Le Mouvement Point Final relève des points d’ombre dans l’audition du P. M. Ariel Henry justifiant son inculpation. L’ordonnance du juge instructeur Walter Wesser Voltaire sur le dossier de l’assassinat du président Jovenel est comme un tableau blanchi par un peintre qui veut présenter un portrait surréaliste d’un assassin comme celui d’un ange. Si l’on tient compte des déclarations publiques antérieures du P. M. Ariel Henry, dans le cadre du dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse, spécialement sur les ondes de la Radio Télé Scoop FM, par rapport à son audition, même le commun des mortels peut faire la déduction convenable. Suivez les notes du procès-verbal de son audition.
Ariel Henry :
” Je vous ai dit, je l’ai rencontré (Joseph Félix Badio) dans l’équipe qui travaillait à la Défense, lors du tremblement de terre en 2010, on a sympathisé. Quand je suis devenu ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, il voulait me donner un coup de main dans le service de renseignement. Il travaillait à l’époque à l’ULCC. Après les élections de 2016, on se voyait très rarement “. SIG
Ariel Henry 2 :
” J’ai dit publiquement à la Radio à Joseph Félix Badio, durant sa cavale, la meilleure décision qu’il pourrait prendre était de se rendre à la Police. Je ne lui ai pas parlé durant cette période. Je n’ai pas eu de contact avec lui.”
Juge d’instruction :
” Attendu qu’en réaction à une question à lui poser, à savoir à travers leurs sorties fracassantes, Joseph Félix Badio et Vitelhomme innocent ont déclaré avoir participé à son accession au pouvoir et qu’il n’aurait pas honoré ses engagements envers eux, le Premier Ministre Ariel Henry a déclaré : ” Magistrat, avec cette question, vous touchez du doigt une question qui ravage notre société d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui, n’importe qui peut diffuser, de façon virale et anonyme, n’importe quelle information, vraie ou fausse. Les gens sont friands de sensationnel. Plus le mensonge est grand, plus certaines personnes ont tendance à le croire. Cela laisse la trace au doute. J’ai du mal à imaginer que le président, en me proposant d’être son premier ministre, ait pris sa décision sur les conseils d’un criminel recherché et d’une personne soupçonnée d’avoir comploté en même temps pour l’assassiner. Vous conviendrez avec moi que ce sont des balivernes et des fabulations.”
Analyse du Mouvement Point Final :
- Première rencontre du premier ministre Ariel Henry avec Badio, en 2010 au ministère de la Défense.
MPF : le Premier Ministre Ariel Henry a déclaré que depuis lors, on a sympathisé. Le mot sympathie veut dire ce que ça veut dire.
- Ariel Henry : Il voulait me donner un coup de main au service de renseignement du MTIC. Après les élections de 2016, on ne se voyait que rarement.
MPF : Cela veut dire quoi ?
3) Ariel Henry : la meilleure décision qu’il pourrait prendre était de se rendre à la justice.
MPF : Alors dans un dossier aussi sérieux comme l’assassinat d’un président, est-ce le comportement acceptable d’un premier ministre qui est aussi le chef du CSPN ?
4) Ariel Henry : Sur les propos de Félix Joseph Badio et de Vitelhomme Innocent, n’importe qui peut diffuser de façon virale et anonyme n’importe quelle information, vraie ou fausse.
MPF : C’est comme si le premier ministre Ariel Henry voulait minimiser et banaliser les déclarations de Badio et Vitelhomme. Ce n’est pas sérieux, comme comportement provenant d’une personne qui occupe actuellement la plus haute fonction de l’État. Nous pensons que l’audition d’Ariel Henry a trop de légèreté et nous y relevons beaucoup de points d’ombre.
En conclusion, nous considérons l’audition d’Ariel Henry dans le cadre du dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse comme une opération de blanchiment.
Ulysse Jean Chenet