Évasion catastrophique au Pénitencier National, pollution de l’environnement social d’Haïti.
Dans la soirée du samedi 2 mars 2024, la prison civile de Port-au-Prince, connue plus couramment sous le nom de Pénitencier National d’Haïti, a été attaquée par des gangs armés, et des prisonniers en ont profité pour prendre la fuite. Sur un total de 4000 prisonniers environ, il ne reste à peine qu’une centaine.
L’évasion massive au Pénitencier, ce n’est pas l’événement en soi. C’est la pollution de l’environnement social d’Haïti par des bandits notoires qui étaient au Pénitencier National d’Haïti. Et cela va compliquer davantage le climat de l’insécurité au pays. À partir de maintenant, on doit considérer qu’Haïti est devenu un pays invivable. Car, en matière de sécurité publique, la gestion pénitentiaire se révèle d’une importance capitale pour le système judiciaire d’un pays. Malheureusement, dans le cas d’Haïti, la gestion des prisons, c’est du n’importe quoi. Les attaques et les évasions, dans les prisons en Haïti, deviennent monnaie courante, depuis un certain temps. On pourrait dire même que c’est une stratégie du gouvernement pour favoriser le chaos afin de garder le pouvoir. C’est ce que le Mouvement Point Final appelle une politique d’assassins en Haïti. Les autorités utilisent tous les coups pour prendre ou pour garder le pouvoir, ” Zafè peyi a”.
Parlant de la pollution de l’environnement social d’Haïti avec l’évasion massive au Pénitencier National d’Haïti qui est le plus grand centre carcéral du pays, on peut compter de nombreux éléments dangereux et mêmes très nocifs qui en ont profité pour prendre la fuite, lors de l’événement du samedi soir, le 2 mars 2024. Parmi eux, on peut citer : Clifford Brandt, arrêté pour kidnapping sur les enfants de Moscosso, Obed Bretours, pour meurtre contre une jeune fille (Sissi), Ezéchiel Alexandre dit Ze, Bout Jean-Jean, l’auteur du massacre de La Saline, Shinaï, Roodly Ethéard, Mymen dit Mayko de Caravane, les bandits de la Base 557, Snipper, Général Kirikou, Vilpik, Brunette Harris et tant d’autres éléments dangereux qui se sont évadés actuellement et qui viennent renforcer le climat de l’insécurité en Haïti.
Par contre, il y a malgré tout un petit groupe de prisonniers restant au Pénitencier National d’Haïti. Parmi eux, on peut remarquer : Cholzer Chancy, l’ancien Président de la Chambre des députés, arrêtés pour détournement des biens publics, Joseph Félix Badio, arrêté dans le cadre de l’assassinat du président Jovenel Moïse, et surtout les Colombiens impliqués dans l’assassinat du président Jovenel Moïse qui ne veulent pas courir le risque de prendre la fuite et d’être assassinés.
Donc, depuis l’évasion massive du Pénitencier National, l’environnement social d’Haïti devient extrêmement dangereux. La plus grande précaution et la plus grande prudence sont de mise, parce que le climat de l’insécurité en Haïti devient extrêmement risqué et dangereux.
” Se mèt kò ki veye kò”.
Ulysse Jean Chenet