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Grèves: lever le masque des syndicalistes

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Ai-je besoin de vous réciter la comptine qui justifie ces grèves ? «Le gouvernement refuse de négocier. Notre travail n’est pas reconnu, nous méritons un meilleur traitement. Le gouvernement ne discute pas de bonne foi.» Un disque usé.

En temps normal, ce disque usé joue comme un bruit d’ascenseur dans la société. Nous sommes habitués. Ce bras de fer se joue à chaque négociation. Et les choses finissent par se régler. Ces organisations syndicales fonctionnent à partir des idées de ses dirigeants, bien insérés dans l’espace politique. Les instances syndicales haïtiennes restent, en revanche, mal articulées avec les mouvements sociaux. Les syndicats brandissent le drapeau de l’insécurité, de la pénurie de carburant à l’avant de la scène. Mais, derrière les rideaux, ils défendent leurs «si précieux» intérêts personnels et politiques.

«Ariel Henry démissionne à 8h, à 8h 05 les zones seront débloquées» a promis le chef de gang du G-9, Jimmy Chérizier, alias Barbecue, un pion de l’équipe Jovenéliste. Depuis plusieurs semaines, la tension monte d’un cran dans plusieurs villes et régions en Haïti, notamment à la capitale, Port-au-Prince, où de nombreux mouvements de protestation ont été remarqués sur plusieurs axes routiers, contre la pénurie de carburant qui fait rage et qui cause une flambée du prix du carburant (3000 gourdes pour un gallon) sur le marché noir, ainsi qu’une rareté.

La deuxième journée de grève a fortement perturbé les activités économiques et commerciales dans diverses villes et régions du pays, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Le prix du sac de riz importé était à la hausse dans plusieurs dépôts de produits alimentaires.

La grève, combinée à la pénurie de carburant, a empêché l’approvisionnement des magasins, des hôpitaux, dans diverses localités. Certains produits n’étaient pas disponibles dans les boutiques. Les marchandes s’approvisionnent en priorité au marché de la Croix-des-Bossales, totalement sous contrôle des gangs. La hausse des prix de la farine de blé a entraîné une diminution du poids du pain. Le maïs moulu, pourtant produit localement, a également enregistré une hausse.

Les producteurs de la province ne peuvent acheminer leurs produits à la capitale. Des barrages routiers ont été signalés dans diverses communes et villes en Haïti. Les hausses des prix des produits résultent de la flambée des prix de l’essence sur le marché informel. Le gallon de gazoline se vendait à 3000 gourdes dans plusieurs régions du pays. La hausse des prix du carburant semble inévitable.

Le ministre de l’Économie et des Finances, M. Michel Patrick Boisvert, a indiqué que le gouvernement tout entier planche sur le dossier.

Emmanuel Saintus

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