Le Mouvement Point Final exige le respect de la liberté de la presse en Haïti et condamne le sort des journalistes assassinés, ces dernières années. Très souvent, on parle de la presse haïtienne comme étant un 4ème pouvoir en Haïti mais, dans la réalité, la Presse haïtienne ne jouit d’aucun droit ni d’aucun privilège dans le pays.
La Presse haïtienne est une presse réactionnaire qui subsiste face aux gangs armés et à l’incompréhension des autorités haïtiennes. La Presse haïtienne est traitée en parents pauvres et est exposée à tous les maux sociaux. Les journalistes vivent dans des conditions extrêmement misérables et sont très mal rémunérés. Ils ne jouissent d’aucune protection ni d’assurances sociales. Ils sont présents partout pour chasser des images, comme des vieux chasseurs des forêts africaines, au péril de leur vie et, effectivement, ils sont souvent victimes des abus et de violences des uns et des autres.
À l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la Presse, le Mouvement Point Final demande de meilleures conditions de travail et de protection pour les journalistes haïtiens qui s’exposent à la violence pour recueillir des informations en temps réel et les offrir à la population sans aucun avantage incitatif. En cette circonstance, le Mouvement Point Final présente une liste non-exhaustive de journalistes victimes de l’insécurité en Haïti dans l’exercice de leur métier d’information, dans un pays où la liberté de la Presse est bâillonnée.
Parmi les journalistes victimes, ces dernières années, nous vous citons les noms suivants qui méritent des hommages bien mérités :
- Vladjimir Legagneur (photos-journaliste), assassiné en mars 2018 ;
- Rospide Pétion de RSF, 10 juin 2019 ;
- Néhémie Joseph, le 10 octobre 2019 (Radio Méga) ;
- Bernard Bellefleur, 10 novembre 2019 (Radio Soleil) ;
- Diégo Charles et Antoinette Duclair, 29 juin 2021 à Canapé-Vert ;
- Amady John Wesley et Wilguens Louissaint, le 6 janvier 2022 ;
- Frantzsen Charles et Tayson Latigue, le 11 septembre 2022 à Cité-Soleil.
La liberté d’expression est un droit, et c’est un devoir de la respecter, parce que l’accès à l’information est un outil de changement.
Ulysse Jean Chenet