Les associations de journalistes et de médias telles que: l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH), l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) et le Regroupement des Journalistes Innovateurs d’Haïti, (REJOUIH) requièrent justice pour les journalistes victimes dans l’exercice de leur travail, particulièrement Maxihen Lazarre, photojournaliste du média en ligne «Roi des infos», lors de la manifestation, du mercredi 23 février 2022, des ouvrières et ouvriers, réclamant 1500 gourdes, comme salaire minimum journalier.
Pour Jacques Sampeur, président de l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH), il y a une escalade de violences déplorables contre la presse. Ces dérives ne resteront pas impunies, déclare-t-il, tout en rappelant l’existence du Tribunal Pénal International qui juge des crimes contre l’humanité. L’ANMH déplore aussi la fréquence des agressions policières à l’égard des journalistes en Haïti. «L’armée régulière, comme la police, a des normes à respecter, comme ne pas tirer sur les journalistes, sur la Croix-Rouge. Elle ne peut pas utiliser ses armes comme des bandits et des truands qui tirent sur tout ce qui bouge», dit-il. Tout en faisant confiance à la justice, les médias et les journalistes ne baisseront pas les bras, souligne le patron de l’ANMH.
Le Regroupement des Journalistes Innovateurs d’Haïti (REJOUIH) condamne, lui aussi, avec la dernière rigueur, le comportement violent des agents de la PNH à l’endroit des travailleurs de la presse. REJOUIH croit que rendre justice à Maxihen Lazarre peut servir d’exemple pour tous ceux qui tenteront de s’attaquer aux journalistes. L’organe de presse exige que le ou les coupables, ainsi que tous leurs complices, soient punis, selon les prescrits de la loi.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), Jacques Desrosiers, demande aux autorités policières d’identifier le véhicule dans lequel se trouvaient les responsables des actes d’agression sur les journalistes et de traduire leurs occupants par-devant la justice.
Par ailleurs, la Direction générale de la Police nationale d’Haïti (PNH) indique avoir déjà ouvert une enquête sur le meurtre du journaliste Maxihen Lazarre. Des mesures appropriées seront prises contre tous les policiers nationaux qui seraient impliqués dans cet acte regrettable, annonce la Direction générale de la PNH.
Notons que le photojournaliste du média en ligne «Roi des infos», Maxihen Lazarre, a été tué par balle, et les journalistes Sony Laurore et Yves Moïse figurent parmi les personnes blessées par balles tirées par la Police nationale d’Haïti (PNH).
Altidor Jean Hervé