Le mercredi 12 octobre, lors d’un point de presse, le Dr Carissa F. Étienne, directrice de l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), a déclaré: «la résurgence du choléra en Haïti rappelle la rapidité de propagation des maladies. Nous n’avons pas le temps de nous remettre et de nous préparer entre deux crises sanitaires. Après plus de trois ans (sans aucun cas), Haïti a signalé, au début du mois d’octobre, une épidémie de choléra, alors que le pays était sur le point d’être déclaré exempt de cette maladie.
En date du 10 octobre, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a confirmé 32 cas, 18 décès, 266 cas suspects et 215 cas hospitalisés dans la zone métropolitaine.
«Le choléra est arrivé dans un contexte de troubles sociaux et politiques graves», a souligné le Dr Étienne, «ce qui complique les efforts pour fournir une aide humanitaire et répondre à l’épidémie», ajoutant que les cas sont probablement beaucoup plus nombreux que les chiffres rapportés, car l’escalade de la violence de rue et les activités criminelles limitent l’accès aux zones touchées par la maladie…
L’OPS soutient les autorités haïtiennes et les partenaires internationaux dans la mise en place de centres de traitement du choléra. L’Organisation a fait don de deux tonnes de fournitures médicales et aide le MSPP dans ses efforts de surveillance et de gestion des cas. «Nous sommes également prêts à aider le gouvernement à accéder rapidement à des fournitures de vaccins», a conclus la directrice de l’OPS.
En outre, 10 000 personnes ont été sensibilisées à Boston, Bélécourt, Bois-9 et Brooklyn (Cité-Soleil), sur les mesures à prendre pour prévenir le choléra. 270 kits d’hygiène, composés d’un sceau, du savon, de comprimés purificateurs d’eau et du sérum oral ont été distribués.
Eliacin Evens