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16 décembre 1990: 29 ans après….

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Pour marquer le 29e anniversaire du 16 décembre 1990, des mouvements de protestations ont eu lieu dans diverses villes en Haïti. Le lundi 16 décembre 2019, aux Gonaïves, la tension montait d’un cran, la population gonaïvienne, en colère à la suite d’une visite chauve-souris de quelques minutes du président Jovenel Moïse, dans la nuit du samedi 14 décembre 2019, dans le quartier populaire de Décaheaux, dirigé par le chef de gang «Paulda», a failli incendier les locaux de la Douane et le Palais de Justice des Gonaïves. À Miragoâne, des centaines de personnes ont manifesté pour exiger la libération des militants arrêtés au cours des mouvements de protestations contre le pouvoir en place. À Port-au-Prince, des centaines de personnes ont marché dans les rues de la capitale pour réclamer le départ de Jovenel Moïse et de son équipe de rapaces au pouvoir. Cette journée de manifestation est la deuxième d’une série de trois qui seront organisées les 23, 27 décembre et 1er janvier, dans plusieurs villes du pays. Alors que le peuple continue à vivre dans la misère, la minorité bourgeoise continue de soutenir Jovenel Moïse, parce qu’elle jouit de l’inégalité crasse de notre société. Épinglé par la Cour supérieure des comptes comme étant au cœur d’un stratagème de détournement de fonds, Jovenel Moïse a lâché ses chiens de rage pour matraquer, tuer la population qui ne fait que revendiquer pour une juste cause, pour ses droits de base. Le vendredi 13 décembre, la police a fait usage de gaz lacrymogène et des balles réelles pour tenter de stopper la manifestation de l’opposition à Saint-Marc. À l’appel de l’Alternative consensuelle, des manifestants ont gagné, le vendredi 13 décembre, les rues de Saint-Marc (département de l’Artibonite), pour exiger la démission de Jovenel Moïse. Dans la même lignée, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans la ville de Miragoâne, le vendredi 13 décembre, pour réclamer la libération des prisonniers politiques et le départ de Jovenel Moïse du Pouvoir. Le jeudi 12 décembre, à Léogâne (Département de l’Ouest), des agents de police ont violemment dispersé les manifestants. Suite à une visite des responsables de l’opposition dans la commune de Léogâne, le jeudi 12 décembre, une manifestation improvisée a été démarrée, après plusieurs kilomètres de parcours sans incident, les policiers ont empêché la foule de continuer sa progression vers la route nationale#2. Les agents de l’ordre ont tiré sur la foule à hauteur d’homme. La manifestation se déroulait sans incident, avant que les policiers n’aient fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule à Carrefour Darbonne. Ils ont dispersé les manifestants en faisant un large usage de grenades lacrymogènes. Les forces de l’ordre ont également tiré plusieurs rafales à balles réelles, deux jeunes manifestants ont été blessés par balles. En effet, le regroupement «Ensemble des organisations politiques de l’opposition» avait critiqué les manœuvres dilatoires du président Jovenel Moïse, en vue de tenter d’installer un nouveau gouvernement à la tête du pays, avant la fin de l’année 2019. «Aucun gouvernement d’union nationale ne peut être formé à la fin de l’année», a déclaré le porte-parole de l’organisation politique Ayisyen an n panse Ayiti (AAPA), Etzer Jean-Louis, lors d’une conférence de presse donnée, le jeudi 12 décembre 2019. Jovenel Moïse n’a aucune légitimité pour former un gouvernement, a jugé l’AAPA, profitant pour mettre en garde toute personnalité de l’opposition ayant l’intention d’intégrer un pareil gouvernement. «Les revendications populaires ne réclament que la démission de Jovenel Moïse et sa mise à disposition, en faveur de la justice», a rappelé l’AAPA. Ces organisations de l’opposition, dont le Moumen vizyonè desalinyen (MOVID), Anbake pou chanje et Kὸd 9, entre autres, ont présenté un nouveau calendrier de mobilisations, du 13 décembre 2019 au 1er janvier 2020, pour continuer d’exiger la démission de Jovenel Moïse. D’autre part, l’administrateur de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Mark Green, a visité Haïti du 12 au 14 décembre 2019. M. Green s’est entretenu avec les principaux acteurs politiques et du secteur privé, afin de les encourager à trouver une résolution rapide à la crise sociopolitique du pays. Il en a profité pour inspecter les projets financés par l’USAID, dans le département du Nord. L’administrateur de l’USAID a rencontré Helen La Lime, représentante spéciale de l’ONU en Haïti. Les discussions avaient été portées, notamment sur une éventuelle collaboration entre USAID et ONU-Haïti, dans le but de s’attaquer à la réforme du secteur judiciaire haïtien, pour un meilleur accès à la justice pour les groupes vulnérables.

Emmanuel Saintus

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