HomeActualitéAlternance pacifique au Sénégal : quelle belle leçon de démocratie !

Alternance pacifique au Sénégal : quelle belle leçon de démocratie !

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Le Sénégal, l’un des grands, beau et riche pays de l’Afrique de l’Ouest, était le point de mire dans le monde entier, dimanche 24 mars 2024. Il n’en était rien d’autre qu’une consultation électorale, en vue de connaître le successeur du président de la République sortant, Macky Sall.

Avec 17 candidats sur la ligne de départ, le membre du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), Bassirou Diomaye Faye, en est sorti vainqueur, avec 54,28% des suffrages.

Chose qu’on voit souvent ailleurs, mais jamais en Afrique, c’est qu’avant la proclamation officielle des résultats, le Président sortant, Macky Sall avait adressé ses vives félicitations à l’inspecteur des finances publiques Bassirou Diomaye Faye. Puis, les messages, venant de l’intérieur et de l’extérieur du pays, avaient commencé à tomber comme des gouttes de pluie. Et le Conseil constitutionnel, organe en charge des élections, a mis fin au doute, en confirmant, vendredi 29 mars 2024, la large victoire du nouveau et 5ème président de la République sénégalaise.

Que son élection fasse tache d’huile dans tous les pays africains »

Pour l’étudiante Félicité Z., « tout est allé comme sur les roulettes dans ce pays frère et ami du Cameroun. Ce qui vient de se passer dans ce pays, je vois en cela, une invite des pays, plus précisément africains, à l’école de la vraie démocratie. L’orgueil ne paye pas ! Quand quelqu’un te dépasse, il faut porter son sac. Et n’aie jamais honte d’imiter ton voisin, quand il fait quelque chose de bien, surtout pour le bonheur de tous. Cela y va également de ta notoriété ».

« Que les jeunes cessent d’être des « followers » dans les partis politiques. Qu’ils s’y engagent véritablement, en occupant les premières places. Arrêtons aussi la longévité au pouvoir, car elle expose toujours le pays au feu et au sang. Je souhaite bon vent au nouveau Président du Sénégal. Que son élection fasse tache d’huile dans tous les pays africains », ajoute-t-elle.

« Ne jamais cesser la place au découragement »

« Une élection libre et transparente, qu’elle soit présidentielle, sénatoriale, municipale, …, est pour moi un meilleur moyen pour remercier quelqu’un s’il a mal travaillé (ne pas lui accorder ses voix), ou le reconduire, si la majorité de la population a de quoi manger, se vêtir, se soigner, se loger, s’alimenter en eau et électricité à moindre coût, être en sécurité, bref, avoir un travail décent, lui permettant de se procurer aisément de tout ce dont il a besoin.

« Je n’ai pas de doute que le nouvel homme fort du Sénégal,Bassirou Diomaye Faye, qui avait pour programme de campagne intitulé : « Le projet d’un Sénégal souverain, juste et prospère », aura des coudées franches, pour mener à bien ses lourdes, mais exaltantes missions. En la victoire du nouveau Président sénégalais, je tire un certain nombre de leçons. Il y a entre autres : une perche tendue à tous les jeunes du monde entier, à croire en ce qu’ils font, à persévérer dans l’effort, à ne jamais cesser la place au découragement, à éviter la tricherie, la corruption, le favoritisme, à compter sur eux-mêmes, par-dessus tout, à tout mettre entre les mains du Seigneur », déclare le patriarche Jean Hamga.

« Féliciter les populations sénégalaises »

« Je ne saurais déposer la clé sous le paillasson sans féliciter les populations sénégalaises et les organes en charge de cette élection, pour leur sérieux et leur engagement. C’est le Sénégal qui parle à l’Afrique toute entière ! Et c’est le Sénégal qui gagne ! », conclut-il. Il faut signaler que Bassirou Diomaye Faye (44 ans) qui a prêté serment, ce jour 2 avril 2024, afin de tenir légalement les commandes de l’État sénégalais, est le premier jeune à occuper cette fonction. Il est père de quatre enfants et a deux épouses (Marie Khone Faye et Absa Faye).

Maryse Condé, une grande voix de la littérature francophone s’est éteinte

Figure incontournable de la littérature francophone et caribéenne, Maryse Condé s’est éteinte dans la nuit du 1er au 2 avril 2024 à l’âge de 90 ans.

Le monde littéraire est en deuil. Pour cause, Maryse Condé s’est éteinte dans la nuit du 1er au 2 avril 2024. Née à Pointe-à-Pitre en 1934, elle a marqué de son empreinte le paysage littéraire avec une trentaine de romans, une dizaine de pièces de théâtre et de nombreux essais explorant des thèmes tels que l’Afrique, l’esclavage, la colonisation et les identités noires.

Une écrivaine engagée et talentueuse

Femme de conviction, Maryse Condé s’est également investie dans la lutte pour l’indépendance de la Guadeloupe et contre le colonialisme. Cet engagement se retrouve dans son œuvre, qui questionne les injustices et les abus de pouvoir liés à ces systèmes d’oppression. Son talent littéraire exceptionnel lui a valu une reconnaissance internationale.

