises par le président Luis Abinader, pour protester contre la construction d’un canal à la rivière Massacre.

Pour le pré-candidat à la présidence de la République Dominicaine pour le parti Fuerza del Pueblo (Force du peuple) : «Faire une exhibition de troupes est comme un appel à la guerre». «Nous ne sommes pas en guerre, et nous ne voulons pas la guerre», a poursuivi Leonel Fernandez. Il croit qu’il serait nécessaire d’analyser si les mesures prises n’étaient pas disproportionnées. «Nous devons voir si ce que nous faisons n’est pas disproportionné par rapport à ce que nous voulons obtenir. Dans tous les cas, il existe des mécanismes diplomatiques pour traiter avec eux, avant d’utiliser la force brute», a-t-il rappelé.

Toutefois, M. Fernandez veut également défendre les intérêts de la République Dominicaine et se prononce contre toute menace à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale. Il condamne au passage ce qu’il appelle «le non-respect» par Haïti des traités signés dans l’accord.

Lors d’une visite au gouverneur de Pennsylvanie, aux États-Unis, l’ancien Président dominicain a appelé l’État à suivre les directives diplomatiques et à analyser tous les aspects du conflit, afin de résoudre la crise de la manière la plus intelligente possible.

«Ce que nous voulons, c’est que la République Dominicaine puisse sauvegarder son intégrité territoriale, que rien ne nous affecte. Nous avons raison, mais nous devons trouver la manière la plus intelligente pour que la raison soit comprise et appliquée», a-t-il déclaré.

«Derrière le Canal, un groupe d’anarchistes», dixit Luis Abinader. Le vendredi 15 septembre 2023, en marge de la réunion du Groupe des 77 et de la Chine à la Havane (Cuba), le Président de la République Dominicaine, Luis Abinader, a déclaré que le nouveau conflit frontalier avec Haïti est dû à un groupe d’anarchistes qui chercheraient à déstabiliser le Gouvernement haïtien.

Par ailleurs, depuis les premières heures du vendredi 15 septembre, des membres de diverses unités militaires patrouillent les rues de la province de Dajabón, après l’entrée en vigueur de l’arrêté présidentiel qui a ordonné la fermeture de toute la frontière dominicaine avec Haïti, par voie terrestre, aérienne et maritime. Les militaires se déplacent à moto, en buggy et en véhicules blindés, équipés d’armes longues, à travers la province frontalière. L’armée utilise également des drones pour élargir la surveillance de la zone.

Le vendredi 15 septembre 2023, premier jour de fermeture par la République Dominicaine de toute la frontière (terrestre, aérienne et maritime) avec Haïti, suite à la construction en Haïti d’un canal d’irrigation avec une prise d’eau prévue sur la rivière Massacre que le Gouvernement dominicain «juge illégal», un convoi de renfort militaires annoncé, est arrivé à Dajabón. Les troupes, véhicules blindés et hélicoptères ont rejoint l’esplanade de la forteresse Beller de cette ville, d’où sont dirigées toutes les opérations militaires sous le commandement du Général de brigade Paino Perdomo Sánchez, commandant de la quatrième brigade d’infanterie et des colonels Domingo Cruz Sosa, du dixième bataillon, et Juan Adames de CESFRONT.

La fermeture totale de la frontière, ordonnée jeudi par le Président Abinader, comprenait également le déploiement de forces spéciales et des véhicules blindés qui se trouvaient déjà dans la forteresse Beller, à quelques minutes du lieu du conflit qui a surgi entre la ville de Ouanaminthe et la Communauté La Vigía Dajabón.

Le vendredi 15 septembre, jour traditionnel du marché binational, Dajabón s’est réveillé sans activité. La puanteur des produits agricoles endommagés a envahi le marché couvert, tandis que des dizaines de camions chargés de marchandises pour des entreprises haïtiennes sont bloqués au milieu du conflit… C’est une situation qui a suscité de vives protestations parmi les commerçants de Dajabón, qui prétendent que les mesures de soutien économique du Gouvernement devraient couvrir tous les commerçants, et ils préparent une manifestation afin que les dispositions du Gouvernement soient élargies.

Malgré cette situation, la zone franche CODEVI a ouvert ses portes en Haïti et l’entrée des travailleurs dominicains (5% de la main d’œuvre), a été autorisée.

Entre temps, après la fermeture totale de la frontière avec Haïti, par la République Dominicaine, dans le cadre du conflit en cours entre les deux pays, concernant la construction d’un canal d’irrigation en Haïti, avec une prise d’eau prévue sur la rivière Massacre (partagée par les deux pays) ; le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, a demandé, le vendredi 15 septembre 2023, au Gouvernement dominicain, une exemption humanitaire pour l’agence onusienne, dans le cadre de ce conflit.

«Le Secrétaire Général souligne que des dérogations humanitaires à la fermeture de la frontière sont nécessaires de toute urgence pour garantir la poursuite de toutes les activités de l’ONU en Haïti», a déclaré le Porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

Rappelons que l’ONU, pour des questions de sécurité, entrepose une partie de ses stocks humanitaires en République Dominicaine, auxquels ses agences en Haïti doivent avoir accès pour soutenir l’aide humanitaire en Haïti, où la violence des gangs et la faim croissante ont accru les besoins d’aide.

L’ONU et les États-Unis craignent que le différend diplomatique entre les deux Nations de l’île n’aggrave la situation en Haïti.

Emmanuel Saintus

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