Elle me reste, comme une grosse arrête, en travers de la gorge. Des malfrats, oui : plus de 20 ans en Haïti, 22 ans an RDC avec MONUSCO, plus de 10 ans au Mali avec MINUSMA, opération Barkhane au Sahel et dans le Sahara, de sinistre mémoire, au Liban, en Cisjordanie, en Syrie, etc. Le problème: c’est eux. La Communauté Internationale en Haïti = France + Allemagne + Canada + USA = CORE Groupe.
Les Haïtiens ont, bien sûr, leur responsabilité dans ce long voyage vers l’enfer, mais ces quatre-là sont les quatre chevaux attachés qui les tirent tout le long du chemin, sans jamais les laisser prendre leur souffle. Ils sont les liquidateurs d’un peuple fier qui a osé défier leur hégémonie. Pour eux, Haïti doit périr, doit être effacée de la carte. Qui peut croire que ces quatre-là œuvrent pour la paix dans le monde quand ils maintiennent cyniquement, d’une main de fer, la tête d’un petit pays sous l’eau ?
Quel est le dirigeant haïtien assez stupide pour faire confiance à ses quatre-là ? Haïti est le symbole absolu du cynisme de l’Occident envers tout ce qui n’est pas lui ou qui a osé le défier. Tout pays, avant de faire confiance à l’Occident ou à l’ONU, devrait se poser la question : qu’ont-ils fait d’Haïti ? Haïti est l’image du cynisme de l’Occident. Un État suffisamment faible pour être utilisé comme plaque tournante du trafic des armes. À qui profite le crime? À QUI ?
Il y a quelques années, la Communauté Internationale s’en est mis plein les poches de milliards. Demandez à la famille Clinton et plus que ça ! Ce pays est dirigé par des criminels mafieux, enfants des Atlantistes. Partout où passe les Atlantistes, ils ne laissent que chaos et désolation. Ce qui arrive, ne me surprends pas. De quelle ou quelles origines proviennent ces armes ? Ne serait-ce pas la principale question ? Le silence suggère que l’on connaisse les réponses à ces questions. Qui fournit les armes ? Quant à la Communauté Internationale, partout où elle passe, ce n’est que pour répandre le chaos, la misère et la désolation.
En effet, critiqué pour son laxisme face à la situation de violence qui sévit en Haïti, le gouvernement américain a tenté de se défendre. Le mercredi 17 août, en conférence de presse, dans le comté de Miami-Dade, des responsables fédéraux ont déclaré que le Gouvernement américain avait constaté une augmentation, ces derniers mois, de la contrebande d’armes à feu et de munitions des États-Unis vers Haïti. Anthony Salisbury, l’agent spécial, chargé des enquêtes sur la sécurité intérieure à Miami, a déclaré que les agents du bureau des enquêtes redoublaient d’efforts pour arrêter le flux d’armes de contrebande. Les responsables américains en ont profité pour présenter à la presse un ensemble d’armes à feu saisies et qui étaient destinés à Haïti. Parmi ces armes, il y avait des mitraillettes, des fusils de sniper de calibre 50 pouvant tirer jusqu’à 1 800 mètres et avec un prix allant jusqu’à 60 000 dollars sur le marché noir. De plus, le «Homeland Security Investigations» (HSI) a fait part d’un ensemble de mesures pour contrecarrer le trafic d’armes vers Haïti. Le HSI et ses partenaires enquêteront et poursuivront toute personne impliquée dans le trafic illégal d’armes.
Vernon T. Foret, directeur des opérations au service des douanes et de la protection de frontières pour la région de Miami et de Tampa, a expliqué: « nous nous fixons comme priorité d’inspecter tous les cargos à destination d’Haïti. Nous inspecterons tous les colis expédiés par voie aérienne également», a assuré Vernon T. Foret. «Ainsi, avec nos partenaires, nous utiliserons tous les outils dont nous disposons pour identifier et saisir les armes et les munitions à destination des Caraïbes et d’Haïti, en particulier».
Ces dispositions sont justifiées par l’augmentation du trafic d’armes entre Haïti et les États-Unis, selon Anthony Salisbury, agent spécial responsable du service d’investigation pour le HSI à Miami. «Non seulement il y a une augmentation de la quantité d’armes, mais nous avons remarqué qu’il y avait des gros calibres. Entre de mauvaises mains, ces armes sont capables de causer des destructions incalculables et causer de nombreuses victimes», a souligné M. Salisbury.
L’agent spécial Salisbury en a profité pour présenter à la presse un ensemble d’armes à feu saisies et qui étaient destinés à Haïti. Parmi ces armes, il y avait des fusils de calibre .50 pouvant tirer jusqu’à 5 000 mètres [la munition d’un tel calibre, est capable de percer un blindage de 2,5 cm à 200 mètres, soulignant que ces armes peuvent causer des destructions considérables, sans révéler le nombre exact d’armes confisquées ni les opérations effectuées au cours des derniers mois, en raison des enquêtes en cours.
Il a ajouté, qu’au cours des années précédentes, les armes qui arrivaient de Floride en Haïti étaient, pour la plupart, des pistolets, et en petites quantités, et que la tendance actuelle reflétait une augmentation alarmante pour le Gouvernement américain, de la quantité et du calibre… ( les armes confisquées, outre les armes de poings comprennent également des fusils d’assaut, des mitrailleuses et des armes de calibre .50)
Salisbury a insisté sur le déploiement de ressources supplémentaires sur les itinéraires empruntés par les trafiquants, ainsi que sur les ouvertures possibles sur de nouveaux itinéraires et sur le fait que les efforts ne se concentrent pas uniquement sur la saisie des armes, mais aussi sur le flux d’argent qui finance cette contrebande.
Cette prise de position des États-Unis intervient alors qu’Haïti fait face à une recrudescence des actes de banditisme un peu partout sur son territoire. Au niveau de la zone métropolitaine, les affrontements entre gangs armés, entre le 8 et le 17 juillet 2022, ont causé la mort ou la disparition de 471 personnes, selon les Nations-Unies. Environ 3000 personnes ont également fui leur domicile, tandis qu’au moins 140 maisons ont été détruites ou incendiées.
Par ailleurs, la Russie dénonce le trafic d’armes des États-Unis vers Haïti. L’Ambassade de Russie à Washington a dénoncé, le mercredi 17 août 2022, le trafic d’armes en provenance du sud de la Floride qui alimente les gangs criminels d’Haïti. «Cette situation entrave les efforts d’Haïti et de la Communauté Internationale pour une normalisation politique interne. L’attitude nonchalante du Gouvernement américain, face à ce problème évident, sape les prétentions des États-Unis d’être le garant de la stabilité et de la sécurité régionale».
Emmanuel Saintus