Eddy Bagio, un proche des fournisseurs de munitions à Village-de-Dieu et à Martissant, a été mis aux arrêts. La police nationale a rendu publique l’arrestation du nommé Eddy Bagio. Ce dernier a été interpellé á Delmas 19 par la DCPJ (BAC), le mercredi 16 novembre 2022, après plusieurs jours de filature.
Selon la PNH, il était activement recherché par la DCPJ, dans le cadre du dossier de Limacson Mathieu et d’Emmanuel Jean-Juste, interpellés en mai 2022, pour trafic d’armes de guerre et de munitions à Belladère. Ces deux hommes, a poursuivi la PNH, sont les principaux fournisseurs d’armes et de munitions à Village-de-Dieu et à Martissant.
Par ailleurs, un homme, âgé de 51 ans, est accusé au Canada, d’activité terroriste visant à renverser Jovenel Moïse du pouvoir. Gérald Nicolas est un résident de Lévis, dans la province de Québec, au Canada. Selon plusieurs médias canadiens, il est accusé d’activité terroriste visant à renverser Jovenel Moïse du pouvoir. L’enquête relative à son sujet a débuté en juillet 2021 par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), après que des informations aient été rapportées par la police de la ville de Lévis, a indiqué Radio Canada.
Selon un communiqué publié le jeudi 16 novembre 2022 par la Gendarmerie Royale du Canada, Gérald Nicolas voulait faire un coup d’État. «Il est allégué que ce dernier aurait pris des actions concrètes, notamment en voyageant en Haïti, afin de faciliter l’organisation d’un groupe dont l’intention était de participer à un coup d’État contre l’autorité établie», a écrit le communiqué cité par Radio Canada.
Selon les informations, Gérald Nicolas a été arrêté en novembre 2021 mais a été libéré depuis. Il restera en liberté jusqu’à sa comparution prévue pour le 1er décembre prochain, au Palais de justice de Québec. Il devrait être accusé d’avoir quitté le Canada pour faciliter une activité terroriste, d’avoir facilité une activité terroriste et enfin d’avoir fourni des biens à des fins terroristes.
Par ailleurs, le jeudi 17 novembre 2022, à la suite d’une requête du Ministère Public (République Dominicaine), le juge César Augusto Quezada de la Cour d’Attention Permanente de Élías Piña a prononcé 3 mois de détention préventive, à titre de mesure coercitive contre deux femmes de nationalité haïtienne: Milien Mildrene Manessa (épouse d’Yvanosky Joachim, vice-délégué de l’arrondissement de Belladère) et Fara Josef, arrêtées le mardi 8 novembre 2022, lors d’un contrôle au poste-frontière d’El Carrizal. Après quoi, leurs responsabilités pénales et le statut procédural qui en découle seront déterminés.
Le Ministère Public, représenté par le procureur Ramil Cadet, a montré que les deux accusées avaient été prises en flagrant délit, en violation des articles 265 et 266 du Code pénal dominicain et de l’article 70 de la loi 631-16 pour le contrôle et la réglementation des armes, munitions et matériels connexes.
Rappelons que lors de la fouille du véhicule des 2 femmes, les militaires ont découvert 22 160 munitions dont 12 000 cartouches de calibre 7,62 mm et 10 160 balles de calibre 5,56 mm que les deux femmes allaient faire entrer illégalement en Haïti.
Milien Midrene Manessa et Fara Josef doivent être emprisonnées au Centre de correction et de réhabilitation de Baní, (Province de Peravia). La fillette de 15 mois qui accompagnait les deux femmes, au moment de leurs arrestations, a été remise à son père, par l’intermédiaire du Conseil National de l’Enfance et de l’Adolescence (CONANI).
Entre temps, dans le cadre de la coopération entre la Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Police Française, des policiers de différentes unités spécialisées dont le SWAT, la Brigade d’Intervention et de Recherches (BRI), le Bureau de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS), sont à l’entraînement sur plusieurs sites de la PNH. Ces séances de formation qui se déroulent autour des techniques d’intervention en milieu ouvert et fermé, approche vers un bâtiment hostile, fouille et interpellation, prise d’axes et sécurisation des déplacements, sont assurées par des experts de l’unité d’élite de la Police Française RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), en vue du renforcement de la capacité d’intervention des unités spécialisées de la PNH.
Répondant à l’un des axes prioritaires du Directeur Général a. i. de la PNH, Frantz Elbé, le RAID a pour mission de lutter contre le crime organisé, le grand banditisme et le terrorisme. Dans cette perspective, Frantz Elbé s’est entretenu cette semaine avec l’Ambassadeur Français en Haïti, Fabrice Mauries. Les deux hommes ont discuté autour de l’état d’avancement des séances de formation, ainsi que sur d’autres points liés à la sécurité en Haïti. À l’issue de la réunion, l’Ambassadeur Mauries a eu l’occasion de visiter les policiers en plein exercice dans l’un des sites de formation.
Emmanuel Saintus