La pandémie de COVID-19 continue de faire des victimes, dans le pays. Ainsi, le MSPP dit avoir recensés 19 nouveaux cas de contaminations. Parallèlement, la Banque Mondiale dit vouloir soutenir l’accès à l’énergie renouvelable, à des centres de soins prioritaires intervenant dans la réponse à la pandémie de COVID-19, en Haïti. L’institution financière internationale a publié la nouvelle, via un communiqué. Il s’agit d’une enveloppe de 6,9 millions de dollars, approuvée par le conseil des administrateurs de la Banque. C’est un financement additionnel au projet intitulé «Haïti: énergies renouvelables pour tous».
«Ce financement ambitionne le développement des investissements dans les énergies renouvelables, afin d’étendre et d’améliorer l’accès à l’électricité, à des infrastructures sanitaires pour des ménages, des entreprises et des services au sein des communautés. Ce financement comprend un don de 4 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), et 2,9 millions de dollars accordés par le fonds fiduciaire du Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique. Le projet, «Haïti : énergies renouvelables pour tous», a été lancé en mars 2018, grâce à un don de 19,62 millions de dollars du Fonds stratégique pour le climat», soutient le communiqué.
Selon ce communiqué de la Banque Mondiale, le secteur de l’électricité représente un obstacle majeur au développement économique ainsi qu’à la réponse d’urgence et au redressement face aux chocs en Haïti. «En effet, les hôpitaux du pays sont largement tributaires de groupes électrogènes de secours, alimentés au diesel, le réseau électrique n’étant souvent disponible que quelques heures par jour. Le manque d’accès fiable à l’électricité entrave l’efficacité des laboratoires chargés des tests de dépistage du coronavirus, limite la distribution et le stockage sécurisé des médicaments (et éventuellement des vaccins), et peut empêcher l’utilisation d’équipements vitaux, tels que les concentrateurs d’oxygène», souligne-t-on dans le communiqué. Plus loin, la BM a indiqué que ce financement additionnel de 6,9 millions de dollars permettra au gouvernement d’étendre la fourniture en électricité propre et fiable pour au moins quatre centres de soins prioritaires, impliqués dans la réponse à la pandémie actuelle.
Anabela Abreu, directrice de la Banque Mondiale en Haïti, a justifié cette décision en mettant en avant l’utilité de l’énergie dans les structures sanitaires. «L’accès à une source d’énergie fiable est essentiel au renforcement des institutions sanitaires du pays, afin de leur permettre d’alimenter les équipements nécessaires à la gestion de la pandémie de coronavirus ainsi qu’à d’autres services de santé prioritaires. Cette intervention ponctuelle vient compléter l’appui déjà mis en œuvre dans le secteur de la santé. Elle renforce, dans le même temps, la résilience du pays face aux chocs à venir», a dit Anabela Abreu.
Par ailleurs, le Laboratoire national de santé publique rappelle à l’attention de la population que, jusqu’à présent, le ministère de la Santé publique et de la Population absorbe la totalité du coût des tests PCR, utilisés pour diagnostiquer la COVID-19. «Dans une note datant de plus de deux mois, nous avons précisé à l’attention de tous les propriétaires des laboratoires que seuls les tests PCR sont reconnus par le MSPP pour diagnostiquer la COVID-19. Les tests sérologiques disponibles sur le marché n’ont aucune valeur diagnostique et toutes les autres utilisations, notamment dans le cas des études de séroprévalence, doivent émaner d’une autorisation dûment signée du MSPP», soutient le Dr Jacques Boncy, directeur général du Laboratoire national de santé publique.
Altidor Jean Hervé