Cela commence à vraiment sentir le sapin. Les dirigeants politiques ont échoué et Haïti devient de plus en plus un pays méprisable et infréquentable.
En effet, le Conseil Présidentiel est en passe de prendre corps. Les secteurs représentés au sein de cette structure ont signé les deux (2) documents (accord et projet de décret). Les deux documents ont été envoyés le dimanche 7 avril 2024 à la Caricom qui doit en assurer la transmission au premier ministre déchu Ariel Henry. Ce dernier à son tour convoquera un conseil des ministres en vue de prendre un arrêté nommant le Conseil Présidentiel.
Selon des informations, cette étape une fois franchie, les secteurs formant le Conseil Présidentiel vont organiser une élection afin d’élire un président ou un coordonnateur. Si tout se passe comme prévu, le Conseil pourrait être installé rapidement au Palais national.
Selon les neuf membres du Conseil signataires de cette note, cet accord conclu exprime une vision commune de la transition entre eux. Il propose une feuille de route de la transition que ledit Conseil aura à exécuter, de concert avec le gouvernement de consensus qui va être mis sur pied.
La note précise également que cet accord présente les axes prioritaires du prochain Conseil, qui seront : le rétablissement de la sécurité publique ; l’organisation de la Conférence nationale et la Réforme constitutionnelle ; la réalisation d’élections générales ; la restauration de la Justice et de l’État de droit ; le redressement institutionnel et économique.
Le futur Conseil présidentiel a renouvelé sa solidarité patriotique avec le peuple haïtien en souffrance. Il salue le courage des Forces de l’ordre, des institutions et des membres de la population qui œuvrent au dépassement du chaos dans le pays.
Soulignons que cet accord qui vient d’être conclu entre les différentes parties prenantes du Conseil présidentiel, ainsi que le document portant organisation et fonctionnement dudit Conseil, ont été exigés par le gouvernement d’Ariel Henry, à défaut de se tourner vers la Constitution comme cadre légal pour la mise en place de celui-ci.
Emmanuel Saintus