Ses écrits, traduits en plus de vingt langues, lui ont permis de toucher un large public et de recevoir des prix prestigieux tels que le Grand Prix littéraire de la Femme en 1987 et le Prix Nobel alternatif de littérature en 2018. Elle laisse derrière elle un héritage littéraire riche et précieux.

Influence considérable sur les générations futures

Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer « Hérémakhonon » (1976), « Ségou » (1984-1985), une saga historique sur l’empire bambara, « Desiderada » (1997) et « L’Évangile du nouveau monde » (2021), sa réécriture du Nouveau Testament.

Professeure et traductrice, Maryse Condé a également contribué à la transmission du savoir et à la promotion de la littérature francophone. Son influence sur d’autres écrivains, notamment des femmes écrivains noires, est considérable. Son œuvre a ouvert la voie à une nouvelle génération d’auteurs qui explorent les thèmes de l’identité, de la race et du colonialisme.

Afrique du Sud : Jacob Zuma sort indemne d’un accident de circulation

En Afrique du Sud, Jacob Zuma fait parler de lui, depuis hier. Alors que l’ancien Président s’est vu refuser, jeudi, la participation aux élections générales du 29 mai, son véhicule a été percuté dans la nuit du jeudi au vendredi par un chauffeur apparemment ivre.

Deux événements importants ont frappé l’ancien Président sud-africain, Jacob Zuma, dans la seule journée de jeudi. D’abord, la Commission électorale a rejeté sa candidature portée par le nouveau parti d’opposition uMkhoto We Sizwe (MK). Quelques heures après l’annonce de cette décision, soit dans la nuit du jeudi au vendredi, le véhicule blindé de l’ancien cacique de l’ANC a été percuté par un autre véhicule dont le conducteur était en état d’ivresse. Selon le communiqué publié par la police sud-africaine, la voiture « est entrée en collision avec le véhicule blindé officiel de l’ancien Président Jacob Zuma ». Et de préciser que le conducteur a été mis aux arrêts dans la province du KwaZulu Natal « pour conduite en état d’ivresse ainsi que pour conduite imprudente et négligente ». L’ancien chef d’État et ses gardes du corps sont sortis sains et saufs de ce choc.

La théorie du complot

Au sein du nouveau parti de Jacob Zuma, on estime que cet accident ne procède pas du hasard. C’est la théorie du complot qui l’emporte, même sur les réseaux sociaux. Et c’est ce qui ressort clairement des propos du porte-parole du MK, Nhlamulo Ndhlela  : « Le ministre de la Police responsable de l’unité de protection de l’ancien Président n’a pas modernisé son véhicule depuis huit ans, et c’est la même personne qui a évoqué, dans des messages, un enterrement de Zuma », a-t-il laissé entendre, ajoutant qu’ « il s’agit d’un jeu sournois ». Un autre élément illustratif de cette théorie relevé par Nhlamulo Ndhlela, c’est que le véhicule transportant l’ancien dirigeant a été particulièrement visé alors même qu’il faisait partie d’un cortège. Dans tous les cas, l’auteur du choc devra répondre de son acte devant les tribunaux, mardi prochain.

Kunti Kamara condamné en France à 30 ans de prison pour crimes de guerre au Liberia

La justice française a condamné, jeudi, Kunti Kamara, ancien commandant rebelle libérien, à 30 ans de réclusion criminelle. Kunti Kamara, ancien commandant rebelle libérien, a été condamné en appel à 30 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de Paris. Ce jeudi 28 mars 2024, il a été reconnu coupable d’une série « d’actes de torture et de barbarie inhumains » contre des civils lors de la première guerre civile au Liberia (1989-1997).

A la traque des auteurs des crimes les plus graves

Aujourd’hui âgé de 49 ans, Kunti Kamara a nié les accusations tout au long du procès. En outre, il est resté impassible à l’annonce du verdict. En première instance en 2022, l’homme avait été condamné à la prison à vie. Ce procès est le premier en France à se tenir au titre de la « compétence universelle », qui permet à la justice française de juger les crimes les plus graves commis hors de son territoire.

Résident en France en tant que réfugié politique, Kamara a été arrêté en 2018 suite à une plainte de l’ONG Civitas Maxima. Il avait obtenu son statut de réfugié aux Pays-Bas en mentant sur son passé. La guerre civile au Liberia a été l’un des conflits les plus meurtriers d’Afrique, avec 250 000 morts et des atrocités commises par toutes les parties.

Rendre justice aux victimes des graves exactions

Le verdict de la Cour d’assises de Paris envoie un message fort aux auteurs de ces crimes qu’ils ne pourront pas échapper à la justice. Même après de nombreuses années. Le combat pour la justice au Liberia continue. Ce verdict est une victoire pour les victimes et leurs familles et donne l’espoir que les responsables des crimes de guerre et crimes contre l’humanité répondront de leurs actes.

D’ailleurs, le nouveau Président, Joseph Boakai, a récemment autorisé la création d’un tribunal spécial, afin de rendre justice aux victimes des graves exactions commises pendant cette période.

