HomeCulture & SociétéApre Jezi se Ariel…

Apre Jezi se Ariel…

Archives

C’est le serment d’allégeance du CG du tribunal de première instance de Port-au-Prince à Ariel
Henry. Il y avait déjà un «apre Dye», ce petit faquin voulait attirer l’attention de son maître et
embarrasser son superviseur, en trouvant cette flatterie à quatre sous pour garder son poste. Il ne
faut pas s’y perdre, «apre Dye»: c’est une lubie, l’expression d’une perte de contact avec la
réalité. Apre Jezi, n’était-ce de l’insignifiance de l’auteur de la déclaration, on pourrait croire
qu’il a octroyé à Ariel Henri un nouveau statut (Dieu ou Prophète des malfrats).
Le monde évolue, et notre société fait un retour vers les moments sombres de l’humanité.
L’auteur de cette déclaration se voulait sincère, en ajoutant qu’il ne veut pas crever de faim et ne
pas être en mesure de satisfaire ses besoins primaires. C’est dans la démarche habituelle de tout
flatteur. Il faut émouvoir le donneur potentiel pour espérer que l’imploration soit exaucée. Les
experts de cette discipline pensent que le CG a avili cette pratique. Du sommet auquel l’avait
placé certaine personne (premier ministre, ministre), on s’attendait qu’il continue à épaissir la
fumée de l’encensoir.
Ceux qui accèdent aux hautes fonctions ne sont pas dupes. Ils savent que la flatterie est
une fausse monnaie qui appauvrit celui qui la reçoit. Ils connaissent aussi la formule «aime Dieu
et fais ce qui te plait», «nan lang kreyòl: Viv entèl, vire kò w jan w vle».
Pourquoi les autorités exaucent-elles les sollicitations des flatteurs? Ce n’est pas un secret
défense et ce n’est pas dans mon intention de partir en guerre contre les flatteurs ni de troubler le
plaisir des autorités d’être louangées. Je voudrais voir les amateurs de cette discipline relever un
peu le niveau. Battre les records mondiaux détenus par Les Mazarin, Balaguer… ou les records
nationaux remportés par les Deronceray, Luckner Cambronne, Joseph Joute, etc.
Ai-je répondu à la question? Les autorités devraient être plus exigeantes envers les
flatteurs, réclamer un peu plus d’originalité, d’éloquence surtout que c’est le peuple qui paie la
facture.
Guy Craan MD, MSc.
[email protected]
Jules Mazzarin. Ce Cardinal fut premier ministre de Louis XIV. Gaspard Koenig raconte: le
Roi, contrarié par les agissements de Mazarin, dit de lui, en présence de ses subordonnés, que ce
prélat était un tas de merde dans une bas de soie. Au départ du Roi, il dit à ses subordonnés c’est
dommage qu’un si grand homme soit aussi mal élevé.
Joaquim Balaguer: Il eut à dire que Le Général Trujillo permet à Dieu de se reposer parce que
son travail en République Dominicaine fait que Dieu ne reçoit pas de prières pour résoudre
certains problèmes des Dominicains.
Hubert Deronceray: Il déclara que F. Duvalier a rencontré Dieu.
Luckner Cambronne: un bon duvaliériste doit être prêt à tuer son fils pour la révolution, et le
fils, à tuer son père.
Joseph Jouthe: J’entre au bureau du président avec mes idées et je sors avec les siennes.

Popular articles

BYRON LARS PRESENTS IN EARNEST 

NYFW Spring 2024 By Ann Cooper I will always remember the first time that I came...

Pourquoi ne puis-je pas pleurer, même si je suis triste?

Vous est-il déjà arrivé d'avoir besoin d'un bon cri, mais d’être incapable de pleurer...

La solution à l’insécurité, de plus en plus loin

Les signataires du National Memorandum of Understanding (PEN) annoncent une série de mobilisations, à...

Que dit la Loi? Du Conseil Supérieur de la Police Nationale

Si la loi accorde une certaine autonomie à la Direction Générale de la Police...

Latest News

Le canal d’irrigation de la rivière Massacre, un dossier de discorde, exploité hors de proportion

La presse locale, en Haïti et en République Dominicaine, également des journaux importants des...

Haïti: la construction du canal se poursuit sur la rivière Massacre

Le dimanche 17 septembre au soir, dans un court discours télévisé, le Président de...

Haïti: quand je t’aime…

Certains diront: c’est l’expression d’un chevalier d’autrefois. Pourtant, on ne parle pas d’Haïti, sans...