HomePerspective & PolitiqueKim Ives, bla-bla-bla, plus: inversion maladive des faits

Kim Ives, bla-bla-bla, plus: inversion maladive des faits

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Vous ne changerez point dans vos délires. Kim Ives prend la défense de Jimmy Barbecue, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU. Mentir demande un effort énorme qui dure dans le temps. Certains finissent par se croire et d’autres: non. Pour ces derniers, c’est alors une question de résistance aux pressions extérieures ou intérieures.

Kim Ives, responsable du journal Haïti Liberté, un hebdomadaire haïtien, édité à New York, essaie maladroitement de faire passer Jimmy Cherizier pour un révolutionnaire. Kim Ives s’est converti en porte-parole du chef de gang bien connu pour ses crimes contre les pauvres de La Saline, de Bélair, de Delmas, de Grand-Ravine… La question est: qui contrôle et manipule réellement les gangs en Haïti ? Et, à qui profite véritablement le crime, in fine ? Me Kim Ives, sache que coopérer avec la folie meurtrière des chefs de gangs n’est ni plus ni moins que de la collaboration, de la sale collaboration. On dirait que vous avez gommé, de l’histoire, ces dernières années durant lesquelles les gangs ont été sommés de harceler, en massacrant la population dans les quartiers pauvres. Pour Kim Ives, Jimmy Cherizier, sanctionné par l’ONU et connu sous le nom de «Barbecue», est le porte-parole d’une fédération de quartiers, composée de comités civils d’auto-défense. Les bons et les mauvais ne doivent pas être mis dans le même panier des gangs, défend Kim Ives.

La vérité est que Jimmy Cherizier n’a jamais fait montre de courage, devant ses maîtres, ni d’intelligence. Son comportement a été ignoble. Un être sans colonne vertébrale qui aimerait bien retenter sa chance en politique !

Kim Ives, du journal Haïti Liberté, a estimé que ce Conseil n’a que des «demi-vérités» en sa possession, concernant la situation en Haïti. «On vous a dit que les gangs ont mis le pays en coupe réglée et que le pouvoir de ce Conseil est nécessaire pour y mettre un terme.» «L’autre moitié de vérité, celle que vous ignorez, est que les deux interventions militaires de l’ONU ont, par le passé, tellement fragilisé l’État, que les gangs se sont engouffrés dans le vide créé», a-t-il tranché. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Kim Ives n’a pas l’air d’être dans la même réalité que nous, il est dans le néant…

Il a aussi mis en garde contre la confusion entre ces gangs et les comités civils d’autodéfense qui se sont formés pour combattre la criminalité. «Les bons et les mauvais sont mis dans le même panier des gangs.» Ives a reproché au Conseil de vouloir désormais couper à la racine cette tentative d’autodéfense, en sanctionnant une seule personne, laquelle est accusée d’avoir commis des violations. Cet homme est Jimmy Cherizier, connu sous le nom de «Barbecue», porte-parole d’une fédération de quartiers, le G9, et qui était à ses débuts un policier exemplaire, a-t-il expliqué.

Le G9 a essayé de faire baisser la violence et a établi une trêve en juillet 2020, a dit l’intervenant, avant de dénoncer les efforts de désinformation de l’oligarchie haïtienne, visant à faire croire que Mme La Lime contrôlait le G9. Un élément de fiction, à force d’être répété, peut devenir un fait, «ce qui a poussé l’ONU à sanctionner un combattant engagé dans la lutte contre la criminalité». Une erreur de cette ampleur s’explique par les informations erronées reçues par ce Conseil, a-t-il avancé. «Les sanctions doivent être étayées par des éléments de preuve et ne doivent pas résulter de machinations politiques.»

Kim, le maître de l’hebdomadaire Haïti-Liberté, pense que «Cherizier ne s’est transformé que très récemment en un aspirant pour le changement radical des conditions des masses. Il a été, jusqu’en 2018, un policier dévoué et zélé, et, en tant que leader de Delmas 6, il a travaillé un temps, en étroite collaboration avec des personnalités de l’opposition comme l’homme d’affaires Réginald Boulos et l’homme politique, Youri Latortue. Cependant, il a été terriblement trompé, trahi et désillusionné, à la fois par la police et les directions de l’opposition bourgeoise qui l’ont mis sur sa nouvelle voie, potentiellement contre la bourgeoisie corrompue et pourrie.»

Kim Ives a critiqué Mme La Lime pour avoir dit à ce Conseil que le Premier Ministre, M. Ariel Henry, veut le dialogue, alors qu’il n’a quasiment aucune légitimité. «Pourquoi Mme La Lime parle-t-elle de gangs criminels et ne qualifie pas M. Henry de criminel ?» Il a estimé que ces éléments ont ouvert la voie à l’appel lancé par M. Henry à ce Conseil pour une intervention militaire en Haïti, malgré l’opposition de la population. «La situation ne pourra pas être réglée par une énième intervention étrangère ou par des sanctions», a-t-il argué. Selon lui, le peuple haïtien doit résoudre ses problèmes de lui-même, l’ONU devant, pour sa part, lui fournir une aide économique désintéressée. Kim Ives veut falsifier l’histoire pour justifier sa nouvelle clientèle politique, qui n’est rien d’autre que le PHTK et les jovenélistes. Au cours de cette tentative, il veut déguiser un criminel notoire en Che Guevara.

Pour Joël Léon, Kim Ives ne chôme pas. Il donne des interviews au niveau de la presse américaine autour de Jimmy Cherizier qu’il défend avec zèle dans «The anti empire project». À côté du fait que Kim transforme le journal Haïti-Liberté en une machine de propagande au profit de Barbecue, on dirait qu’il se comporte aussi comme le représentant international de G-9. Des rumeurs persistantes de la diaspora font état que toutes les interviews américaines de celui-ci sont le résultat des démarches de Kim. Notamment: «Al Jazeera, Democracy Now…»

Kim: Jimmy Cherizier, alias Barbecue, est un mercenaire audacieux et en puissance qui pense pouvoir mentir à tout le monde, en portant l’habit révolutionnaire. Cependant, la révolution n’est pas possible sans l’organisation révolutionnaire, sans les révolutionnaires eux-mêmes, sans le programme/plan révolutionnaire, sans les idées révolutionnaires… Les slogans fallacieux ne sont jamais l’apanage de la révolution, c’est le stratagème des opportunistes pour aduler les faibles d’esprit ou ceux frappés par «la maladie infantile» de la révolution.

Vous connaissez bien les théories. Il n’y a pas de «shortcut» révolutionnaire. Ce sont les révolutionnaires qui font la révolution, non des charlatans. Cela se construit quotidiennement, à travers théories et actions, et prend le temps qu’il faut.

Bien à vous, Kim Ives…

Emmanuel Saintus

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