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Syndicalistes: ils ont tous le même employeur

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Le samedi 29 juillet 2023, les associations syndicales de transport en commun, dans un
communiqué, annoncent le report à une date ultérieure des trois journées de grève
programmées pour les 31 juillet, 1er et 2 août 2023. « À la suite des analyses et des
concertations, et pour donner satisfactions aux différentes voix qui se sont élevées pour
demander une trêve pendant les examens du baccalauréat du 31 juillet au 3 août 2023, les
syndicats de transport en commun ont décidé de reporter provisoirement les trois journées de
grève nationale à une autre date qu’on communiquera bientôt », afin de permettre le bon
déroulement des examens officiels du baccalauréat qui ont lieu du 31 juillet au 3 août 2023.
Ces organisations syndicales soulignent que leurs revendications restent inchangées: «
l’application du décret de 9 mars 1995, une baisse de 40% sur chaque gallon de produits
pétroliers; le rétablissement de la paix et de la sécurité dans le pays et le déblocage des axes
routiers ; la concrétisation de la subvention ciblée pour soulager les conditions de la
population dans les transports publics. » Les Signataires de ce communiqué: Jacques
Anderson Desroches (ASTM), Méhu Changeux (APCH/STTH), Montès Joseph (FUTRAH),
Sanozier Rémy (UNSMT), Marcelin Jean Philippe (CSH), Sonson Dumé (BSAC) et Willio
Datus Joachim (FTA).
Renan Hédouville, Protecteur du Citoyen, salue la décision de sagesse adoptée par les
associations du secteur syndical, en acceptant de reporter les trois journées de grève
annoncées. Il félicite tous les responsables des associations syndicales, impliqués dans ce
dossier, pour leur esprit d’ouverture et de compromis, à la suite de son appel à un moratoire
lancé le 27 juillet 2023.
Le mercredi 26 juillet, Nesmy Manigat, le ministre de l’Éducation Nationale, avait
appelé les syndicats de transport en commun à une trêve à la grève, annoncée pour les 31
juillet, 1 er et 2 août prochains, afin de faciliter le bon déroulement des examens officiels du
baccalauréat, fixés du 31 juillet au 3 août. « Le Ministère n’a pas les moyens de reporter les
examens », avait souligné Nesmy Manigat, rappelant que 118 342 candidats auront à subir les
épreuves sur l’ensemble du territoire national.
Concernant la décision de lancer ces trois journées de grève pendant la période des
examens officiels du baccalauréat, un autre syndicaliste du transport en commun avait
déclaré: «Bandi yo, gang yo kòmanse grèv ni nan tèminal yo, ni nan zòn Taba, ni Lyankou, ni
Bon-Repo ni Matisan. Mwen panse ke yon semèn ki devan nou la, gouvènman an gen tout
opòtinite pou eradike ensekirite a ak bese gaz la, epi lè sa, egzamen prale nan sans byen, nan
sans pwòp, paske nou gen yon delè devan nou pou gouvènman an pran desizyon pou pa gen
grèv ni pa gen gang k ap teworize popilasyon an.»
De plus, plusieurs citoyens, notamment des parents et élèves, avaient critiqué la
décision de ces syndicats. Certains pensent que ces journées de grève visent à boycotter les
examens officiels. «Je sais qu’il y a de l’insécurité, je suis conscient aussi que la baisse du
prix des produits pétroliers est insignifiante. Mais, on doit laisser les élèves boucler leur année
académique qui était difficile pour eux et pour leurs parents», a déclaré un père de famille
frustré, après la décision des syndicalistes du transport en commun de lancer ces trois journées
de grève.
À rappeler que le mardi 25 juillet 2023, en conférence de presse, des responsables de
syndicats de transports, entre autres: la Brigade syndicale anticorruption, la Force syndicale
pour sauver Haïti, le Front unifié des transporteurs et des travailleurs d’Haïti et l’Association
des Propriétaires et Chauffeurs Haïtiens (APCH) avaient annoncé une grève de trois jours des
transports en commun, du 31 juillet au 2 août, pour exiger du gouvernement une réduction de
40% du prix du carburant, après la chute du prix du baril de pétrole sur le marché
international.

Rappelons que le Gouvernement avait annoncé, le 14 juillet dernier, une légère baisse
des prix des carburants: la gazoline passe de 570 gourdes à 560 gourdes le gallon (-1,75%), le
diesel de 670 à 620 gourdes (-7.4%) et le kérosène de 665 à 615 gourdes (-7.51%).
Le syndicaliste Méhu Changeux, président de l’Association des Propriétaires et
Chauffeurs Haïtiens (APCH), continue d’exiger l’application stricte de la loi du 9 mars 1995,
sur la vente du carburant en Haïti.
Emmanuel Saintus

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