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Attention … l’affaire du Référendum est de retour

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«Tous les matériels sont en Haïti», à en croire les responsables. «Les matériels sensibles pour le département de l’Ouest sont arrivés ce vendredi 18 juin. Cette dernière cargaison complète les matériels sensibles et non sensibles nécessaires à la réalisation du référendum Constitutionnel», a fait savoir le CEP.

Une nouvelle date sera bientôt connue pour la tenue du référendum, selon la présidente du CEP. Guylande Mésadieu, lors d’une interview accordée à une station de la capitale, a déclaré que le Conseil Électoral travaille de concert avec la cellule scientifique, sur un protocole sanitaire, en prévision des opérations électorales. La présidente illégitime du CEP semble être motivée à reprendre du poil de la bête, après la publication, le 11 juin dernier, du communiqué numéro 11 du Conseil Électoral Provisoire, ajournant le scrutin référendaire du 27 juin.

«Un protocole sanitaire est en cours d’élaboration avec la cellule scientifique, afin de savoir quelle position adopter, en vue de la mise en œuvre du calendrier électoral. Quoiqu’il incombe au CEP d’organiser les élections, les grandes décisions appartiennent au gouvernement», a fait savoir Guylande Mésadieu.

Le jeudi 17 juin, intervenant au Conseil de sécurité des Nations-Unies, le Premier Ministre a. i, de facto, Claude Joseph, a sollicité une aide de 17 millions de dollars pour l’organisation des prochains scrutins, incluant le référendum constitutionnel. Rappelons qu’Haïti a déjà déposé 33 millions de dollars dans le fonds fiduciaire pour financer le référendum et d’autres activités électorales dont le budget a été estimé par le Conseil Électoral Provisoire, à 125 millions US.

«Il y a un consensus au niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU qu’il faut des élections générales en Haïti et qu’il faut un accord politique pour sortir le pays de l’impasse. Ainsi, le Gouvernement s’engage et attend l’opposition pour cet accord. Les élections auront lieu en 2021», a soutenu Mathias Pierre, ministre délégué chargé des Questions Électorales, de retour de New-York.

Si la présidente du Conseil Électoral se dédouane à l’avance de cette lourde responsabilité qui est d’annuler le référendum, le gouvernement a, par ailleurs, réagi pour insister sur le fait que le CEP est l’unique organe décisionnel en matière d’élection. «Le gouvernement ne peut que lui apporter l’aide nécessaire à l’aboutissement du processus», selon le ministre délégué chargé des Questions Électorales, Mathias Pierre.

Depuis la parution de la note ajournant le référendum du 27 juin, nombreux sont ceux qui soutiennent l’idée que le pouvoir en place a purement et simplement abandonné le projet de réforme constitutionnelle, bien que certains responsables n’aient cessé d’affirmer le contraire. Si la suppression du tweet du président concernant le référendum continue d’alimenter les rumeurs, les dernières interventions dans les médias du ministre délégué et de la présidente du CEP ne rassurent guère.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, exprime sa crainte que la tenue du référendum constitutionnel retarde celle des élections générales prévues en 2021, dans son rapport périodique, soumis au Conseil de sécurité de l’ONU, le 11 juin dernier et rendu public ces derniers jours.

Il appelle les parties prenantes de la crise à «ne ménager aucun effort pour parvenir à un consensus qui permette l’organisation de ces scrutins». Dans ce cadre, l’ONU se dit prête à contribuer à mettre en place les conditions nécessaires pour parvenir au consensus recherché. Par ailleurs, abordant la question de l’insécurité, le secrétaire général, Antonio Guterres, souligne les limites de l’approche policière pour endiguer les activités des bandes organisées. Condamnant les violences criminelles qui ont conduit au déplacement de milliers de personnes dans certains quartiers, il prend acte du manque d’efficacité des autorités et de l’incapacité du Gouvernement à avancer dans la lutte contre l’insécurité. Il les appelle à redoubler d’efforts pour protéger la population ainsi qu’à améliorer le contexte socioéconomique et politique actuel, qui est, selon lui, propice à l’activité de ces groupes.

Enfin, Antonio Gutteres demande à la communauté internationale de combler le déficit de financement humanitaire, afin que l’aide dont ont besoin les 1,5 millions de personnes les plus vulnérables en Haïti, puisse être fournie.

Emmanuel Saintus

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