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Congé carnavalesque : le Mouvement Point Final prend à contrepied les 3 jours de congés carnavalesques annoncés par le gouvernement d’Ariel Henry

Le pays est en congé permanent, depuis après le coup d’État du 7 février 2024, réalisé par Ariel Henry, contre le peuple haïtien, en choisissant de garder le pouvoir, en violation des clauses consensuelles de l’Accord du 21 décembre 2022, signé par Ariel Henry et publié au journal officiel du pays, Le Moniteur, en date du 3 janvier 2023, qui dit clairement en son article 20, section 9, que le mandat consensuel du régime d’Ariel Henry arrive à terme le 7 février 2024.

Donc, le fait pour Ariel Henry de choisir de garder le pouvoir au-delà du 7 février 2024, cela traduit clairement un coup d’État contre le peuple haïtien qui réclame le départ d’Ariel Henry du pouvoir.  Fort de cela, le pays est en congé permanent jusqu’au départ d’Ariel Henry du pouvoir.   La question de 3 jours de congés carnavalesques, annoncés par le gouvernement de facto d’Ariel Henry, ne concerne pas la population haïtienne qui doit continuer avec les séries de manifestations pour réclamer le départ du putschiste Ariel Henry du pouvoir, pour faire appliquer la résolution finale du Congrès National de Ouanaminthe pour la Nouvelle Haïti qui prône un Gouvernement bicéphale au pouvoir, avec un président issu de la Cour de Cassation et un premier ministre de consensus national.

Donc, le congé carnavalesque du putschiste Ariel Henry ne concerne pas la population haïtienne qui n’est pas en mesure de danser le carnaval avec les gangs armés, la faim et la misère qui ruinent le peuple haïtien, depuis l’arrivée du PM de Facto, Ariel Henry, au pouvoir, après l’assassinat du président Jovenel Moïse.

Ulysse Jean Chenet

Carnaval : les Haïtiens dansent leurs misères

Dimanche 11 février 2024, sous les auspices de la Mairie de Port-au-Prince, le Champ-de-Mars était, depuis environ 10h00 a.m., le théâtre d’activités carnavalesques, à l’occasion du premier jour.  À l’image des années antérieures, cette première journée des défilés carnavalesques a permis une immersion du public dans la culture locale, à travers les défilés des bandes à pied, des danses et des œuvres traditionnelles.  Les carnavaliers ont défilé au rythme des meringues de DJs.

Selon Luckson Janvier, le Maire de Port-au-Prince, les DJs apporteront une touche d’animation, tout au long du parcours, pendant cette période de festivité.  Il a encouragé les carnavaliers et les carnavalières, dont la présence était plus modeste que les autres années, à s’entraider et à unir leurs forces, afin de bâtir une Haïti nouvelle…

L’évènement qui va mobiliser, pendant trois jours, la population, a été marqué par une forte présence policière dans les différents points fixes et diverses zones stratégiques du Champ-de-Mars, afin d’éviter tout dérapage.

En outre, des professionnels de la santé et des ambulances ont été mobilisés pour secourir les éventuelles victimes, et des sapeurs-pompiers ont été remarqués sur place, en cas d’incendie.

Le Ministère de la Culture renouvelle son engagement afin de travailler à la préservation et à la promotion de la culture haïtienne.  En effet, le Ministère félicite tous les acteurs impliqués dans la réussite des festivités carnavalesques à travers le pays, notamment celles de Port-au-Prince.

Déploiement prochain des forces kenyanes en Haïti 

Le dimanche 11 février 2024, Emmelie Prophète, la ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, à la tête d’une délégation assistée par Frantz Elbé, Directeur Général a. i. de la Police Nationale d’Haïti, a laissé le pays à destination de Washington, pour discuter avec des représentants du Kenya, des États-Unis et d’autres pays, au sujet de la dernière étape sur le déploiement prochain en Haïti de la Mission Multinationale de Soutien а la Sécurité (MMSS).

Un prêtre vaudou, lynché 

Dans la nuit du vendredi 9 février 2024, des membres du gang opérant à Macéline, un quartier de Bizoton, se sont introduits dans la résidence d’un prêtre vaudou qu’ils ont lynché devant les membres de sa famille qui ont réussi à s’enfuir.  Ces individus l’accusaient d’actes maléfiques sur des habitants du quartier.  La fille du prêtre, une adolescente de moins de 15 ans, a tenté de porter secours à son père avec une arme blanche, blessant un des agresseurs.  Les autres l’ont tué.

Des Haïtiens arrêtés à Dajabòn 

13 Haïtiens, sans aucun document d’identification, ont été arrêtés au cours d’une opération de la Police Nationale Dominicaine.  Ils sont accusés d’avoir ligoté en leur domicile, une famille de la communauté japonaise, dans la province de Dajabòn, où ils ont volé de l’argent et d’autres biens.  Plusieurs armes blanches et six motos sans papiers ont été saisies.

Insécurité : 1 500 cartouches saisies par la police

Le jeudi 8 février 2024, vers 14h00, une opération menée par la Direction Départementale de l’Ouest (DDO-1), impliquant plusieurs unités spécialisées (BLVV, BOID et BRI) de la Police Nationale d’Haïti (PNH), s’est soldée par l’interception d’un véhicule de marque Toyota Prado, couleur grise, à la ruelle Félix, située au Bel-Air, dans laquelle ont été découverts et saisis, entre autres, un pistolet de calibre 45, plus de 1 500 munitions de différents calibres et divers matériels.