L’Afrique se dirige vers une croissance économique record, mais des défis demeurent

Selon un rapport récent de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’année 2024 pourrait marquer un tournant pour les économies africaines. Avec des prédictions plaçant plusieurs pays du continent en tête des économies à la croissance la plus rapide au monde, l’optimisme est de mise. Le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sont désignés comme les principaux moteurs de cette ascension économique. Mais des défis demeurent.

Adam Elhiraika, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la CEA, souligne la position de l’Afrique comme la région à la croissance la plus rapide parmi les pays en développement, juste après l’Asie de l’Est et du Sud. Cette tendance positive devrait se poursuivre au-delà de 2024.

Le rapport attribue cette croissance à divers facteurs, notamment l’augmentation de la production et des exportations d’hydrocarbures au Niger et au Sénégal. Le Niger bénéficie également d’une relance de la production agricole et d’une augmentation de la production de pétrole brut, bénéfique pour le secteur des transports. Le Sénégal, de son côté, voit sa croissance tirée par des projets privés et d’infrastructures. Cependant, le contexte politique, avec des élections dans 15 pays africains, cette année, pourrait influencer le développement économique à court terme.

Investissements dans les infrastructures

L’expansion économique de la Côte d’Ivoire, de la RDC, et du Rwanda est encouragée par des investissements accrus dans les infrastructures, le développement continu du tourisme, une bonne performance de l’industrie minière, et les avantages de la diversification économique. La RDC bénéficie particulièrement de l’ouverture de nouveaux gisements pétroliers et de l’agriculture, tandis que le Rwanda et la Côte d’Ivoire tirent parti de l’investissement privé et des réformes du marché.

Cependant, malgré ces perspectives encourageantes, le rapport souligne que la croissance économique de l’Afrique reste instable et inférieure à son potentiel. Les défis incluent le besoin de politiques budgétaires et monétaires significatives, la lutte contre l’inflation, et les problèmes de dette. De plus, des risques tels que les catastrophes climatiques et l’instabilité géopolitique pourraient freiner cette croissance.

L’économie mondiale a montré de la résilience, mais les perspectives demeurent incertaines face à une dette élevée, des coûts d’emprunt en hausse, un commerce mondial faible et des risques géopolitiques croissants. Le rapport appelle à des changements de politique significatifs pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et les cibles de l’Agenda 2063.

Revitaliser le commerce en Afrique

Parmi les recommandations, la nécessité de revitaliser le commerce en Afrique en réduisant les coûts et en mettant en œuvre la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour stimuler le commerce. De plus, des mécanismes de financement innovants, des réformes structurelles et l’exploitation des transitions mondiales vers les énergies renouvelables sont suggérés pour surmonter les défis de la pauvreté, des inégalités et du surendettement.

Cette analyse approfondie révèle un mélange complexe d’optimisme et de prudence. L’Afrique est sur la voie d’une croissance économique impressionnante, mais la réalisation de son plein potentiel nécessitera une attention soutenue aux défis internes et externes. Les pays africains et leurs partenaires internationaux sont attendus pour collaborer étroitement afin d’assurer que cette croissance se traduise par un développement durable et inclusif, en ligne avec les aspirations continentales et globales pour un avenir meilleur.

Tension entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire

Un soldat et un supplétif civil de l’armée burkinabè, ou deux supplétifs civils, ont été arrêtés mercredi dans le nord de la Côte d’Ivoire. Cet incident a déclenché une tension entre les deux pays voisins en Afrique de l’Ouest. Selon une source sécuritaire ivoirienne, un soldat et un VDP (Volontaire pour la défense de la patrie) ont été arrêtés à Dantou et interrogés à Bouna. Une source sécuritaire burkinabè affirme, de son côté, qu’il s’agit de deux VDP qui se sont rendus au marché de Dantou pour des achats et ont été interpellés.

L’incident a provoqué des tensions entre les deux pays. Le bataillon d’intervention rapide (BIR) burkinabè a tenté de libérer les VDP. Ce qui a conduit à des tirs entre l’armée ivoirienne et des éléments du BIR. Un hélicoptère ivoirien a survolé la zone où sont basées les FDS (Forces de défense et de sécurité) burkinabè.

Des incidents récurrents entre les deux pays

Cet incident n’est pas isolé. En effet, en mars 2023, trois policiers ivoiriens avaient été interpellés au Burkina Faso avant d’être rapidement libérés. En septembre 2022, deux gendarmes ivoiriens avaient été interpellés au Burkina Faso et n’ont pas encore été libérés.

Les tensions entre les deux pays sont alimentées par plusieurs facteurs. La question de la délimitation de la frontière commune, longue de 600 km, n’est toujours pas résolue et constitue une source de friction permanente. Notamment le coup d’État de juillet 2022 au Niger qui a également exacerbé les tensions. La Côte d’Ivoire a condamné fermement le putsch, tandis que le Burkina Faso, dirigé par des militaires, s’est montré solidaire du régime nigérien.

Des négociations sont en cours pour tenter de désamorcer les tensions et de trouver une solution durable aux problèmes qui minent les relations entre les deux pays.

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