– Quelques éléments de la saisie : 608 cartouches 762/39, 222 cartouches 762/51, 753 cartouches 556, 5 bombes lacrymogènes, un gilet balistique, 17 maillots de couleur bleue et deux téléphones portables.  Ces matériels ont été remis au Service Départemental de la Police Judiciaire (SDPJ- Ouest-1), pour les suites nécessaires.

Par ailleurs, le même jour, suite à cette opération, Evelyne Frédéric (32 ans), concubine de Kempes, chef de gang du Bel-Air, a été arrêtée par la Police, à la Rue Lamarre, vers 15h00. 
Selon les informations dont dispose la Police, depuis environ trois mois, Evelyne Frédéric avait pour principal rôle, de contrôler quotidiennement les alentours de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, pour informer quand la voie était libre, afin de faciliter le passage aux véhicules transportant armes et munitions de Grand’Ravine vers Bel-Air.  De plus, elle assurait également le rôle d’éclaireuse, en identifiant les personnes qui devaient être enlevées par le gang du Bel-Air.

La réponse humanitaire, affectée durement par les troubles civils

Au cours des trois derniers jours (5 au 7 février), Port-au-Prince et d’autres grandes villes ont été le théâtre de troubles et de violences populaires, provoquant des perturbations majeures dans les opérations humanitaires des Nations Unies et des ONG.  Les manifestations ont été marquées par des violences, des barrages routiers et des pillages, entraînant des affrontements avec la police qui ont fait plusieurs blessés et morts, notamment à Port-au-Prince, Ouanaminthe et Mirebalais.

Les opérations humanitaires ont été suspendues ou ralenties, ce qui a eu un impact sur l’assistance prévue à la population, en particulier aux personnes déplacées.  L’accès aux sites des personnes déplacées est difficile pour les partenaires humanitaires, et la distribution de l’aide humanitaire vers le Sud est compromise par les difficultés d’accès au port.
Une organisation humanitaire a été pillée dans le département du Sud, entravant gravement ses opérations dans les prochains jours.

Impact sur la santé 

Le Cluster Santé rapporte que l’Hôpital Université de la Paix de Port-au-Prince a admis une dizaine de blessés.  Un plan d’urgence a été activé au CHU et à l’hôpital de Tabarre, pour faire face à tout afflux massif de blessés.

Impact sur l’éducation 

Depuis mi-janvier 2024, les manifestations et la violence des gangs ont conduit à la fermeture temporaire de plus de 1 000 écoles à travers le pays, notamment à Port-au-Prince et dans les zones urbaines de l’Ouest, de la Grand’Anse, du Nord-Est, des Nippes et de l’Artibonite.

Impact sur la sécurité alimentaire 

Les troubles ont affecté les activités commerciales, y compris l’approvisionnement en produits alimentaires.  Selon une étude récente du Programme Alimentaire Mondial (PAM), les semaines d’insécurité ont entraîné une augmentation des prix des denrées alimentaires de 23% dans les départements du Sud et des Nippes.  Environ 90 000 personnes, à travers le pays, ont été touchées par cette hausse des prix, limitant leur capacité à accéder aux produits de base. La poursuite des protestations et des blocus pourrait encore détériorer la situation alimentaire de la population.

Impact sur les transports 

Les transports routiers et aériens ont été fortement perturbés, avec l’annulation des vols humanitaires organisés par l’UNHAS et des vols commerciaux internes, réduisant la capacité de déplacement des acteurs humanitaires et des populations.

Les barrages routiers imposés par les manifestants et les gangs, et les restrictions imposées à la circulation des personnes, y compris aux agents de santé, ont eu un impact sur l’accès des populations aux services de santé.

Situation au 4e jour des manifestations 

Au lendemain du 7 février 2024, les activités étaient restées paralysées dans de nombreuses villes du pays.  Les leaders demandaient à la population de maintenir la mobilisation dans les rues, afin d’obtenir le départ du Premier Ministre.  À Ouanaminthe, un calme apparent régnait, après plusieurs jours de manifestation.  Bien que les bureaux de l’État, les écoles et les banques soient restés portes closes, les petits commerçants et le transport en commun ont montré des signes de reprises des activités.

3 individus armés, blessés mortellement 

Trois individus armés ont été mortellement blessés dans des échanges de tirs avec des agents de l’Unité Temporaire Antigangs, à proximité de l’Académie Nationale de Police, sur la Route de Frères (Commune de Pétion-Ville).  Les forces de l’ordre ont saisi trois fusils de calibre 12.

Météo : des tonnes de sédiments bloquent des axes routiers

Les récentes pluies intenses, enregistrées tôt dans la matinée du 6 et 7 février sur la région métropolitaine de Port-au-Prince, ont causé des dégâts sur plusieurs axes routiers.  Suite au ruissellement, des tonnes d’immondices et de sédiments sur les chaussées ont bloqué toute circulation.  La Direction Départementale de l’Ouest a dépêché plusieurs flottes de matériels, en vue de résoudre cette situation.  Ainsi, les techniciens, ouvriers et travailleurs s’étaient mobilisés au nettoyage de l’Avenue John Brown, jusqu’à la rue Lamarre et à la rue Capois, à l’entrée principale Nord du Champ-de-Mars. Outre les travaux d’enlèvement, les intervenants ont réalisé des travaux partiels de curage manuel, afin de permettre l’évacuation des eaux usées vers le système de drainage.

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